Chapitre 3

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En sentant les mains du Prince passer sous son haut, Merlin recula.

- Qu'y-a-t-il mon aimé ? Lui demanda Arthur.
- Désolé, je, pas ce soir.
- Je t'ai fais mal hier soir ?

Il rougit, il était vraiment mal à l'aise d'avoir ce genre de discussion.

- Non.
- Alors pourquoi....

Il recula en le voyant avancer pour le prendre dans ses bras.

- Ne m'aimes-tu que pour le plaisir charnel ?
- Non, bien sûr que non Merlin.
- Alors nous n'avons pas à le faire tous les soirs.
- C'est vrai. Mais je ne peux pas résister au plaisir de t'embrasser, de te caresser. Même si je peux montrer mon amour à ton égard face aux autres, je ne le fais pas complètement, sinon je ne pourrais pas diriger le royaume. Je t'aime tellement Merlin. Je suis heureux que le destin nous ait lié toi et moi.

Il se sentit rougir et il fut touché des mots de son Prince, non, son Roi. Il ferma un instant les yeux sous le doux baiser que ce dernier lui donna, mais le repoussa quand il alla trop loin.

- Bonne nuit, mon Roi.
- Bonne nuit, mon enchanteur.

Il se mit sur le côté, dos à lui, mais Arthur l'enlaça par derrière. Il fut troublé une nouvelle fois par cette proximité.

¤¤¤

Il ne savait pas combien de temps venait de passer, mais le sommeil le fuyait. Il était perdu. Avait-il perdu la mémoire des dernières années ? Aurait-il eu un accident de cheval ? Ou un souci avec un sort ? Pourquoi le grand dragon n'était-il pas venu quand il l'avait appelé ? Que se passait-il ?

Ayant sûr qu'Arthur dormait profondément, il fit glisser le bras de ce dernier de sa hanche, puis il se leva du lit. Il passa des habits plus épais que ce qu'il portait pour la nuit puis il quitta la chambre. Il avait besoin de prendre l'air et d'être seul.

¤¤¤

Il était de nouveau dans la clairière où il appelait le grand dragon. Il le fit à nouveau, mais toujours rien. Il s'allongea sur l'herbe et ferma les yeux.

« Merlin, tiens bon. »

Il ouvrit les yeux. Il était sûr d'avoir entendu la voix de Lancelot, pourtant il était seul. Il soupira et se redressa. Il devait être réellement fatigué pour imaginer cela.

Il rentra donc au château.

¤¤¤

Le lendemain matin, il se réveilla en un sursaut.

- Qu'est-ce que tu fais Merlin ?
- Votre petit-déjeuner.

Il entendit le blond rire.

- Mon aimé, tu es mon fiancé et l'enchanteur de la cours, tu n'es plus mon valet.

Il se sentit bête.

- Viens là. Dit Arthur en montrant ses bras.

Il se recoucha et se blottit contre le blond. Il devait savoir s'il avait raison sur le fait d'être amnésique.

- Arthur.
- Oui mon aimé.
- Ai-je eu un accident il y a deux jours ?
- Non pourquoi ?
- Je...
- Merlin ?

Le prince, enfin le Roi venait de l'allonger puis il s'était placé au-dessus de lui.

- Qu'y-a-t-il mon aimé ? Tu peux tout me dire, tu le sais.

Il se mordilla la lèvre inférieure. Devait-il lui avouer ? Devant le regard bleu inquiet de son blond, il céda.

- Je ne me souviens de rien.
- Pardon ? Comment ça ?
- Je ne me souviens pas que tu ais découvert mes pouvoirs, que nous soyons fiancés, de...
- De quoi te souviens-tu ?
- Je venais de finir mon service pour vous, pour toi. Tu étais Prince. Et je ne sais plus.

Arthur lui caressa le front, puis la joue gauche.

- Je vais demander à Gaius de venir t'ausculter. Tu ne quittes pas le lit.
- Arthur....
- Non. Tu ne te souviens de nous, de notre vie, alors tant que j'ignore pourquoi, tu restes ici.

En ressentant le tremblement de son Prince, il acquiesça.

- D'accord.
- Bien. Je vais le faire quérir tout de suite.

A peine Arthur s'était-il levé, que le valet de ce dernier entra avec leurs petits-déjeuners. Le blond demanda à ce dernier d'aller chercher le médecin.

Hud y galonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant