Colocation de l'amour T2

Chapitre 38

PDV Lucie :

J'ai bien entendu ce qu'elle vient de dire là ? C'est moi qu'elle veut ? Elle a quitté Alex parce que c'est avec moi qu'elle veut être ? Des questions se bousculent dans ma tête et je me rends compte que je n'ai pas bougé depuis plusieurs minutes quand je vois que Mathilde me fixe. Il faudrait peut-être que je bouge avant qu'elle ne pense que je ne veux pas d'elle ou que ça ne me fait rien.

-Tu... As dit quoi ? Lui demandé-je collant mon corps au sien et la regardant intensément.

-Toi. C'est toi mon choix. Reprend-elle un peu désorientée.

J'ai envie de pleurer tellement cette phrase me fait plaisir, je l'attendais depuis longtemps. Je n'ai qu'une envie, l'embrasser mais je ne sais pas si elle en a envie aussi, enfin après ce qu'elle vient de me dire je pense que c'est le cas. Je continue de la fixer et passe mes mains derrière sa nuque. Mes yeux fixent tour à tour ses yeux et ses lèvres. J'approche légèrement ma tête de la sienne et elle fait de même, nos lèvres se rencontrent assez rapidement. Qu'est-ce que ça m'avait manqué de l'embrasser. Cette fois, ni elle ni moi ne sommes déjà en couple alors nous n'avons pas de raisons de "regretter" ensuite. Mes mains jouant dans ses cheveux, je poursuis notre baiser l'accentuant de plus en plus, ma langue entre en contact avec la sienne et de nombreux papillons dansent dans mon ventre. Je n'ai plus envie de la lâcher, je veux rester comme ça aussi longtemps que possible. Malheureusement cette position n'est pas vraiment confortable, nous sommes debout l'une face à l'autre au milieu du salon. Nous nous écartons et avant de lui laisser le temps de parler, je prends sa main et la guide sur le canapé pour qu'on s'assied. Je m'installe entre ses jambes mais sur le côté afin de pouvoir la voir et surtout l'embrasser. Je souris bêtement mais je suis vraiment heureuse de ce qu'il vient de se passer, je ne sais pas vraiment ce que nous sommes mais tout ce que je sais c'est que c'est moi qu'elle veut et inversement moi pour elle. C'est tout ce qui m'importe pour le moment, savoir que je suis son choix et qu'elle a l'air aussi heureuse que moi du moment que nous venons de passer.

La sonnerie du four me sort de ma contemplation, je l'avais complètement oublié celui-là. Heureusement que j'ai le réflexe de mettre un minuteur sinon mon gratin aurait été cramé. Je me relève à contre-cœur pour aller éteindre le four. Mathilde me rejoint dans la cuisine, sûrement pour voir ce que j'ai préparé.

-Mademoiselle est curieuse de savoir ce que j'ai préparé ? La taquiné-je.

-Totalement, j'ai faim moi !

-Gourmande ! Heureusement que j'ai fait un gratin de pommes de terre en attendant que tu rentres alors. Sourie-je.

-Oh génial ça ! Tu te mets à la cuisine. Rit-elle.

-Oui je voulais nous préparer un petit repas sympa comme on est que toutes les deux et pour te faire plaisir aussi. Réponds-je rougissant.

-C'est mignon ça. J'ai bien fait de ne pas rentrer trop tard tu as pu cuisiner pour moi comme ça.

-J'avais peur que tu ne rentres pas mais du coup on va pouvoir passer à table puisque c'est prêt ! Dis-je en sortant le plat du four.

-Avec plaisir ! S'exclame-t-elle en s'asseyant.

-Ce soir, c'est moi qui m'occupe de tout et surtout de toi. Souris-je.

-De moi ?

-Oui de toi. Chuchoté-je à son oreille avant de déposer un baiser au coin de ses lèvres. Tu ne fais rien ce soir, tu profites juste.

-Oh très bien, j'accepte avec plaisir.

-Parfait alors.

Je lui sers son assiette avant de faire de même avec la mienne et de me placer en face d'elle.