Souvenirs douloureux

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Kurapika rattrapa Aisu, paniqué, et la secoua un peu. 

"Aisu !!

- Non mais ça va pas ? lui cria Léolio. Laisse moi faire."

Un peu méfiant, il la confia à son ami, qui plaça deux doigts sur son front. Elle respirait calmement, et ne semblait pas avoir de fièvre.

"Elle dort, l'informa le brun. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais elle était vraiment épuisée. Je crois que ça fait plusieurs jours qu'elle repousse ses limites.

- Merde, jura Kurapika. J'aurais dû le voir avant, je n'aurais pas dû la pousser dans ses retranchements, je -

- CALME-TOI. Ce n'est pas de ta faute, c'est juste les effets secondaires de son combat contre.... Tero ? Nobunaga ? Je ne sais pas, mais en tout cas, il est certain d'après ce que tu m'as raconté par téléphone, qu'elle aie subi un traumatisme en le revoyant. Elle s'est refusée à y penser, repoussant ce moment dans un coin de sa tête, sûrement pour pouvoir se mettre au calme et craquer un peu plus tard, seule. On peut dire que c'est une bonne chose qu'elle se soit calmée devant nous. 

- Elle ne s'est pas du tout calmée !!

- Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Mais tu oublies qu'elle venait de sortir de l'hôpital, et que par conséquent, elle a encore plus de mal à contenir ses émotions ; elle devait être épuisée. 

- Je ne l'ai pas oublié, ça me donne un motif en plus de m'inquiéter !!!

- Calme-toi enfin ! Je suis sûr qu'elle va survivre !! Elle dort, c'est tout !

- Je...... je vais appeler Senritsu, c'est une de nos collègues...."

Le blond s'éloigna un peu, fébrile, le coeur battant à tout rompre. Ses yeux oscillaient parfois entre le rouge et le gris pâle, ce qui montrait son inquiétude pour Aisu. Léolio la porta dans une chambre, puis décida de faire un examen léger de son corps, et ce qu'il vit le terrifia.

"Kurapika ! l'appella-t-il en murmurant pour ne pas la réveiller."

Le jeune homme entra doucement dans la chambre étroite. Il avait comme l'impression que ce qui allait suivre n'était pas de tout repos. Il s'assit sur la deuxième chaise présente dans la pièce, et avant que le brun n'ouvre la bouche, il l'informa :

"J'ai appelé Senritsu, elle devrait être là bientôt. Elle arrivera après que Mademoiselle Néon soit couchée.

- Très bien, souffla Léolio. Mais regarde."

Il poussa la couverture au bout du lit, retourna la rousse sur le ventre et lui enleva son t-shirt avec délicatesse. Kurapika ouvrit des yeux horrifiés. 

Le dos d'Aisu était recouvert de cicatrices, certaines plus importantes que d'autres. Quelques unes avaient une couleur rouge pâle, et d'autres étaient à peine refermées. Sur son omoplate gauche, il y avait un tatouage rouge sang, représentant une fleur de lys. Il brillait faiblement, et lorsque Léolio essaya de le toucher, il retira vivement sa main, brûlé par une force inconnue. 

Le blond passa une main sur le dos de son amie. Il sentait le sang palpiter sous chacune des marques. Il fut soudain conscient de l'ampleur des dégâts qu'avait créés l'homme qui l'avait torturé. 

"Elle a subi ça pendant..... cinq ans ? murmura Kurapika, à la fois horrifié et respectueux.

- Cinq ans ? faillit crier Léolio, qui se rappela ensuite qu'il ne fallait pas la réveiller.

- Elle m'a raconté son histoire, mais si elle veut vous la partager, ce sera son choix, ce n'est pas à moi de le faire. 

- Elle aurait dû mourir, à ce stade ! Comment...

La fleur des glaces ( Kurapika x OC )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant