Un Trône Brisé Tome 1 : Apprends-moi [terminé]

33. Préparation

Je me réveillai bien après le levé du soleil. Sans bruit, je me levai et soufflai. Aujourd'hui était le jour J. Je regardai Gabe dormir, la couverture le couvrant jusqu'à la taille. Il était beau, et cette vision de lui dans mon lit me plaisait, je voulais que ça continu.

Notre lit.

Je le vis se tourner sur le côté, sa main tombant à l'endroit où j'étais précédemment. Il me fit sursauter, il se cabra dans le lit, puis son regard croisa le mien.

Il se leva, se mettant devant moi. Il ne dit rien, il se contenta de m'embrasser. Longtemps, au point de me donner envie de rester ici.

— J'aimerais tellement ne pas y aller, rester avec toi en sécurité, lui avouai-je dans un moment de faiblesse.

— Alors fais-le. Ashia n'aura aucun mal à t'écarter et à te laisser ici, avec ceux qui vont protéger les villages rassemblés, j'en suis sûr Augna. Elle pourrait dire qu'elle veut laisser quelqu'un aux commandes, ici.

Je fis un signe de tête, puis me lovais contre lui.

— Je peux pas être lâche. Si je reviens pas, je veux que tu partes Gabe. Si on perd, pars.

Il secoua négativement la tête, refusant d'écouter mes paroles.

— Tu vas revenir. Tu m'as promis.

— Non c'est faux.

Mon menton prit appuie sur son torse pour le regarder.

— Hier soir, je t'assure que tu peux être bavarde quand tu dors.

Ma main tapa doucement sur son corps, me reculant.

— Qu'est-ce que j'ai dit d'autre ?

— Que je suis magnifique.

Je secouai négativement la tête, ne le croyant pas.

— Ce que tu ressens pour moi. Ce que tu me dis... plus. Tu me l'as dit qu'une fois.

— Je te crois pas.

Il soupira, haussant les épaules.

— J'ai assez d'amour pour nous d'eux. Tant pis si c'est pas ton cas.

— C'est pas ça Gabe, je...

Ma gorge se noua, évitant son regard. Pourquoi je n'arrivais pas à sortir ces mots ? Je les pensais pourtant. Je lui avais déjà dit. Une fois et ils devraient sortir maintenant sans problème.

— Tu ?

— Tu le sais Gabe, j'ai pas besoin de le dire. Je te l'ai dit deux fois, c'est suffisant, non ?

— J'ai besoin de l'entendre.

Sa main attrapa la mienne, mes yeux se fermant.

— Je te fait la promesse de revenir si tu me promets de partir si je reviens pas.

— C'est du chantage, et ce sont deux promesses contradictoires. Et tu changes de sujet.

— Je te promet de te revenir, morte ou vivante.

— C'est pas tout a fait ce que je voulais entendre.

— Je sais, soufflai-je.

Faire une promesse me convaincrait peut-être que c'était la vérité.

— Je reviendrais vivante, et on fera l'amour.

Un sourire s'étendit sur ses lèvres, semblant content, et ayant oublié les mots que je n'arrivais plus à lui dire.

— Tant mieux, parce que je veillerais sur toi. T'as promis, t'es obligée de tenir parole.

Je fis un signe de tête, sachant que je l'avais fait. Et je ferai tout pour exaucer son souhait. Il me prit dans ses bras, jusqu'à ce que j'entende que le village était bien éveillé.