Malédiction

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//Le boss dont on parlera dans le texte, est celui du média.//


C'est les cheveux trempés et les mains gelées qu'Aisu arriva devant ce qui lui semblait être un manoir étrange, d'après ce qu'elle voyait à travers le bandeau. Son agresseur lui donna un coup dans le dos, qui la fit avancer brusquement, et elle grogna mais ne broncha pas. Elle entendit un grincement de porte et ses pas claquèrent sur du carrelage, qui fut bientôt trempé par les gouttelettes se détachant des vêtements et des cheveux des deux personnes.

Le bandeau fut soudain arraché, et la rouquine cligna des yeux, s'adaptant à la lumière environnante. Elle fut éblouie par une étrange lueur, puis elle se dissipa et Aisu ouvrit des grands yeux étonnés.

"Qu'est-ce qu...

- Silence, vociféra son "gardien" en la poussant en avant.

- Hé !"

C'est vraiment un de ses plus grands kiffs de me pousser en avant, grommela-t-elle en le suivant.

Ils montèrent dans les grands escaliers et s'arrêtèrent devant une grande porte en bois. Elle pencha la tête.

"On va voir une porte ?"

L'homme ne répondit pas mais Aisu le sentit se raidir d'exaspération, et un sourire mesquin apparut sur ses lèvres. Cependant, dans son esprit, elle combattait l'angoisse qui revenait la hanter, et tous les affreux souvenirs qui resurgissaient comme pour lui faire passer un message de peur.
Il poussa la porte et Aisu aperçut une tête. Elle cligna des yeux, pensant mal voir, mais c'était bel et bien une tête. Puis la tête monta et elle aperçut le corps. Soulagée, elle ne put s'empêcher de lancer un :

"M'sieur, j'ai cru que vous étiez une tête, comment vous avez fait ? Cette technique de camouflage est indispensable sur un champ de bataille !"

Le silence se fit. L'homme derrière l'étrange bureau dans la pièce prit un air blasé au possible, pendant que l'homme la frappait sur la tête en lui criant qu'on ne parlait pas au boss de cette manière. Aisu ne put pas riposter, ses mains étant attachées dans son dos. Elle grogna.

"Grrr. Pas toucher.

- Pourquoi tu me parles ainsi, tu es devenue si rustique, l'asticota son gardien.

- Non, mais les chiens comprennent mieux les mots simples."

L'homme derrière le bureau se retint intérieurement de rire, mais il garda son air blasé pour ne pas paraître irrespectueux de ses escla- inférieurs. Puis il prit enfin la parole, alors que la rouquine allait se faire véritablement tabasser.

"Sais-tu pourquoi tu es ici ?

- Non.

- Souhaites tu le savoir ?

- Oui.

- Eh bien tu ne le sauras pas.

- Cool."

Son obstination soudaine à ne parler que par mono-syllabes énerva l'homme, mais elle reprit enfin :

"Tu t'appelles comment ?

- Je- tu n'as pas besoin de connaître mon nom !

- Si. Je veux savoir à quel nom je devrais réserver la chambre d'hôpital.

- Tu me tapes sur les nerfs, gamine, grommela-t-il, agacé.

- Bah non, je peux rien faire, j'ai les mains nouées dans le dos, annonça-t-elle avec un grand sourire."

Elle ignora la petite voix de sa conscience qui lui répétait que ce n'était pas une bonne idée de les énerver ainsi, que ça allait forcément mal finir. Mais elle avait besoin de le faire pour cerner leurs personnalités ainsi que comment ils réagiraient, pour élaborer un plan ; elle prenait des risques, certes, mais des risques bel et bien nécessaires. 

La fleur des glaces ( Kurapika x OC )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant