Chapitre 2

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Je relevai les yeux, étonnée de sa question. Le grand Captain America me demandai si moi j'avais un plan. Steve me fixait aussi attendant une réponse.

- Tu sous-entends que tu me laisserai prendre les commandes de cette opération ?

Il sourit et rebaissa le regard sur ses mains. Il tenait dans celles-ci un bout de papier qu'il froissait nerveusement comme si cette discussion le mettait mal à l'aise.

- Je ne dis pas que je te cède la place de grand chef suprême [ il me regarda rieur] mais... l'espionnage est clairement ton domaine de prédilection et j'ai confiance en tes capacités pour m'en remettre à toi sur ce coup.

Sa réponse sincère me pris au dépourvu. Cela faisait quelque mois que je travaillais avec Steve et il avait déjà eu l'occasion à maintes reprises de me montrer qu'il était un type droit et sincère. Seulement je n'arrivais toujours pas à me faire à ces démonstrations de confiance et cette manière qu'il avait d'être préoccupé par mon bien être. Je dois dire que notre précédente mission en duo n'avait pas été de tout repos. Il avait fallu apprendre à s'apprivoiser et à travailler efficacement. Cela m'avais surprise de voir que nos deux méthodes de travail bien que diamétralement opposées s'étaient vite concordées l'une à l'autre. La seule personne à qui j'avais accordé une confiance sans faille était le seul des Avengers qui avait essayé de me tuer. Clint était le seul que j'avais laissé entrer dans ma carapace jusqu'à Steve. Cela c'était fait plus implicitement avec lui, à force de petites attentions de sa part et de beaucoup de sourire et de patience. Nous étions amis, et j'avais une confiance quasi aveugle en lui. Et je lui avais promis d'être là pour lui s'il nous arrivait une galère. De là notre partenariat avait vraiment commencé et depuis nous étions vraiment efficaces. Steve dirigeai notre duo et je jouais le rôle de méchant flic quand il le fallait. J'apportais à ses plans la rapidité et la finesse d'une stratège, ce que Steve n'arrivait pas être du à sa naïveté touchante bien que parfois énervante.

- Bien grand chef suprême, que dirais tu d'une approche subtile tout en douceur ?

- À quoi penses tu ?

- À la pire mais j'aime à penser meilleure arme mise à jour par la femme [ il me regardait sans comprendre ] : La séduction.

Il tiqua. C'était subtil mais je le remarquai à sa façon de s'être courbé sur lui même, à ses points serrés et à son visage fermé. Contrairement à moi Steve n'arrivait pas à mettre de filtre entre ses sentiments et son attitude ce qui le trahissait souvent. Je pouvais donc en conclure que ma proposition ne l'enchantait pas.

Sans lui laisser le temps de répliquer je lui exposai mon plan.

- Je suis une jeune... disons une jeune actrice pas encore dévoilée au grand public mais qui a fait des petites pubs sur le câble cela explique le fait que possiblement il est déjà vu mon visage quelque part. Je suis en vacances avec mon petit ami, toi [ il s'étouffa avec sa salive et me fis les gros yeux] sauf que l'on ne fait que de se disputer. À la recherche d'un ami, je lui déballe ma fausse vie sentimentale ratée, lui gentleman tombe dans le panneau et succombe à mon charme incontesté, et l'affaire est dans le sac ! Je fais un tour dans sa chambre, lui vole les papiers qui le lie à HYDRA et on l'embarque .

Fière de moi d'avoir trouver un aussi bon plan au feeling et aussi vite je regardais Steve en attendant au pire une réaction au mieux son approbation. Chose que je ne faisais pas avant, mais travailler avec lui m'avais demander de faire des concession et celle ci avait été assez facile à laisser passer. Son expérience du terrain quoi que différente de la mienne lui permettait d'avoir un jugement différent du miens et donc m'évitais de foncer tête baissée dans des situations à risques.

Son absence de réaction et de prise de parole pour m'en empêcher me paraissais donc étrange. Il avait toujours les points serrés à un tel point que ses phalanges étaient devenues blanches. Mais son visage était désormais tourné vers moi et le bleu pur de ses iris me figea.

- Je ne trouve aucune faille à ton plan pour t'empêcher de faire ça... Ça ne me plaît absolument pas mais je crois que c'est le meilleur angle d'attaque pour le piéger.

Légèrement abasourdie par sa réponse je repris assez vite contenance et le toisai du regard pour être sur que ce n'était pas un piège de sa part. Je ne vis dans ses yeux que ce qu'il venait de me dire : désapprobation mais résignation et quelque chose d'autre que je n'arrivais pas à identifier. Son visage était neutre et seulement ses yeux laissaient transparaître une émotion. C'était la première fois que je n'arrivais pas à lire en lui.

- Tu préfère quel surnom idiot ? Mon chéri ? Mon bébé ? Dis je pour essayer de détendre l'atmosphère devenue étouffante.

Son visage repris vie et avec une moue adorable il me répondit

- Tout ce que tu veux mais pas mon bébé. C'est tellement dégradant...

- D'accord , pas mon bébé alors ; [ exposais je de rire ] va pour chéri alors !

Il rassembla en une pile les documents éparpillés tandis que je rangeais l'ordi dans sa pochette et que nous cachions tout ce matériel dans nos affaires.

- Allons nous balader ma puce. Me dit il en se dirigeant vers la porte avec un sourire enjôleur et en me tendant la main.

Je le suivis jusqu' à la porte. La main posée sur la poignée, j'eus une légère et très fugace hésitation. Tournant la tête vers lui pour chercher son approbation et son soutient, je croisai son regard. Dans un infime mouvement, il hocha la tête. Je poussai alors la porte.

Cette mission promettait de ne pas être sans surprise.


Redoutable tentation [ Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant