Chapitre 9

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Neuf jours étaient passés quand Merlin eu l'autorisation de Gaius de reprendre son travail.

Il frappa à la porte d'Arthur et attendit son accord pour entrer. Il ne pensait pas que le Prince accepterait de le voir entrer comme il le faisait avant. Il n'était même plus sûr d'être encore le valet du blond.

La porte s'ouvrit, il prit une grande inspiration.

- Merlin.
- Prince Arthur.
- Il était temps que tu t'adresses à moi avec le respect qui m'est dû. Entre.

Ils s'installèrent au bureau du blond.

- Bien, si tu es là, c'est que tu vas mieux et prêt à reprendre ton poste. Mais comme je te l'ai déjà dit, je veux tout savoir avant de prendre une décision. Alors pourquoi un sorcier est à Camelot ?
- Pour apprendre à contrôler mes pouvoirs.
- Attends, tu n'apprends pas la magie ? Tu la possèdes ?
- Oui.
- Mais père...
- Votre père a des raisons d'en vouloir à la magie, mais il met tous les sorciers dans le même panier alors que nous sommes tous différents.
- Explique-moi.

La voix du Prince était plus douce, curieuse.

- Je suis né avec la magie. Je n'ai su qu'à mon arrivée ici que j'étais né pour vous servir. Mes pouvoirs ne sont en moi que pour vous protéger et faire de vous un grand Roi. Les druides me nomment Emrys. Je suis d'après eux, le plus grand sorcier qui existe et qui n'a jamais existé. Il m'arrive de lire des sorts pour contrer tel ou tel maux, mais en général, ma magie est instinctive. Je ne vous ai jamais jeté de sort, ni à votre père, ni à Lady Morgana. Je ne me sers de ma magie que pour vous protéger et aussi, je dois l'avouer pour réchauffer votre bain quand vous mettez trop de temps pour arriver.

Il vit un petit sourire étirer les lèvres du Prince.

- Depuis peu, je ne suis pas un simple sorcier.
- Un grand sorcier d'après tes dires.
- Je n'aime pas me vanter, c'est plus votre genre.

Il se figea, il n'aurait pas dû dire cela, mais le blond sourit à nouveau.

- Tu es quoi ?
- Un seigneur des dragons. Comme mon père, que je n'ai que peu connu, en était un, à sa mort, je le suis devenu.
- Le dernier seigneur des dragons, ce n'était pas cet homme là, dans la grotte, Ball...
- Balinor.
- Oh Merlin, je suis désolé.
- J'ai au moins eu la chance de le rencontrer.
- Je n'aurai jamais dû te dire qu'aucun homme ne méritait qu'on pleure pour lui. Vraiment, je suis désolé.
- Ce n'est rien, Prince Arthur.
- Merlin...Soupira le blond. Cesse ces politesses, ce n'est pas toi, ce n'est pas nous.
- Mais...
- Je t'en voulais Merlin. Nous étions, malgré nos rangs, amis et tu m'avais caché qui tu étais, mais quand tu ne te réveillais pas malgré cette pierre magique, j'ai eu peur. Si peur de te perdre. Je sais que je t'ai paru froid à ton réveil, et même depuis notre retour, mais j'avais besoin de temps pour penser à tout cela. Saches que ce que tu viens de me dire me prouve que tu es humble. Car pendant ton inconscience, Lancelot et Gwaine m'ont dit ce que tu avais fait pour moi et le royaume. Puis depuis notre retour, j'ai parlé avec Gaius qui m'a aussi dit tout ce que tu avais fait. Je savais que j'avais un ange gardien, j'ignorais qu'il était aussi maladroit.
- Je ne suis pas maladroit.
- Vraiment ? J'ai pourtant l'impression que tu as deux pieds gauche. Tu ne fais que t'entraver, glisser...
- J'ai compris.

Arthur souriait, il fit de même.

- Que va-t-on faire maintenant ?
- Comme avant. Tu vas venir me réveiller, m'apporter mon petit-déjeuner, t'occuper de ma chambre, enfin en mieux et me protéger avec ta magie tout en faisant attention que personne ne sache. Nous sommes déjà assez au courant. Compris ?
- Merci Arthur.

Hud y galonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant