1. Doux souvenir

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Une petite fille aux longs cheveux noirs nattés se penche au dessus de moi alors que je pleure toutes les larmes de mon corps.

- Pourquoi tu pleures comme ça ? Ton bobo n'est pas grave...

Je tiens mon genoux égratigné contre moi et lève mes yeux pleins de larmes vers elle.

- C'est facile à dire, c'est pas toi qui a mal, Sawako ! dis-je dans un sanglot.

La petite brune s'approche alors plus près et fait claquer un baiser sur ma joue. Je la regarde avec de grands yeux étonnés et sent mes joues rougir.

- Avec un bisou, on guérit tout ! sourit-elle. C'est maman qui le dit ! Allez, relève toi maintenant, Daiki.

Encore sous le choc de ce baiser surprise, je me relève. Mon genoux saigne un peu mais ce n'est pas très douloureux. Cette petite fille de cinq ans avait donc raison. D'un revers de main, j'essuie les larmes encore accrochées à mes cils. Je regarde mon amie fouiller dans son petit sac à dos en forme de nounours et la rejoint en boitant légèrement. Sawako ressort de son sac deux petites briques de lait à la banane et m'en tends une avec un sourire fier et victorieux.

- Tiens, c'est pour toi ! Je l'ai pris dans le placard sans que maman me voit.

Je la remercie et nous nous installons côte à côte sur le banc en bois du parc de jeux, chacun une paille dans la bouche. Nos pieds se balançant effleurent à peine de sol sablonneux. Mon genoux ne me fait plus mal et je me sens bien. Je n'ai pas envie de rentrer chez moi mais Sawako en décide autrement en sautant sur ses pieds.

- Je dois rentrer à la maison, Daiki, dit la petite brune avec une moue. Tu rentres aussi ?

- Ouais, je réponds simplement.

Elle a l'air ravie de ma réponse et remet son petit sac à dos sur ses épaules. Nous marchons moins de cinq minutes pour retrouver nos maisons respectives, le parc se trouvant juste en bas de notre petite rue résidentielle.
Alors qu'on arrive à son portillon, la mère de Sawako se redresse de son par-terre de fleurs pour nous sourire.

- Alors ma chérie, tu te fais raccompagner par ton fiancé ? rit-elle.

Je sentis mes joues rougir à nouveau et je met à regarder mes pieds, mal à l'aise.

- Maman ! Daiki n'est pas mon fiancé !

- Je te taquine ma puce ! Rentre, ton frère est en train de goûter ! Toi aussi, ajouta la mère de Sawako à mon attention. Si tu veux devenir un jeune homme grand et fort, viens boire un verre de lait.

- Dai-chan... Dai-chan ! Aomine ! Réveille toi ! me sort du sommeil une voix féminine agacée que je connais que trop bien.

Avec un grognement, j'ouvre les yeux pour découvrir la mine furieuse de Momoi.

- Qu'est-ce tu veux Satsuki? Tu m'as réveillé...

- Je te rappelle que tu as entraînement, Aomine ! Tu ne devrais pas être en train de dormir ! Tu avais promis de changer d'attitude et...

- Ouais, ouais, c'est bon... Tu m'saoule Satsuki, je grogne en me redressant.

Ma meilleure amie qui a une fâcheuse tendance à se prendre pour ma mère, me regarde avec un air furieux et les bras croisés. Alors que je me lève et la domine de toute ma hauteur, elle reprend son sermon.

- Tu avais dit que tu ne sécherais plus les entraînements ? Wakamatsu est furax et il m'a dit de te dire que si tu ne venais pas aujourd'hui, tu ne jouerais pas le match de la semaine prochaine.

- Tsss... C'est n'importe quoi ! dis-je, moqueur en récupérant mon magazine et mon sac. Si je joue pas, ils vont perdre à coup sûr.

Je la vois lever les yeux au ciel devant ce que certains pensent être de l'arrogance mais en réalité, c'est seulement de la confiance. J'ai une absolue confiance en moi et en mes capacités, voilà tout. Pourtant depuis l'année dernière, tout ça a quelque peu changé, à cause de cet abruti de Kagami. Mais je me suis juré que je serais meilleur que lui et qu'il ne me battrait plus jamais, sur aucun terrain.

- Au fait, tu sais de quoi j'rêvais avant que tu me réveille ? je lance à Momoi en me dirigeant vers le gymnase.

- Si tu t'apprêtes à me raconter un de tes rêves cochons, je...

- Mais non... J'ai rêvé de Sawako. Tu te rappelles d'elle ?

- La petite fille aux cheveux noirs qui habitait dans ta rue ? réponds la rose. Vaguement... Elle a déménagé peu de temps après mon arrivée. Pourquoi as-tu rêvé d'elle soudainement ?

- J'sais pas... Mais maintenant que j'y pense, j'me demande ce qu'elle devient...
 

L'entraînement a eut le mérite de me vider l'esprit malgré l'humeur massacrante de Wakamatsu. Même si je l'avouerais jamais, Imayoshi en tant que capitaine, c'est un fait qui me manque.

- Bon, c'était pas mal, déclare le blond tandis que toute l'équipe boit à grandes gorgées ou s'éponge le visage. Alors, pour le match de la semaine prochaine, je vous rappelle qu'on affronte le lycée Seirin. Momoi, tu as les infos ?

- Oui, dit la manager de l'équipe en se levant du banc, son bloc-note contre elle. Alors, j'ai pu avoir la composition de l'équipe de Seirin pour le prochain match. Sans surprise Kuroko et Kagami font le jeu avec les deux autres joueurs habituels, Izuki, Hyuga. Il n'y a que Mitobe, le pivot, que l'on ne connaît pas très bien et leur nouveau manager qui assiste Riko.

- Un nouveau manager ? répéte Sakurai. Qui est-ce ?

- Je n'en ai aucune idée, avoue la rose en baissant les yeux sur sa feuille. Je n'ai trouvé aucune info sur lui ou elle. Tout ce que je peux vous dire c'est qu'aux dernières nouvelles, ce manager a eu un effet bénéfique sur eux, ils ont tous beaucoup progressé sur le papier. Surtout Kagami...

Ma meilleure amie me jette un coup d'œil en biais, pour jauger ma réaction à cette annonce.

- Ouais, ok, dis-je simplement en me levant, ma serviette autour du coup.

Sans attendre la fin du speech de Momoi, je me dirige vers les vestiaires pour prendre une douche. Alors comme ça, cet abruti de Kagami a encore progressé. Un sourire mauvais étire mes lèvres tandis que je lève la tête vers le pommeau de douche, en laissant l'eau couler sur mon corps. J'ai beau le trouver bête à bouffer du foin, cet idiot est un adversaire à ma mesure et je prends vraiment mon pied à jouer contre lui.
J'ai hâte, à présent, d'être à la semaine prochaine pour retrouver Kagami et Kuroko sur le parquet. Ils ont progressé mais ils ne sont pas les seuls. Je regarde mes mains, serrant et desserrant les doigts comme pour évaluer ma force.

Cette fois, je serai le vainqueur.

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Salut à tous !

Voici le premier chapitre de ma nouvelle fanfiction sur Aomine.
Vous l'aurez facilement compris, l'histoire se déroulera du point de vue de notre cher basketteur.

Les faits passés restent sensiblement les même que dans le manga et l'anime.
Pour ce qui est de cette histoire, elle se déroule l'année suivant la victoire de Seirin à la Winter Cup.

Je ne sais pas encore quel sera le rythme de publication mais j'essaierais de ne pas être trop longue entre deux chapitres 😉

Alors hésitez pas à me donner votre avis sur ce premier chapitre 😁

J'espère que cette nouvelle histoire sera à votre goût.

XOXO

Sawako ❤️

Un verre de lait |KnB|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant