Boomerang (One Direction fanfic)

Chapitre 16

Ana

Je venais de me réveiller et il était aux alentours de 1h pm. Liam avait dû me tirer de mon sommeil puisqu'il partait dans environ une heure et ne pouvait pas me laisser seule ici.

Une fois que je fût debout, nous parlâmes pendant quelques minutes avant d'aller s'asseoir à la cuisine pour que je déjeune.

Liam: Tiens, je t'ai fait à déjeuner, toast beurre de peanut et confiture.

Moi: Ah, merci.

Ça peut sembler stupide, mais voir les toasts dans l'assiette me rappela une tonne de souvenirs. La dernière fois que j'en avais mangé c'était avant que quelqu'un de très important pour moi parte. Je ne l'avais pas revu depuis, et ce déjeuner était notre préféré étant petits.

Liam: Qu'est-ce qu'il y a? Tu n'aimes pas ça? Je peux te faire d'autre chose si tu veux.

Moi: Non non, je… c'est juste que je n'en ai pas mangé depuis des années, ça fait étrange.

Liam: Des toasts?

Moi: Non, plutôt la combinaison beurre de peanut et confiture.

Liam: Ok… Mais tu es sure, je peux te faire d'autre chose si tu préfères.

Moi: Non je te jure, ça va.

Je me demandais si je devais lui dire, je devais surement avoir l'air assez bizarre de réagir ainsi face à des toasts, mais tout le monde est étrange à un moment ou un autre, non? De toute façon il partait dans moins d'une heure, je n'aurais jamais le temps de tout lui expliquer. Je commençai donc à manger, sans pouvoir empêcher les souvenirs de me revenir en mémoire.

…

Plus jeune j'avais deux meilleurs amis, Alex et Jacob. Nous étions inséparables depuis l'âge de deux ans. Nous avions été voisins et avions passés toute notre enfance les trois ensembles.

Comme tous les enfants, nous avions nos petites manies, à tous les matins où nous déjeunions ensemble, nous mangions des toasts avec du beurre de peanut et de la confiture, allions toujours jouer dans la même section du parc au coin de la rue, ce genre de trucs.

Lorsque nous avions environ 8 ans, Alex déménagea où il habite maintenant, mais Jacob et moi restâmes dans les mêmes maisons.

À l'époque où ses parents étaient toujours ensemble, le père de Jacob nous enseignait le français, puisqu'il venait de Montréal. Nous avions donc décidé de toujours parler français entre nous, non seulement pour se pratiquer, mais aussi parce que la majorité des gens autour de nous ne le parlait ni ne le comprenait pas, c'était donc comme notre langage secret. Lorsque ses parents divorcèrent, l'année de nos 10 ans, son père retourna vivre dans sa ville natale et Jacob ne le revit qu'environ cinq fois par an.

Malgré les années qui passèrent, nous restâmes toujours aussi proches, jusqu'à ce que  Jacob devienne de plus en plus distant. Nous avions 11 ans. Il ne pouvait plus venir nous voir, et lorsqu'il pouvait, ne restait que pour quelques instants puis repartait.

Un jour, sentant que je perdais un de mes meilleurs amis, je le confrontai et je réussi à le faire parler. Il me dit que son beau-père, le nouveau mari de sa mère, avait commencé à les battre. Elle ne savait pas qu'il s'en prenait à Jacob aussi, et était aveuglée par l'amour, donc sa mère ne faisait rien.

J'étais encore jeune, mais comprenais la gravité de la situation. Le père de Jacob habitait au Canada, il ne pouvait donc pas le voir ou aller chez lui, j'ai donc insisté pour qu'il vienne chez moi pour quelques jours, après qu'il m'ait tout raconté.