Chapitre 9

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Stiles avait réussi à faire semblant le reste de la soirée. Quand il avait senti qu'il allait craquer, il s'était excusé en disant qu'il allait faire la vaisselle.

Simon, Raphaël et Clary venaient de partir.

- Je vais vous laisser en amoureux.
- Stiles.
- Je reviendrais dans la matinée.

Il quitta l'appartement.

¤¤¤

Il ne savait pas depuis combien de temps il marchait, ni où il était, mais il s'en moquait. Il vit un banc, il s'y assit, plutôt s'avachit dessus. Il pencha sa tête en arrière et ferma les yeux. Il vit le sourire de Scott, son regard de chiot quand il lui demandait quelque chose, puis son regard effrayé, confus, ses traits se tordre de douleurs. Il sursauta en sentant une main sur son épaule droite, il ouvrit vivement les yeux en plaçant ses mains face à lui pour lancer un sort.

- Hey, ce n'est que moi.
- Alec.

Il soupira en se passant une main sur le visage.

- Tout va bien ?
- Ouai. J'ai dû m'endormir. Je vais rentrer.
- Stiles.

Il partit rapidement chez Magnus. Il n'avait aucune envie de voir, ni de parler à Alec.

En entrant dans l'appartement, il fut rassuré de ne pas voir son hôte, il alla prendre à boire puis il alla se coucher.

Allongé sur le lit, il ne trouva pas le sommeil, encore une fois. Chaque fois qu'il pensait à son meilleur ami, le sommeil le fuyait. Il n'arrivait pas à se pardonner ce qu'il avait fait à Scott. Il ne savait pas comment il allait tenir sa dernière année au lycée face à lui, face au reste de la meute.

Il devait dormir un peu. Il se vida l'esprit comme Magnus lui avait appris pour se canaliser avant d'utiliser ses pouvoirs.

¤¤¤

Il avait pu se reposer quelques heures. Il se leva et après être passé à la salle de bain, il alla préparer le petit-déjeuner.

¤¤¤

- Continues, reste bien concentré. Détends un peu tes épaules.... Voilà comme ça....Respire... Replis tes bras relâchant un peu la prise, puis tu repousses d'un coup.

Un grand fracas se fit entendre.

- Heureusement que j'ai placé le salon dans une bulle de fausse réalité, sinon adieu mes beaux meubles. C'était impressionnant Stiles. Tu contrôles parfaitement tes pouvoirs.

Il était épuisé, il reprenait son souffle, ses mains sur ses genoux.

- Je suis crevé.
- Je t'ai poussé à utiliser un sort de bouclier à forte puissance, c'est normal. Mais plus tu l'utiliseras...
- Plus je m'y habituerais et ne serais plus autant fatigué.
- Tu as tout compris.

Il sourit en se redressant. Il appréciait énormément Magnus, son style, son attitude, son extravagance. Il s'en voulait d'avoir embrassé son compagnon, même s'il ignorait qu'Alec l'était à ce moment-là.

- On continue ?
- Je te pensais crever ?
- Mais plus je pratique, moins je le serais. Puis je dois être capable de protéger ma ville.

Son mentor lui serra l'épaule gauche. Il n'y avait pas de mot, il comprenait.

******

En quittant l'appartement de son amant, Alec avait vu Stiles les traits tirés assit sur un banc. A peine l'avait-il touché que le jeune homme s'était redressé et avait fui. Il avait cru que les choses étaient arrangées entre eux, mais il avait eu tord.

¤¤¤

Il était dans la grande salle pour le petit-déjeuner.

- Hey, alors ton dîner ?

Jace venait d'arriver et il s'installa face à lui.

- Stiles était là. C'est l'apprenti de Magnus.
- Pas du tout gênant. Ironisa son ami.

Il fit un petit sourire.

- Je pensais qu'on avait pu mettre les choses aux clairs, devenant amis, mais j'avais tord. Je l'ai croisé en rentrant, il nous avait laissé seuls avec Magnus quand les autres sont rentrés.
- Les autres ?
- Simon, qui est son ami, Clary et Raphaël.
- Sympa le repas. Donc tu l'as croisé en rentrant et ?
- Il avait l'air endormi, j'ai voulu le réveiller, il m'a rejeté et parti sans un mot.
- Peut-être qu'il faisait un cauchemar et ne voulait pas t'en parler ?
- Tu n'y crois pas toi-même.
- En tout cas, je commence à comprendre ce qui se passait à travers notre lien.

Il soupira en se prenant la tête entre ses mains.

- Tu as encore ressenti.
- Oui.

Il ne savait pas ce qu'il se passait, il ne pouvait en parler à personne pour se renseigner.

L'alarme s'enclencha. Ils se levèrent et allèrent au poste de commande.

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