Clarke rangeait les tissus qui servaient de bandages, après les avoir lavés et séchés. Elle sursauta légèrement en entendant la voix de Raven.
- Alors ? Demanda la brune ?
- Bonjour Raven.
- Bonjour Clarke, alors dis-moi, tu as finis ton rêve ?
- Non.
- Mince, dommage. Bon, je vais lancer les communications avec l'arche.
- Raven attend. Tu venais juste me demander ça ?
- Oui.
Sur ce, la métisse quitta la navette. Elle secoua la tête en souriant.
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Neufs jours venaient de passer, neufs nuits qu'ils rêvaient l'un de l'autre. Ce n'était pas tout le temps sensuel, sexuel.
Il y avait deux nuitées, ils avaient simplement rêvé qu'ils regardaient le ciel étoilé. Clarke était dans les bras de Bellamy qui l'enlaçait tendrement, leurs doigts entrelaçaient parlant de leurs vies sur l'arche.
Aucun d'eux ne savait si c'était vrai, mais au fond d'eux, ils savaient qu'il y avait une part de vérité.
Les journées étaient étranges. Ils voulaient s'éviter car ils étaient mal à l'aise en face de l'autre, mais la malchance les faisait se rencontrer à chaque fois.
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Une nouvelle journée commençait, Clarke auscultait l'épaule d'Harper en lui faisant faire des mouvements.
- Et là ? Demanda-t-elle.
- Plus de douleurs.
- Bien, tu es guérie.
- Merci Clarke.
- Je t'en prie.
- Clarke je... Désolée, j'ignorais que tu étais occupée.
- Nous avons finis. Entres Octavia, dit Harper.
Cette dernière mit sa veste puis après un signe de tête, elle s'en alla.
Elle vit le visage soucieux de son amie brune.
- Octavia ? Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je vais devenir dingue.
- Qu'est-ce que ton frère a encore fait ? Dit-elle en soupirant.
Elle savait combien Bellamy pouvait étouffer sa sœur pour la protéger.
- Pour une fois ce n'est pas sa faute. C'est la mienne.
- Dis-moi tout.
Elles s'assirent dans un coin de la navette contre la paroi.
- Depuis quelques temps, je rêve de Jasper. Quand je dis quelques temps, je veux dire toutes les nuits.
- Quel... quel genre de rêve ? Enfin...
- Au départ, je revoyais juste les moments que j'ai passé avec lui quand nous sommes arrivés sur Terre. Quand il m'a sauvé de ce monstre dans la rivière, quand je l'ai aidé après son agression, puis...
- Si tu ne veux pas...
- J'ai revu quand je l'ai embrassé.
- Tu l'as...
- Oui, quand tous les bracelets se sont désactivés, il se sentait si mal, je ne sais pas, il m'a ému alors ...
- Tu l'as embrassé.
- Oui. Les nuits suivantes, j'ai rêvé de chaque moment que j'ai passé avec Lincoln, mais au lieu que ce soit lui, c'était Jasper. Je ne sais plus quoi penser, je ne sais pas quoi faire.
Elle vit son amie se prendre la tête dans ses mains, avant de se tourner vers elle.
- Pourquoi je rêve de ça ?
Bonne question pensa-elle. Pourquoi elle, elle rêvait de Bellamy ?
- On m'a dit que les rêves étaient des désirs profonds que l'on devait réaliser, mais peut-être que dans ton cas, c'est de la culpabilité.
- Comment ça ?
- Quand nous sommes arrivés ici, tu passais beaucoup de temps avec Jasper, comme tu l'as dit tu l'as aidé à se remettre après sa blessure, mais dès que Lincoln est entré dans ta vie, tu l'as oublié. Peut-être que ce rêve te montre qu'il te manque ?
- Peut-être. Merci de m'avoir écouté.
- C'est normal.
La brune se leva.
- Octavia.
- Oui ?
- Depuis quand fais-tu ces rêves ?
- Depuis notre journée chasse et cueillette. Depuis que j'ai vu Jasper rire avec Harper.
Elle sourit, il y avait peut-être plus que de la culpabilité derrière le rêve de la jeune Blake.
- Quoi ? Demanda cette dernière.
- Rien.
Elle se leva à son tour.
- Tu devrais parler avec Jasper. Te rapprocher de lui comme avant.
- C'est ce que je vais faire, enfin je vais essayer.
La brune quitta la navette. Elle réfléchit depuis quand ses propres rêves avaient commencé. Elle se figea en réalisant que c'était le même jour.
*****
Bellamy était assit par terre, le dos appuyé contre un arbre. Il avait besoin de deux minutes. Il était tellement épuisé de rêver de Clarke et lui chaque nuit, qu'il n'avait pas vu un sanglier lui foncer dessus. Heureusement que Miller et Jasper étaient là. Il s'en sortait avec juste une écorchure en haut de la cuisse.
- Nous devons y aller, Clarke doit te soigner, lui dit Miller.
Il ferma les yeux. Comment allait-il réagir en sentant les mains de la blonde sur lui ? En plus, vu où était la blessure, il devra se mettre en boxer.
- Ce n'est rien, pas la peine de la déranger pour si peu, mais tu as raison, nous devons y aller.
