Chapitre 8

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Merlin avait peur de s'endormir, peur de se réveiller dans un autre lieu, avec un autre de ses amis décédés. Il tenait fermement les mains de Lancelot et de Gwaine, qui s'étaient laissés faire sans poser de questions, malgré tout il n'arrivait pas à fermer les yeux.

- Dors Merlin, tu en as besoin. Lui dit Leon qui tenait la garde.
- Je n'y arrive pas.
- Tu n'as pas à avoir peur. Rappelles-toi, compte tes doigts si tu veux savoir si c'est un rêve ou non.

Il ferma les yeux, serra un peu plus les mains de ses amis, puis il se sentit partir, il était bien plus fatigué que ce qu'il pensait.

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- Merlin, réveilles-toi, c'est bientôt l'heure de partir.
- Lancelot ?
- Oui. Ouvres les yeux.

Il le fit et vit qu'il était encore dans la grotte. Il avait envie de pleurer de joie.

- Manges un peu, puis nous partirons.

Une assiette et un gobelet d'eau apparu devant lui. Il sourit à Gwaine qui l'avait servi.

- Merci.

Il croisa le regard d'Arthur, il baissa la tête. Ce qu'il lisait dans les yeux bleus du blond le brisait autant que ses cauchemars.

- Merlin ?

Il regarda Lancelot.

- Manges avant que ce soit froid.

Il acquiesça et commença à manger.

¤¤¤

La séparation avec ses amis Lancelot et Gwaine fut difficile, mais ses deux amis lui promirent de rester aux alentours si besoin.

Après de longues étreintes, il s'en alla avec Leon et le prince.

¤¤¤

Ils arrivaient en vue de Camelot, Arthur vint à ses côtés, mais il ne le regarda pas.

- Je vais taire ce que j'ai appris sur toi pour le moment. Quand Gaius me dira que tu es réellement remis, nous aurons une discussion puis je déciderai quoi faire.
- Bien mon prince. Répondit-il en baissant la tête.

Il sentit une main sur son épaule droite, il regarda Leon qui lui faisait un regard et un sourire encourageant. Il lui rendit un petit sourire.

¤¤¤

Il était couché sur son petit lit dans l'atelier de Gaius. Son mentor lui avait interdit de se lever, sauf pour faire ses besoins. D'après le médecin, même si la pierre magique l'avait sauvée, il n'en était pas pour autant complètement remis. La balade de cheval juste après son réveil n'aurait pas du avoir lieu. Il devait donc se reposer un long moment. Arthur avait acquiescé et n'avait parlé que pour le prévenir quand il serait prêt à reprendre son rôle à ses côtés.

- Merlin, mon garçon.

Il ne s'était pas rendu compte qu'il pleurait que lorsque son mentor essuya sa joue.

- Je sais que tu n'as pas dû passer de bons moments avec ce sort et en compagnie d'Arthur pour le chemin de retour, mais que t'arrive-t-il ? Tu as l'air... brisé.
- Car je le suis Gaius. Ce dont j'ai rêvé, cauchemardé... J'ai peur que cela se produit.
- Tu as parlé de rêve, il n'y a pas eu que du mauvais ?
- Non, mais ce bon ne se produira pas, alors que mes cauchemars peuvent se produire.
- Qui te dit que ton rêve ne se réalisera pas ?

Arthur et lui ? Non, jamais le prince ne l'aimera. Cette constatation lui fit mal, car il était amoureux de lui.

Il pleura sous les caresses de Gaius sur ses cheveux.

¤¤¤

Neufs jours venaient de passer. Neuf jours qu'il n'avait pas vu Arthur. Il s'en doutait qu'il ne viendrait pas le voir, mais au fond, il avait espéré que le blond, impatient de savoir pourquoi un sorcier était à son service, serait venu le voir plus tôt.

On frappa à sa porte, avant qu'il ne donne l'autorisation d'entrer, celle-ci s'ouvrit.

- Bonjour Merlin.
- Bonjour Leon.

Le chevalier venait presque tous les jours prendre de ses nouvelles.

- Je t'ai apporté du courrier. Sourit Leon.

Il prit les lettres que lui tendait le chevalier en fronçant les sourcils. Il avait reçu une lettre de sa mère peu avant la chasse, il s'en était souvenu trois jours après son retour ici. Il se savait réellement chez lui. Il se demandait donc qui pouvait lui écrire. Il sourit en voyant les deux signatures.

- Comment... ? Commença-t-il.
- J'ai proposé mon aide à Gaius pour aller chercher des plantes, l'une d'elle se trouve en forêt, comme tu le sais...

Il acquiesça.

- Etrangement lorsque j'y étais, j'ai rencontré Lancelot et Gwaine qui m'ont confié ces courriers.

Il plaqua les lettres contre son torse en souriant.

- Ils étaient là tous les deux.
- Oui. D'après ce que j'ai compris, ils vont continuer la route ensembles un certains temps, du moins jusqu'à rejoindre un certain Pervavel...
- Perceval. Reprit-il.
- Oui, c'est ça.

Il lui sourit.

Serait-il possible que la partie de son rêve où ses deux amis étaient amants allaient devenir vraie ? Il l'espérait pour eux, ils méritaient d'être heureux.

Hud y galonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant