Chapitre 22 : De jolies retrouvailles

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Mercredi 28 août 2019, Faenza, Italie, 19h00 :

PDV Charles :

J'entre avec ma Ferrari dans la ville de Faenza où les lampadaires illuminent déjà les allées. La circulation est un peu bloquée dans les rues, je prends alors mon mal en patience, en espérant tout de même que cela ne me retardera pas, sinon ça va gâcher toute ma surprise !

Je soupire ... combien de temps ça va durer, cette carabistouille ?

Je consulte le GPS qui indique quelques kilomètres de bouchons ... non !! Je refuse d'être patient ce soir !!

Je ne le peux tout simplement pas ce soir !!

Je reprogramme un autre itinéraire et je quitte le trafic des grandes rues pour emprunter des petites ruelles de la vieille ville. Je mets peu de temps à sortir de cet embranchement et j'arrive sur la route parfaitement vide pour me taper un p'tit 200 km/h (à ne pas reproduire !!) rapide afin d'avancer ma cadence.

Et puis me voilà : l'usine Torro Rosso est plus belle que je ne le pensais ! La devanture bleue délavée, tout entretenu ... on ne dirait pas que le bâtiment a plus de 20 ans ! Ils ont refait celle de Ferrari il n'y a pas si longtemps, et l'utilisation des couleurs a été mise avec la même luminosité.

Je jette un coup d'œil à ma montre : 19h27 !

Il faut que je me dépêche de rentrer dans le parking public !!! Le connaissant, il doit avoir sa voiture garée là et il sera peut-être en retard !

Les barrières s'ouvrent pratiquement pour moi et je m'engage dans l'allée principale, mais je n'ai pas besoin de chercher plus loin : à l'autre bout se trouve la silhouette familière que j'aime tant, la tête penchée sur son téléphone, un sac à dos sur l'épaule et une clé de voiture dans la main. Sûrement une des Honda NSX, je pense ...

De toute façon, chaque équipe a des voitures de fonction ! La Ferrari que je conduis n'est pas la mienne, par exemple !

Je me rapproche plus doucement, maintenant n'étant pas très loin de lui, mais mon Français ne semble pas décidé à lever les yeux.

Je vais vrombir le moteur de mon cheval cabré un bon coup, ce qui le fait relever la tête d'étonnement. Je lui souris à travers le pare-brise lorsque je croise son regard, il reste bouche bée, plus que surpris, mais d'une manière agréable !

Je sors de mon bolide alors qu'il est toujours figé et je me rapproche de lui en disant :

« Ferme ta bouche ou bien tu vas avaler les mouches ! »

Il sourit alors, et cligne plusieurs fois des yeux, je rajoute :

« Viens-là, toi ! » et je l'enserre dans mes bras.

Il rend tout de suite l'étreinte en me serrant plus fort, et il vient nicher quelques instants sa tête dans mon cou, avant de redresser sa tête :

« Charlie !! Je suis si content de te voir !!! ... mais qu'est-ce que tu fais ici ?? Comment t'as pu ?? C'était pas trop loin, rassure-moi ?! »

« Eh bien, j'ai réussi à négocier avec la Scuderia pour finir plus tôt ! On a déjà tout ce qu'il faut pour dimanche, alors à 18h, j'ai pris la voiture et il m'a fallu 1h30 pour venir ici et te faire la surprise !! »

Je ne précise pas que j'ai commencé ma journée à 6h du mat' et que j'ai failli partir dans la mauvaise direction, même avec le GPS !

« C'est super gentil, Charlot !! J'aurai pu te faire la même chose ... mais bon avec les journées que j'ai eue durant ces 5 derniers jours ... je faisais du 7h-22h non-stop. » me répond-t-il avant de se mettre les mains dans le dos avec un soupir.

Tout n'est pas perdu...[Formule 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant