33. Proposition

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Je sors des vestiaires, les cheveux encore humides de ma douche et je suis percuté de plein fouet par un corps que je ne connais que trop bien.
Sawako enlace ma taille et enfouit son visage dans mon torse.

- T'as gagné, Daiki ! dit-elle, la voix étouffée par sa position. Tu l'as fait, tu vas réaliser ton rêve !

- Attends, t'emballe pas ! je lâche avec un sourire. On a gagné mais on a pas encore vu Hanata donc on sait pas trop ce qui va se passer maintenant...

- Mais... C'était le deal, non? dit Sawako en relevant ses grands yeux vers moi. Si vous gagneriez contre l'équipe nationale, vous remplaceriez ses membres...

- On verra bien, bébé, je souris en prenant son menton entre mes doigts. J'dois te parler, viens...

Je lui prends la main et l'entraîne à ma suite en direction de la petite terrasse du gymnase. Je me suis fait une promesse et je compte bien la tenir.
Lorsque nous arrivons à l'extérieur, je suis soulagé de voir que l'endroit est désert. Je suis déjà pas doué avec ces trucs mais si en plus, il y a des témoins, c'est pire que tout.

- Qu'est ce qu'il se passe, Daiki ? me demande Sawako. Tu commences à me rendre nerveuse...

- T'as pas de raison de l'être.

Je pose mes mains sur sa taille et presse légèrement sa peau. J'ai la gorge sèche soudainement et je ferme les yeux pour prendre une profonde inspiration.

- Si je dois pas être nerveuse, pourquoi toi tu l'es autant ?

- Quoi ? Non ! J'suis pas... Bordel ! Pourquoi c'est si difficile ces conneries ? je souffle.

Je sais que Sawako est amoureuse de moi alors ça ne devrait pas être dur. C'est pas comme si j'allais me faire jeter. J'attrape plus fort sa taille et la soulève pour l'installer assise, sur le muret. Mes mains encadrent à présent son joli visage et je plonge dans ses yeux de jais.

- Par rapport à ce que tu m'as dit tout à l'heure, je commence. Sur toi et moi, et sur...tes sentiments... je la vois rougir fortement à mes mots mais je continue. Ce que je t'ai répondu, j'le pensais mais...j'aurais plutôt dû te dire que...que moi aussi, je t'aime. J'suis pas doué pour exprimer ce genre de choses et j'essaie de te le prouver autrement. Mais t'as le droit de l'entendre, je suis complètement dingue de toi, depuis déjà un moment, depuis que t'es revenue dans ma vie, en fait ! Je t'aime, Sawako !

Le silence qui suit mes paroles est le plus lourd que j'ai jamais vécu. Sawako me fixe avec une lueur indéchirable dans les yeux puis soudain un sourire lumineux fend son visage. Elle attrape le col de ma veste avec ses deux mains et m'attire doucement vers elle.

- Embrasse moi, Daiki ! murmure t-elle, son souffle balayant ma peau.

Je comble l'espace restant entre nos lèvres et l'embrasse passionnément, profondément. Mes mains descendent dans le creux de ses reins et je la serre contre moi tandis que ses doigts fins fourragent mes cheveux. Là, tout de suite, la seule chose qui me retient est le lieu où nous sommes. Je ne pense plus qu'à rentrer, chez elle ou chez moi, peu importe, pour laisser parler notre désir. Sawako est dans le même état d'esprit. Je peux le sentir quand l'une de ses mains se faufile sous mon t-shirt pour se diriger vers l'élastique de mon jogging et vers mes fesses.

Un raclement de gorge nous interrompt brutalement. Nous nous écartons l'un de l'autre, le souffle court et dévisageons l'intrus.

- Akashi te cherche, déclare Midorima, les joues rouges mais avec son éternel air sérieux. Le coach Hanata veut nous parler.

Un verre de lait |KnB|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant