Chapitre 8 : Urgence

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PDV Max :

Je me reprends peu à peu mes esprits après l'arrêt de ma voiture face au muret de pneus : je secoue la tête et je bouge mes mains et mes jambes. J'en ai une bonne contre LECLERC là, j'espère avoir une explication en béton armé pour me convaincre que c'était du 50/50 !

J'entends alors la voix de mon ingénieur dans ma radio :

Radio de Max :

« Est-ce que ça va, Max ? Pas blessé ? »

« Oui, je vais bien. Je ne pense pas avoir de blessures. Excusez-moi les gars ... »

« On en parlera après pour revoir les images ! »

« Qui est fautif ? »

« On ne sait pas vraiment Max, on regarde. »

Je tourne alors pour voir que l'arrière de la voiture de Charles a tapé de face le muret. Il semble y avoir de la vie dans le cockpit de mon rival. Entre nous deux, une autre voiture a tapé le muret du côté gauche et pour laquelle les roues avant sont un peu élevées par les pneus et l'arrière de la Ferrari. Je ne peux pas voir le cockpit d'où je suis.

J'ai alors un mauvais pressentiment.

Radio de Max :

« Comment vont les autres ? »

« LECLERC va bien, apparemment ... »

Petit silence, j'insiste :

« Et Pierre ? »

« Les gars l'appellent toujours à la radio, mais il ne répond pas ... on entend juste le bruit de la pédale d'accélérateur ... »

« Et quand est-ce que vous comptiez me le dire ?! » et je coupe en même temps radio et moteur.

Je place mes mains sur le halo pour me lever, et je pose le pied à terre en étouffant un petit cri de surprise. J'ai dû me faire mal à la cheville  dans la voiture en essayant de la contrôler ...
Mais je n'hésite pas à trotter rapidement vers la voiture de Pierre, trop inquiet pour moi-même.

PDV Charles :

Je reprends mon souffle et je tremble de colère : VERSTAPPEN ne peut pas dire qu'il ne m'a pas vu, on a été côte à côte tout le temps !

Radio de Charles :

« Charles ? Ça va ? »

« Oui ça va. Désolé les gars, je ne sais pas quoi en penser ... »

Mon regard est attiré par Max qui boite vers une seconde voiture, et je me crispe d'horreur quand je me rends compte qu'il s'agit de l'autre Red Bull !

« Mais MERDE, PUTAIN CHARLES ! T'ES QU'UN GROS CON ! » j'hurle, en oubliant que ma radio reste allumée, et je prends à peine le temps d'enlever ma ceinture pour sortir de ma voiture.

Je cours alors vers Max qui est déjà près de lui, et qui enlève un bout d'aileron avant coincé sous le halo de la voiture :

« PIERRE, S'IL TE PLAÎT, DIS QUELQUE CHOSE !! »

« Il ne répond PAS ?! » je m'exclame, inquiet, en arrivant près de lui.

« NON, je ne sais pas pourquoi ! » réplique Max en me regardant horrifié.

Je sens les larmes monter et ma respiration se bloque. J'essaie de sortir des phrases en français, car il paraît que ça peut faire réagir, mais toujours rien.
Soudain, j'ai une idée, j'enjambe la voiture pour m'y retrouver à gauche et j'enlève mes gants pour prendre le poignet gauche de Pierre et lui retirer son gant. Ma main devient rouge et je sens que sa manche est poisseuse.

Tout n'est pas perdu...[Formule 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant