La fleur des glaces ( Kurapika x OC )

Révélations importantes

Kurapika soupira et appuya son dos contre le dossier de la chaise sur laquelle il était assis. Voilà d'où il connaissait Aisu, et voilà d'où venait la sensation étrange qu'il l'avait déjà vue.....

Mais il ne s'en rappelait que maintenant. 

Le jeune homme eut un léger frisson, puis regarda le visage crispé de son amie et partenaire. Elle suait à grosses gouttes et gémissait de douleur, s'accrochant aux draps et tenant fermement ses pouces dans ses mains. Il posa une main sur le front de cette dernière et le sentit brûlant de fièvre. 
Kurapika appela doucement Léolio.

"Qu'est-ce qu'il y a ?

- Senritsu est là ? s'enquit le blondinet à voix basse.

- Oui, elle dort dans le salon. 

- Tu peux lui demander de venir ? Aisu a une forte fièvre et j'ai l'impression qu'elle fait des cauchemars.... et je ne peux rien faire pour l'aider."

Sa voix se brisa, son coeur étant enserré par un profond sentiment de culpabilité et d'impuissance. Le remarquant, Léolio posa une main sur son épaule. 

"Tu n'as rien à te reprocher, chuchota-t-il. Je vais chercher Senritsu et ma trousse de secours."

Il s'éloigna dans le couloir, le bruit de ses pas résonnant sur le parquet. Kurapika se rassit, accablé, et regarda la grande horloge au mur, qui résonnait dans l'appartement. Trois heures et demi. 

Tic, tac.

Tic, tac.

Tic, tac.

Le son des pas de Léolio revint soudain, sortant Kurapika de sa torpeur, accompagné de Senritsu qui s'empressa de sortir sa flûte. Elle joua une délicate mélodie, qui apaisa l'esprit de Kurapika en même temps que celui d'Aisu. Le visage de la jeune femme se détendit, et un minuscule sourire naquit sur ses lèvres. Le blond soupira, un peu soulagé, et observa Léolio poser une compresse froide sur son front, et quelques huiles essentielles sur ses tempes. Kurapika en profita pour aller voir comment se portaient Gon et Kirua : les deux enfants étaient endormis, dans les bras l'un de l'autre.

Enfin, il serait plus juste de dire que Gon étouffait complètement Kirua en le prenant pour sa peluche. 

Kurapika réprima un léger rire, puis retourna dans la chambre de la convalescente. Léolio était sorti de la pièce, et Senritsu regardait Aisu avec inquiétude. Le blond vint s'assoir à ses côtés. 

Le temps s'écoula. Une heure, puis deux, puis trois..... Kurapika perdit la notion du temps, et finit par s'endormir sur sa chaise, épuisé. Senritsu, elle, avait été reprendre sa place au salon, se reposant sur son ouïe extraordinaire pour la prévenir si quelque chose allait mal. 

La rouquine se réveilla le lendemain et vit Kurapika endormi sur une chaise à ses côtés. Cette scène lui rappela celle de l'hôpital, et elle réprima un sourire, malgré tout un peu amusée par la situation similaire. 

Je suis fragile, on dirait. Et il est toujours là pour veiller sur moi.

Elle souffla puis regarda l'horloge au mur. Elle indiquait neuf heures quarante-cinq, et Aisu grimaça. Elle se redressa dans son lit, en se tenant légèrement la tête, puis posa les pieds par terre. La froideur du sol acheva de la réveiller.

Que s'est-il passé hier ?

Les souvenirs lui revenaient par vagues, et elle plissa le front, concentrée au maximum, tant qu'elle n'entendit même pas Senritsu rentrer dans la pièce. La Musical Hunter lui adressa un petit sourire.