Dark Angels - Dax

22 - LARA

 Je suis de retour au bord du lac sur une chaise longue devant ma maison, avec Dax et nos enfants. Je suis tellement bien ici, tellement heureuse. Je me lève et me dirige vers mes enfants qui jouent un peu plus loin. Il n'y a plus seulement Harley et Aaron, mais je vois aussi une petite fille de deux ans, June. Tous sont le portrait craché de leur père, sauf Harley qui tient de moi. Fan de mécanique, ma fille suit son père partout où il va et commence même à parler d'apprendre à conduire une moto « comme papa ». Aaron lui est un grand lecteur. Du haut de ces quatre ans, il est déjà très en avance pour son âge.

Le pire je pense est que mes deux filles ont déjà des amoureux, ce qui fait vriller Dax à chaque fois qu'elles en parlent, et les deux chipies ne manquent jamais d'en parler.

Les filles vont donner des cheveux blancs à leur père avant ses 40 ans.

En parlant de lui, je vois mon homme venir vers moi dans sa démarche prédatrice. Je fonds, même après tout ce temps, même après ces trois grossesses, je vois le désir dans ses yeux émeraudes, un désir brute et intense. Je suis pour lui son monde, tout comme il est le mien. Souvent, avant de nous coucher le soir, il me répète que jamais il n'aurait pensé que je puisse lui pardonner ses erreurs et que je suis tout pour lui. Il me prend dans ses bras et m'embrasse passionnément, sous les cris de nos enfants. Voir leurs parents se bécoter comme des ados de quinze ans leur arrachent des cris de joie – pour Harley – et des « Beeerrrkk » pour les plus jeune. Heureusement pour nous, ils viennent nous encercler pour nous faire un gros câlin collectif, sinon je pense que ma grande aurait dû surveiller sa fratrie le temps que Dax s'occupe de moi.

C'est main dans la main que nous rentrons dans notre maison, une belle maison ouverte sur le lac, tout en lumière et très fonctionnelle. Dax l'avait fait construire lors de ma première grossesse sur le terrain du MC afin que nous soyons en sécurité. Il faut dire qu'avec ces dix hectares, il y en a de la place pour construire. Suite à cette construction, plusieurs membres ayant pris une régulière à fait de même. Notamment Carter et Maya, ils habitent la maison voisine à la nôtre, avec Joshua leur fils. J'aurais aimé que Nina et Archer viennent aussi s'installer ici mais, leur histoire compliquée fait qu'ils habitent à Jacksonville avec leur fils et Stalker est avec eux. L'avantage c'est que nous prenons un malin plaisir à aller les voir, surtout quand la grande ville se fait trop étouffante.

Une fois les enfants couchés, nous nous installons sur la terrasse dans un des transat que j'occupais plus tôt, chacun un verre à la main. Je suis appuyée contre le torse de mon mari, entre ses jambes, à profiter du temps calme et chaud de ce mois de Juillet, lui perdu dans ses pensées me caresse le bras. De là où nous sommes, nous n'avons qu'à lever les yeux pour voir les étoiles, si nombreuses à cette période de l'année. Je somnole dans ses bras, bercée par le bruit des vagues quand le vent souffle et la chaleur que dégage le corps de mon amour.

- Tu vas devoir te réveiller ma chérie, me murmure-t-il à l'oreille en faisant apparaitre une myriade de frisson sur ma peau.

- Mais je ne dors pas mon amour.

- Si, souviens toi.

- Me souvenir de quoi ? Je suis si bien ici moi, avec toi et nos enfants merveilleux.

- Je sais, mais si tu ne te réveille pas on ne pourra rien construire ensemble. Aller je reste avec toi Princesse, ferme tes jolis yeux et réveille-toi.

- Mais de quoi tu parles ? Tu veux que je me réveille mais tu me dis de fermer les yeux. Arrête la bière, chéri ça ne te va plus.

- Fais-moi confiance mon amour, fais ce que je te demande. Je t'aime Lara, plus que ma propre vie. Tu es mon monde, mon âme, mon tout.

- Je t'aime aussi Dax, plus que tout.

Après un dernier baiser, passionné et sensuel, mes yeux se ferment tout seul.

Je ne sais pas où je suis, je ne peux pas ouvrir les yeux car ils sont trop lourd. J'entends un bip régulier qui me tape sur le système, je sens une main dans la mienne qui me serre et de l'eau sur mes joues. A part le bruit, j'entends quelqu'un me parler. Il me faut plusieurs minutes pour reconnaitre la voix de Dax, tant celle-ci semble torturer. Je n'ai jamais entendu autant de souffrance dans la voix de cet homme si fière. J'essaye de me concentrer sur ses paroles mais il me faut encore plusieurs minutes pour arriver à comprendre ce qu'il dit.

- Je ne sais pas si tu m'entends Lara, je sais que tout est ma faute. Je suis tellement désolé Princesse, sans moi tu n'en serais pas là. Je t'en supplie, réveille-toi, je sais que tu es forte et notre fille l'est aussi. Oui tu as bien entendu, tu attends une fille et malgré ce que tu as vécu, elle va mieux maintenant. Alors réveil toi et bats toi pour elle. Moi ...

Dax s'arrête de parler et je me demande bien pourquoi. J'aimerais pouvoir lui dire que non rien n'est sa faute, que c'est Louis qui à vriller, que je l'aime plus que tout mais aucun mot ne sort de ma bouche close. Je ne suis pas capable de faire le moindre geste pour lui dire que je l'entends, que je sais qu'il s'en veut. Ce constat me rend amer et me fait enrager. Mais à force de trop essayer, de me débattre contre moi-même, je finis épuisée et m'endors sans m'en rendre compte.

Je ne sais pas combien de temps s'est écoulé quand je me réveille mais cette fois, mes yeux acceptent de coopérer. Lorsque je les ouvre, je me rends compte qu'il fait nuit dehors, que je suis seule dans la chambre. Je suis à l'hôpital, même si le bruit du monitoring m'a mis sur la piste, voir les murs blancs, et sentir l'antiseptique me le confirme. Je tourne difficilement la tête vers la porte de la chambre et constate que celle-ci est restée ouverte. Dans le couloir, je peux voir Dax ainsi que Stalker. Les deux hommes sont en pleine discussion et ne remarque pas que je suis éveillée. Je ne sais pas ce qu'ils peuvent bien se dire mais leurs gestes ainsi que leur posture me laissent à penser que ce n'est pas une conversation des plus amicale. Je suis surprise quand les deux hommes en viennent aux mains, se rendant coups pour coups. Heureusement, un vigil de l'hôpital ainsi que Carter les sépares immédiatement. Mon ami quitte rapidement mon champ de vision après avoir fait un doigt d'honneur à Dax, et celui-ci reste dans le couloir pour se calmer je pense. Carter reste avec lui, le soutenant du mieux qu'il peut mais rien y fait. Mes yeux se referment au moment où Dax commence à taper dans le mur.

Je suis réveillée par les rayons du soleil qui viennent se perdre surmon visage. Le calme est revenu dans le couloir, enfin si on ne prend pas encompte les allers et venues du personnel soignant. Je sais que je ne suis passeule, et avant même que je baisse les yeux, je sais que mon homme est là à mescôtés. Je le regarde dormir pendant quelques minutes, il est si beau. Son plide soucis entre les yeux a disparu, comme si tous ses problèmes restaient icidans la réalité mais ne peuvent pas le rattraper dans ses songes. Je suissurprise quand ce dernier sursaute, le regard hagard mais comprends mieux quandje le vois fixer nos mains jointe : je viens de lui serrer la main. Jepeux poser mes yeux sur les émeraudes de mon homme quand il lève la tête. C'estcomme si je temps s'arrêtait, je me noie dans ses yeux, je plonge au plusprofond de son âme. Je voudrais lui dire tant de choses mais il en m'en laissepas le temps. Après le choc passé, il court dans le couloir et appel lesinfirmières. C'est n'est pas maintenant qu'il saura ce que Louis m'adit, ce qu'il m'a fait et surtout que rien n'a à voir avec lui ou le Club.