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Point de vue : Juliette

Je m’installe dans les gradins aux côtés d’Oskar et Louison qui voulaient venir avec moi pour regarder le grand-prix.

Dès que l’excellence se finit, c’est l’heure pour Oskar de commencer à se préparer avec ses deux poneys, je pose les bandes pendant que Nathan finit les pions du premier poney, Louison est elle en train de brosser les pieds pour faire ressortir la graisse de la veille et le cavalier enfile de son côté ses bottes et sa veste pour pouvoir regarder quelques tours après sa reco pendant que nous finiront de préparer son poney. Quand il part nous passons au second poney à brosser entièrement, à faire les pions et il faut aussi bidouiller les filets, il en a gagné un hier qu’il voulait mettre aujourd’hui mais faut essuyer les restes de graisse de la veille, changer le mort, le régler  et mettre du chatterton sur les rênes pour marquer l’endroit où Oskar doit les tenir. Avec nous tous autours de ses poneys on dirait presque un cavalier de cinq étoiles.

Quand Oskar revient, le poney est sellé avec son tapis de sponsor, et oui il a même les sponsors des grands-frères dont ici freejump, le tapis n’est même pas un de la marque car ils sont trops grands et il ne toucherait pas son poney avec donc c’est un tapis bleu marine taille poney sur lequel a été rajouté un écusson de la marque. Il a sa mini-selle comme j’aime bien le dire, ça doit être une quinze pousse avec les plus petits quartiers possible. Le poney est couvert d’une polaire et d’un couvre-rein puisque la chaleur extérieure ne fait que chuter alors qu’elle n’a pas dû dépasser les trois degrés aujourd’hui.

Il finit sans-fautes et classé avec ses deux poneys, une star ce week-end. Dès qu’il revient aux boxs je donne les granulés à tout le monde et j’aide Oskar à finir de ranger toutes ses affaires pour que l’on puisse partir sans trop tarder vu qu’il est déjà 19h00. Demain la journée va encore être bien compliquée. 

J’ai à peine poser mes fesses dans le camion que mes yeux commencent à se fermer pour que je finisse par m’endormir quelques minutes plus tard sur l'épaule de Maxime. Je me réveille légèrement à plusieurs reprises, j’ai sommeil plutôt léger ce soir, mais je me rendors rapidement n’entendant que le silence. Sauf une fois, j’entends Maxime parler à son père donc je tends l’oreille.

-Vous avez passé une courte nuit à ce que je vois.

-En vrai ça va on est pas rentré tard mais je pense qu’elle était vraiment stressée pour aujourd’hui donc elle pas dû beaucoup dormir.

-T’es sur que c’est pas plutôt l’alcool parce que si j’écoute les coachs y en a presque pas qui était clairs ce matin, ils se sont fait passer un savon et pour la plupart ils peuvent oublier les soirées pour un certain temps.

-Non comme tu nous as dit on a été responsables.

J’entends mon coach soupirer assez fort, il sait exactement qu’on a bu comme des cons hier mais bon.

-Mais oui, tout le monde le sait t’es un exemple, je ne vais pas vous punir puisqu’elle était assez en forme pour bien monter mais faites attention la semaine prochaine vous aurez besoin d’être plus en forme. 

Il y a un petit silence pendant lequel Maxime doit acquiescer puis son père reprend.

-T’en sais plus sur ses problèmes familiaux? Les filles ne m'ont rien dis de plus.

-Non on a pas vraiment eu le temps de se parler aujourd’hui.

La conversation s’arrête là, ou du moins j’arrête d’écouter à ce moment là et je repars dans les bras de morphée. 

Le réveil sonne et, étonnamment, je ne suis même pas si fatigué, je suis prête à aller voir Noa, lui mentir en disant que tout c’est bien passé ce week-end et ensuite lui proposer de venir le week-end prochain. Je m’habille, un sweat et un jean puisque j’ai vraiment la flemme de fair un quelconque effort sur ma tenue du jour, pas de maquillage et j’avale juste un petit déjeuner avant de partir en avance pour avoir le temps de voir Noa.

Objectif Top TenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant