-A grateful smile-

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Eddie se dirigeait vers son lycée. Sous la pluie. Richie, comme à son habitude, était repassé chez lui pour prendre ses affaires avant d'aller au lycée, Eddie était donc seul. La mère d'Eddie ne l'avait pas laissé prendre son vélo, de peur qu'il glisse et se casse quelque chose en tombant à cause de la pluie. Le petit brun avait donc dû partir de chez lui plus tôt pour ne pas arriver en retard.

Il arriva donc à destination au bout de vingt cinq minutes de marche. Ses cheveux étaient légèrement humides même s'il avait mis sa capuche. Il entra directement dans le lycée, se doutant que ses amis ne l'attendaient pas sous la pluie.

Il les aperçut près des casiers et se dirigea directement vers eux et les salua tous. Son regard croisa celui de Richie et Eddie ne put s'empêcher de sourire. Les cheveux du bouclé étaient trempés, signe qu'il n'avait pas mis de capuche. Il sourit en retour à Eddie.

Le jeune Kaspbrak sentit son coeur se réchauffer, il avait l'impression de retrouver le Richie d'avant, un Richie heureux. Certes, le grand bouclé avait toujours des cernes qui ornaient son beau visage, mais maintenant ce visage brillait d'une joie nouvelle. D'une joie qui avait manquée à Eddie. Le brun repensa soudain à la nuit qu'il avait passée dans les bras de son meilleur ami et il sentit ses joues chauffer.

Il baissa les yeux et n'osa les relever que lorsqu'il sentit ses joues revenir à la normale. Cette fois-ci, ses yeux tombèrent sur Beverly qui faisait une danse de sourcils tout à fait ridicule. Eddie rit en voyant sa meilleure amie faire l'imbécile et leva les yeux au ciel, amusé.

Mais soudain, une voix grave et rugueuse vint entraver ce bonheur.

-Richard Tozier! Dans mon bureau, immédiatement!!

Tous les losers tournèrent la tête vers leur proviseur, monsieur Leparc. Il se tenait droit, les points sur les hanches et fixait Richie d'un regard noir. Richie souffla bruyamment avant de se tourner vers les losers.

-Bon les gars, on se dit à plus.

Et il tourna les talons, se dirigeant vers le grand chauve qu'on appelait directeur. Le coeur d'Eddie s'était mis à accélérer d'un coup. Il sentait que Richie s'était fait convoquer à cause de Martin. Il était devenu tout pâle et regardait son meilleur ami s'éloigner avec le proviseur quand il sentit une main sur son épaule. Il se retourna et vit Ben.

-Ça va Eddie?
-T-t'es tout p-p-pâle.
-Eum...Oui, oui ça va les gars vous inquiétez pas.

Les deux garçons haussèrent les épaules. Stan, lui, n'avait rien dit et s'était juste contenté de froncer les sourcils. Les trois garçons partirent donc vers leur salle.

-Tu viens Eddie, on a sport.
-Eum...Tu sais quoi Bev, vas y sans moi. Je...je vais plutôt attendre Richie devant le bureau du directeur.
-Quoi?! Tu oses m'abandonner durant ce supplice qu'est le sport? Tu es un ami bien cruel mon cher Edward.
-T'exagères! Tu vas survivre! s'exclama Eddie, amusé par la réaction excessive de la rousse.
-Oui t'as raison. Mais dans le doute je viens avec toi. On est jamais trop prudent.

Eddie rit de bon coeur et se dirigea vers le bureau aux côtés de Beverly. Ils s'assirent contre le mur en face de la porte et Beverly posa sa tête sur l'épaule d'Eddie, visiblement fatiguée.

-Hey Bev, ça va?
-Hm...
-Tu sais que tu peux me parler hein ?
-Oui je sais.

S'en suivit alors quelques minutes de silence, silence qui fut brisé par la jolie rousse.

-Il a recommencé.

Eddie ne répondit rien. Il savait de quoi elle parlait. Il savait également qu'elle lui en parlerait à son rythme et que lui poser des questions ne mènerait à rien. Il patienta donc jusqu'à ce que la rousse reprenne la parole.

-C'était l'anniversaire de ma mère vendredi. C'est toujours pire ce jour là... Il est toujours plus en colère mais là...c'était...encore pire. Il était fou de rage Eddie. J'ai...j'ai cru...j'ai vraiment cru qu'il allait me tuer.

Et la jolie rousse explosa en larmes. Eddie la prit dans ses bras et la serra fort, caressant ses cheveux courts d'une manière qui se voulait réconfortante.

-Merci p'tit coeur.
-Je serais toujours là pour toi princesse.

Beverly ne pleurait plus mais elle ne se retira pas des bras d'Eddie, elle s'y sentait trop bien. Elle s'autorisa à fermer les yeux, bercée par les caresses d'Eddie.

-Eddie?
-Oui?
-T'es amoureux de Richie?
-Qu-quoi?! Mais euh...qu'est ce qui te fais dire ça?
-Tu sais Eddie, j'ai des yeux et je sais m'en servir.

Eddie rougit et baissa les yeux mais ne répondit pas à la question de la jolie rousse.

-Bev?
-Oui?
-T'es amoureuse de Ben?
-Totalement.

Eddie explosa de rire face à la sincérité dont faisait preuve Beverly. La jeune fille rit à son tour.

-Mais pourquoi tu lui demandes pas de sortir avec toi si t'es amoureuse de lui?
-Je te retourne la question.
-Bah je suis pas amoureux de Ben moi.
-Joue pas à l'abruti Kaspbrak!

Eddie soupira.

-J'en sais rien... Enfin si je sais. Je ne pense vraiment pas qu'il partage mes sentiments. Je veux dire... il est pas gay.
-Ça t'en sais rien.
-Bah si justement. Il aurait bien raison, avec toutes ces filles qui lui tournent autour...
-Ouais moi aussi j'ai remarqué toutes ces groupies roder comme des vautours. Quelle bande de pouffiasses.
-Tu vois...Pourquoi il choisirait quelqu'un comme moi si il peut les avoir...elles.
-Écoute moi bien. Tu vaux mille fois mieux que toutes ces pimbêches. Seul un idiot ne le verrait pas. Et crois moi, Richie n'est pas un idiot.
-Je sais, mais...
-Tu te tais et tu me laisses continuer.

Eddie se tût.

-Tu crois pas qu'il serait déjà sorti avec une de ces filles si, comme tu le dis, il les trouve si attirantes?
-Peut être...eum...peut être qu'il a pas trouvé la bonne?
-Vous me désespérez Edward.

Eddie s'apprêtait à répondre lorsque la porte s'ouvrit sur un grand brun aux cheveux bouclés, qui avait l'air énervé. Il claqua la porte du bureau avec force et sourit lorsqu'il entendit la voix du directeur beugler:

-TOZIER LA PORTE!!!

Il ricana et ses yeux se posèrent sur ses deux meilleurs amis qui l'attendaient en face de la porte.

-Bah vous êtes pas en sport vous?
-La ferme et dis nous, c'est quoi cette fois?
-Une semaine de colle m'dame!
-Qu'est ce que t'as encore foutu?

Eddie, qui n'avait pas parlé depuis le début, baissa instantanément les yeux et détailla le sol. Il savait pourquoi Richie avait été puni, il savait que c'était de sa faute et il s'en voulait.

-J'ai peut être, ou peut être pas, foutu une raclée à Martin Marinez dans les chiottes du deuxième.
-Sombre imbécile croisé d'un double crétin. Pourrai-je savoir pourquoi?!
-Bah...c'est un con?
-Juste pour ça?
-C'est largement suffisant.

Beverly souffla exaspérée et s'en alla, traitant Richie de tous les noms à voix basse. Le grand bouclé rit face à la réaction de son amie et une fois qu'elle fut hors de vue, il se tourna vers Eddie.

-Ça va Eds? T'as rien dit depuis tout à l'heure.
-Je suis désolé, c'est de ma faute.
-Non Eddie c'est pas de ta faute. C'est la faute de ce poils de carotte.
-Et merci. De pas avoir parlé de...enfin tu sais.
-Anything for you Spaghetti. Répondit Richie avec un accent anglais plus que déplorable.

Eddie ne répondit rien. Il se contenta d'offrir à la tête frisée qui lui servait de meilleur ami, un sourire reconnaissant.

-A grateful smile-
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Et voilà c'est la fin du chapitre 13, j'espère qu'il vous aura plu!
Aujourd'hui le chapitre fait 1274 mots :)
Et aussi je voulais vous remercier pour les 700 vus, c'est ouf (j'ai même pas eu le temps de vous remercier pour les 600 que y en avait déjà 700 mdrr)
J'espère que mon histoire vous plait !
Kiss kiss

Perfectly Imperfect // Reddie [Terminée][Corrigée] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant