34. Avenir

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Le délai du coach Hanata est passé. Nous avons tous donné nos réponses, certaines sans surprise et d'autres plus étonnantes.
La Génération miracle au grand complet se retrouve sur le terrain de street que nous avons l'habitude d'utiliser pour nos rencontres amicales. Debout, en cercle, nous échangeons des regards à la fois nostalgiques et heureux.

- Donc... commence Kise. C'est la dernière fois qu'on fait ça...

- Pourquoi cela devrait être la dernière fois ? lui rétorque Akashi. Nos avenirs sont différents mais nous sommes toujours amis.

- Akashi a raison, je rajoute, les mains dans les poches. Je serai toujours ok pour vous foutre une raclée !

- Tu devrais vraiment travailler ta modestie, Aomine ! me rétorque Midorima. Tu te feras descendre par les médias sinon...

- Si ça les gène, c'est pas mon problème !

- Je lui apprendrais à donner des interviews ! rit Kise en passant un bras sur mes épaules.

Je lance un regard en biais à mon ancien et futur coéquipier puis soupire. Je vais devoir supporter à nouveau le caractère de cet imbécile heureux. Puis mes yeux croisent ceux d'Akashi et j'y décèle une lueur d'amusement, comme si il avait lu dans mes pensées.

- Tu vas pas regretter ton choix, Akashi ? je lui demande alors.

- Non, j'ai hésité, je dois l'avouer mais je n'aspire pas à devenir professionnel au basket.

- Et toi ? j'ajoute en tournant mon regard vers Kuroko.

- Non, j'aime le basket, c'est certain. Mais je ne veux pas en faire mon métier.

Je le regarde encore quelques secondes, lui, mon ombre. J'aurais voulu égoïstement qu'il dise oui pour continuer à jouer avec lui mais je respecte son choix. Je souris alors en soupirant et lui tends mon poing qu'il frappe du sien.
Pour Midorima et Murasakibara, leur décision n'est pas une surprise, ils n'ont jamais caché qu'ils ne souhaitaient pas continuer dans cette voie.
C'est la fin de la Génération miracle, chacun prends son envol de son côté. Mais Akashi a raison de dire que nous resterons des amis. Comme depuis Teiko où malgré nos différences de caractères, nous avons réussi à nous lier d'amitié et à devenir la meilleure équipe de basket du Japon.
Je jette le ballon coincé jusque là sous mon coude dans les mains de Kuroko avec un regard complice.

- On s'en fait une dernière avant de se séparer ?

Je vois la même lueur s'allumer dans les yeux de mes camarades. Celle de la passion du basket. Je sais que ce match ne sera pas notre dernier, que nous nous retrouverons toujours sur ce terrain ou un autre pour nous affronter.
 
 
- Tu as eu des nouvelles de Hanata pour les clubs de Tokyo ? me demande Kuroko un peu plus tard, sur le chemin du retour.

- Non... Il semblerait que ça sera Fukuoka, je lâche sur un ton morose.

- Tu n'as pas l'air enthousiaste... Tu regrettes ton choix ?

- Non. Je veux jouer au basket. Mais Fukuoka est vraiment loin de Tokyo et... Enfin, bon. Laisse tomber.

Je sens le regard de Kuroko peser sur moi. Je sais qu'il n'est pas dupe et qu'il a compris la raison de mon manque d'enthousiasme mais il me connaît et n'insiste pas sur le sujet.
Nous sommes en octobre et à la fin du semestre, je partirais rejoindre le club de Fukuoka. Je serais alors à plus de 5h de train de Sawako et malgré tout notre volonté et nos sentiments, notre relation en prendra forcément un coup.
C'est avec ses tristes pensées que j'arrive devant chez moi. Mon regard se pose alors sur elle. Adossée contre le mur, elle pianote sur son téléphone, un léger sourire sur ses lèvres si délicieuses. Ma vie sans elle me semble tellement inimaginable. Mon cœur accélère ses battements au fur et à mesure que je m'approche d'elle.

Un verre de lait |KnB|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant