Chapitre 18

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Un bruit sourd se fit soudain entendre. Je me relevai précipitamment, pris mes habits et me rhabillai. Je grimaçais aux frottements de mon short sur ma plaie ouverte. Je déchirais le bas de mon t-shirt et l'enroulais autour de ma cuisse au niveau de ma blessure pour faire un pansement. Ça fait, je guettais le moindre changement de pas au-dessus de ma tête. J'étais complètement immobile, espérant comprendre ce qui se passait dans la maison. La lumière du néon vacilla signe qu'il y avait du grabuge au-dessus de ma tête. Clint et Steve devaient être dans les parages, il fallait que j'arrive à sortir d'ici pour les rejoindre. Je me dirigeais vers la porte et essayais de l'ouvrir. Celle-ci résista. Je réessayai en donnant un coup plus fort que le précédent, sans plus de succès. Mes nerfs déjà à vif lâchèrent et je tambourinais en jurant de toutes mes forces la porte en espérant que n'importe qui m'entende de l'autre côté. J'allais me décourager en voyant que personne ne recevais mon appel lorsque des pas arrivèrent dans les escaliers. Je repris espoir en les entendant. Les pas cessèrent, la personne était sûrement arrivée en bas des escaliers. Je retins mon souffle, ne voulant plus dévoiler ma position tant que je ne savais pas si c'était un ennemi ou un ami de l'autre côté de la porte. J'attendais donc en silence le moindre indice ; je retins un sursaut lorsque la poignée s'agita.

- Nat ? Tu es là ?

Steve. Steve était juste de l'autre côté de la porte.

- Steve ! Oui, je suis là.

Je l'entendis soupirer et je poussai moi aussi un soupir de soulagement.

- Recule-toi, je vais défoncer la porte.

J'obéis à ses directives et m'écartais de la porte d'aux moins dix bon mètres. J'eus à peine le temps de lui dire que j'étais prête que Steve traversa la lourde porte envoyant des débris dans toute la pièce. J'évitais un morceau pointu en me jetant au sol et me protégeais la tête de mes bras. Secouée, je relevais la tête et le cherchais des yeux parmi les débris et la poussière. Je le vis à l'autre bout de la pièce se relevant avec un peu de difficulté. Je me levai à mon tour et le rejoignis.

- Est-ce que ça va ?
Nous venions de poser la question en même temps. Je relevai la tête et le regardai, ses yeux plongèrent dans les miens, je n'avais jamais été aussi contente de me perdre dans ses prunelles bleues. Son regard glissa le long de mon corps pour vérifier que j'étais encore entière.

- Tu es blessée !
Il s'agenouilla à mes côtés et souleva délicatement le bandage de fortune que je m'étais bricolée ; j'eus un frisson lorsque ses doigts écorchés glissèrent sur ma peau nue. Je priais pour qu'il ne l'ai pas vu sans vraiment y croire. Il releva la tête et nos regards se rencontrèrent à nouveau. Il fallait que je fasse ou que je dise quelque chose pour me sortir de cette situation embarrassante sauf que mon esprit refusât de réfléchir. Steve se releva sans quitter mon regard ni rompre le contact de sa main contre ma peau. Celle-ci suivit la courbe de ma jambe puis monta jusqu'à mes hanches. Il me rapprocha imperceptiblement de lui et nicha sa tête dans mon cou.

- Je te déteste Romanoff, mon cœur s'est arrêté au moins 3 000 fois en une heure.

Je riais et relâchais la pression d'un seul coup. Je me laissais aller contre le torse chaud et réconfortant de mon coéquipier. Steve passa son autre bras autour de mon bassin et me serra contre lui. Une larme de soulagement roula sur ma joue, j'avais retenu mes larmes d'angoisse et de colère jusqu'ici sauf que je n'arrivais plus à les contenir. J'eus un sanglot plus fort que les autres et Steve se rendit compte que je pleurais. Il ne dit rien et je l'en remerciais en me blottissant un peu plus dans ses bras. Il m'enlaça à son tour encore plus et commença à me caresser le dos d'un mouvement tendre.
Ce n'était pas du tout le moment adéquat pour une scène tendresse et pourtant, je ne pus m'empêcher de savourer au maximum l'instant. Rien ne pouvait être mieux que d'être en sécurité dans les bras de l'homme dont je m'étais éprise. Je ne pouvais plus me mentir et nier l'évidence : je l'avais dans la peau, et ce, depuis quelque temps déjà.
Un bruit soudain au-dessus de nous, nous surprîmes. Je me reculais à contrecœur de Steve et observais avec inquiétude le trou béant dans le mur où il y avait eu la porte quelques instants plutôt. Steve en capitaine et soldat dévoué, passa devant moi et me protégea de son corps face à l'éventuelle menace qui était en train de descendre les escaliers. Je ne voyais plus que le dos et les épaules larges de Steve devant moi et ne pus donc pas savoir qui arrivait. Je compris que ce n'était pas une menace, car les épaules de mon protecteur se relâchèrent. Je sortis alors de ma « cachette » et me retrouvais face à un Clint Barton poussiéreux et sale comme s'il s'était traîné intentionnellement au sol puis qu'il avait pris un bain de boue.

- Nat !

Il fonça sur moi et je me retrouvais plaquée contre son torse en une fraction de seconde. Cette étreinte fus beaucoup plus rapide que celle avec mon blondinet. Clint se recula et eu le même réflexe que Steve à savoir : me sonder de haut en bas pour vérifier mon intégrité physique. Il m'indiqua ma plaie à la cuisse d'un mouvement de tête.

- Tu peux te battre ?


- Et comment !

Steve se raidit, mais ne dit rien. Je lui jetais un regard en coin pour le rassurer. Ça allait aller, j'avais réussis à me battre alors que j'étais bien plus mal en point. Et puis j'étais bien entourée.

- J'ai dégagé le terrain avec la STRIKE là-haut, la voie est libre.

- Vous avez appelé Fury, non mais je n'y crois pas !!
J'étais hors de moi. La mission devait être discrète, nous devions prouver au conseil que les agents du S.H.I.E.L.D. étaient efficace et que les petites missions étaient effectuées sans vague.

- Il en valait de ta sécurité Nat. ( Clint)

Je commençais à répliquer et à m'emporter contre mes camarades. 

Redoutable tentation [ Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant