C'est bizarre, je me sens à la fois soulagée d'en avoir parlé à quelqu'un et en même temps j'ai l'impression que tant que personne n'était au courant tout cela n'était pas vraiment réel. Et depuis ça l'est devenu... J'ai presque l'impression que mes symptômes sont encore plus présents qu'avant, je n'arrive même plus à dormir. Il est 3 heures du matin et je tourne désespérément dans mon lit, me tordant de douleur. J'ai l'impression que rien ne peut me soulager, qu'aucune position n'est confortable. Sur le dos, sur le ventre, assise, rien n'atténue la douleur. Je n'en peux plus ! Je ne sais plus quoi faire...
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Je vais à ma fenêtre, l'ouvre et respire l'air frais qui m'apaise quelques instants, mais le mal revient. Je sors de ma chambre, épuisée de tout ça et à bout de nerf, prête à craquer. Je frappe à la porte de mon frère et l'entrouvre.
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J : Maxime... dis-je en chuchotant
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Pas de réponse, il dort bien profondément. Je ne sais pas comment gérer toute seule, je suis tellement à bout que face à la situation, les larmes me montent sans que je puisse les contrôler.
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J : Maxime !
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Je m'approche doucement de mon lit et le secoue un peu pour le faire sortir de son sommeil.
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M : Hmmmm ! fit-il encore endormi
J : Max, Max !
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Je le secoue un peu plus fort. J'ai besoin qu'il se réveille.
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M : Laisse moi dormir... dit-il en se retournant dans son lit
J : Je...
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J'éclate en sanglots, épuisée. Maxime se redresse en une demie seconde et allume la lumière. Les yeux encore à moitié fermés, il m'attrape le bras.
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M : Qu'est-ce qu'il se passe ? demande-t-il inquiet
J : Je sais pas... Je-je...
M : Judith ?
J : J'arrive pas à dormir, j'en peux plus...
M : C'est ce dont tu m'as parlé la dernière fois ?Je hoche la tête pour acquiescer, tout en essuyant mes larmes. Je suis assise aux pieds du lit de mon frère, complètement recroquevillée sur moi-même comme pour empêcher la douleur de s'étendre encore davantage. Maxime se lève et semble prendre les choses en main. La situation ne peut plus durer...
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M : Va t'habiller, je t'amène à l'hôpital voir Manou !
J : Quoi ? dis-je un peu affolée
M : Judith ! Tu peux pas rester comme ça ! Il faut qu'on sache ce que tu as, si c'est grave je peux pas te laisser dépérir ! dit-il presque énervé
J : Mais...
M : Va t'habiller ! dit-il en pointant la porte du doigt
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Je me dirige lentement vers la porte, tentant de contrôler la douleur. Avant de passer la porte, je me retourne vers mon frère.
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J : Et les parents ?
M : On les laisse dormir, on avisera plus tard ! dit-il sûr de lui
J : Max, on va se faire tuer...
M : Oui... Eh ben, au moins j'aurai la conscience tranquille ! ajoute-t-il avec un peu de sarcasme⏳
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Demain Nous Appartient 2.0
FanfictionFanFiction de Demain Nous Appartient, la série quotidienne de TF1