Un poids pesant sur le coeur

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Kurapika ouvrit brusquement les yeux, affolé. Il se leva de son lit et se mit a faire les cent pas dans la petite pièce qui lui servait de chambre. Ses deux amis dormaient à l'extérieur, et Léolio sur une chaise à côté de lui, il tenta alors de se calmer sans grand succès. Ses yeux passaient du gris pâle à l'écarlate, et de l'écarlate au gris pâle, sans réelle fixation.

Il soupira, puis s'affala sur le matelas, le cœur battant à toute allure. Son cauchemar était encore bien visible dans sa tête. Cela faisait deux jours qu'il était coincé dans cette maison alors qu'il était malade, mais cela, personne ne lui avait dit. Il plaqua une main sur son front, et s'étonna de le sentir brûlant.
Le blond recommença à tourner en rond dans la pièce, tel un lion en cage, tentant de marcher plus doucement pour éviter de réveiller ses amis, mais rien n'y faisait. Léolio, endormi sur la chaise à côté de lui, s'éveilla brusquement.

"Kurapika ? Tu es enfin réveillé ?? Est-ce que tu te sens bien ?

- Pas vraiment non, répondit-il, paniqué. Aisu... elle va bien ??"

Leolio baissa la tête d'un air coupable.

"Je... je ne sais pas. Nous n'avons aucune nouvelle d'elle. Et personne n'arrive à la localiser. Nous avons retrouvé son portable dans la cave, après que tu aies mis hors de nuire le chef de la brigade fantôme, et que tu te sois écroulé de fièvre peu de temps après... mais aucune trace d'elle, personne ne sait où elle a pu être emmenée.

- Comment ça, être emmenée ? s'alarma Kurapika.

- Eh bien... tu n'as pas entendu son appel en talkie walkie ?

- N-non....

- Elle disait qu'elle avait été prise en otage par une personne qu'elle ne connaissait pas du tout, qu'elle ne pouvait pas bouger et que son téléphone était hors de portée.

- Merde, jura-t-il en frappant son poing contre le mur.

- Kurapika... tu es beaucoup plus anxieux que d'habitude, est-ce que tu vas bien ?

- J'ai l'air d'aller bien ? répondit-il amèrement.

- Très franchement ? Absolument pas."

Le blond grogna avant de se rassoir, d'une humeur massacrante. Léolio attendit patiemment qu'il daigne lui adresser la parole, puis il entendit un soupir.

".... je.... désolé.

- Je sais à quel point c'est dur pour toi de le dire donc je ne réclamerais pas d'excuses plus poussées, mais bon. Que s'est-il passé ?

- Je... pff.. j'ai... j'ai fait un cauchemar.

- Hmm ? Quel genre de cauchemar, celui qui te met en rogne, celui qui te fait peur... ?

- Parce qu'un cauchemar, ça fait autre chose que peur ?

- Je considère que les rêves sont les émotions positives et les cauchemars les négatives.

- Moi pas."

Léolio soupira avant de passer la main sur ses yeux dépourvus pour une fois de ses lunettes. Kurapika détourna la tête avant de marmonner un vague "excuse-moi". Le brun s'adossa confortablement au dossier de sa chaise, puis reprit :

"Bon. Raconte moi le cauchemar."

Le jeune garde du corps passa ses mains sur son visage avant de commencer son récit.

"J'étais dans une grande pièce, très sombre, les lumières étaient éteintes et il n'y avait que la lueur des bougies qui éclairaient un tant soit peu. Une porte était visible au bout de la salle.
Je voulais rester dans la pièce, mais j'ai entendu un cri... d'une personne que j'ai reconnue. J'ai couru en dehors, mais je me suis retrouvé dans un couloir sans fin... des portes étaient partout mais chaque fois que j'en ouvrais une, je me retrouvais une fois de plus dans le couloir... au final, j'ai ouvert une porte et j'ai vu Aisu, roulée en boule sur un lit rose, les mains sur la tête et le visage déformé par la terreur. Quand j'ai tenté de voir pourquoi elle était ainsi, je me suis retrouvé enchaîné dans une pièce entièrement noire. Voilà...."

La fleur des glaces ( Kurapika x OC )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant