II

31 3 0
                                    

————————

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

————————

Avant

(Elrin Stark)

    Devant la porte de la chambre de mon père, je toque doucement, tenant un verre d'eau dans ma main. Cela fait une semaine qu'on ne s'est pas vus. Rien d'inhabituel ici. J'ai appris à m'y faire, et mieux encore, je m'adapte.

Quand on vit avec le Tony Stark, il vaut mieux s'adapter, et vite. Je pense que c'est devenu ma super-puissance : une capacité d'adaptation à toute épreuve. C'est peut-être la seule chose que j'ai héritée de lui.

Depuis qu'il est rentré, il s'est enfermé dans sa chambre, ce qui est un peu bizarre. D'habitude, il traîne dans son atelier à bidouiller ses inventions. Mais là, il est planqué dans sa chambre. Inquiétant, non ? Enfin, plus ou moins.

"Tony, oncle Rhodey commence à s'inquiéter pour toi. Ça fait un moment que t'as pas donné de nouvelles."

Silence. Pas de réponse, bien sûr. Alors, comme d'habitude, je décide de prendre les devants et j'ouvre la porte. Et là, je le vois, assis sur son lit, se massant le crâne. Super. Gueule de bois, encore une fois. Ça explique tout.

"Tony, tout le monde s'inquiète," dis-je en avançant dans la pièce.

Il me prend le verre d'eau sans un mot, le descend d'une traite, puis me lance un regard fatigué. "Merci, gamine." Toujours aussi chaleureux, hein ?

"Alors, ton voyage à Manhattan, c'était comment ?" Je fais mine de m'intéresser. Faut bien lancer la conversation quelque part.

"Manhattan ? Ouais... Ça s'est bien passé. Ton école m'a appelée, d'ailleurs. Ils disent que t'as un sacré sens artistique, à ce qu'il paraît."

Ah, bien sûr. J'aurais dû m'en douter. Dès que je fais quelque chose de vraiment... comment dire... remarquable, l'école se précipite pour appeler Tony. Il ne s'intéresse à moi que quand il s'agit de réparer mes conneries. Ce n'est pas que ça me dérange. En fait, j'en ai un peu besoin. C'est peut-être tordu, mais c'est comme ça.

Cette fois, c'était les graffitis. Pendant que tout le monde était en cours, j'ai décidé de redécorer les casiers. Apparemment, l'art urbain n'est pas très apprécié dans mon lycée privé.

Je m'apprête à m'excuser, même si ça ne servirait pas à grand-chose, mais Tony m'interrompt, plongeant son regard fatigué dans le mien.

"J'ai lu ton dossier psy," balance-t-il sans détour. "Je sais pourquoi tu fais ça. J'ai une idée de ce qui se passe dans ta tête."

Mon cœur rate un battement. Quoi ? "Tu n'avais pas le droit de lire ça ! Comment tu-"

"Elrin..." Il soupire lourdement. "Cela fait 14 ans qu'on vit sous le même toit, et j'aurais pensé que tu aurais compris la première leçon de cette maison : l'argent peut tout acheter."

SauvageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant