La lettre

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Nous sommes dans la mercedes de Noah lorsqu'il se gare près de l'entrée de la boîte où travaille Marina. Un grand diamant rose en néon éclaire l'entrée. Marina n'a pas menti, la boîte est pleine et la foule se déhanche au son de l'électro. Je la retrouve près d'une bar où je lui fais un gros câlin puis je lui présente Noah. Il s'entende très bien et nous nous dirigeons vers le barman qui nous sert des shots sous le regard complice de Marina. On s'en enfile quatre chacun et nous partons rejoindre le cœur de la piste où l'ambiance est la plus électrique. Je réalise à ce moment que c'est exactement ce dont j'avais besoin, une bonne dose d'alcool, ma meilleure amie et de la musique sur laquelle bouger. Rapidement un garçon brun et plus grand que moi vient se coller à moi, ou plus précisément à mon postérieur. Je regarde l'heure, une heure et demi du matin. Je ne me préoccupe plus du temps et je me laisse aller. Parfois j'oublie la sensation que c'est de se faire draguer. Le garçon me dit qu'il s'appelle Jules, et qu'il a vingt-cinq ans. Nous nous rapprochons et je finis par l'embrasser sous l'effet de l'alcool et des flashs qui parcourent la boîte. Nous échangeons nos numéros et la soirée se déroule sans encombre. Je décide d'abandonner Marina et de rentrer avec Noah un peu avant quatre heures du matin. Nous nous disons bonne nuit et je rentre dans mon appart.

Le lendemain, je me réveille avec la sonnerie de mon téléphone. Je ne me suis pas couchée plus tard que d'habitude mais je suis quand même crevée à cause de l'alcool. Je décide de me faire couler un bain et je m'y plonge avec le plus grand des soulagements. Je repense à la veille en me disant qu'il faudrait que je parle avec Athéna de ce qu'il s'est passé avec Ka... le russe. Je vois le bout de papier que m'avait donné Métis avant que je parte de la maison. Je l'avais posé à côté du lavabo avant de me changer hier soir. Je parviens enfin à me détendre. J'entends sonner mon portable. Je regarde, et vois le nom de Jules s'afficher. Il me demande si je veux aller boire un verre avec lui ce soir. Je l'ignore et efface le message de mon écran d'accueil. J'ai tout sauf besoin d'un mec en ce moment. Ma vie est déjà bien assez désordonnée comme ça.

Il est 17h lorsque je ferme la porte de l'immeuble et me mets en route pour aller au bar. Je suis vêtue d'un haut blanc avec les manches en dentelles, d'une jupe patineuse noire qui me tombe au dessus des genoux et de mes trois autres accessoires habituelles. Le soleil est revenue et pour un vendredi du mois d'octobre il fait très doux. Je termine ma cigarette au moment où j'arrive devant le Paon Noir. Je commence mon service un peu avant 18h30, les vendredis soirs sont toujours chargés dans le quartier. Je n'arrête pas jusqu'à 21h où je me prends une pause clope. Alexis vient me voir alors que je suis perdue dans mes pensées.

« Y'a un mec qui a déposé une enveloppe pour toi, elle t'attend derrière le comptoir, » me dit-il avant de retourner à ses tâches .

Je termine ma cigarette et rentre à l'intérieur. Je trouve effectivement l'enveloppe avec mon prénom dessus, « Lison ». Rien ne m'intrigue sauf quand je la retourne et vois le nom de l'expéditeur. La lettre est signée de la main de Karl.

Journal d'Arthémis, prostituée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant