📖 Ch 28. La vérité 👩🏼 Aurore

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Je récupère le dossier, sous les yeux légèrement inquiets de Georges qui tente pourtant de rester impassible.

A : C'est quoi cette tête ? dis-je en fronçant les sourcils
G : Quelle tête ? Elle est normale ma tête ! rétorque-t-il peu sûr de lui
A : Ta tête qui donne l'impression que le monde va s'écouler devant toi ! C'est juste un dossier et apparemment ça me concerne même pas, alors fait moi disparaître cette tête !
G : Je... Oui... Désolé !

Je saisie le dossier et l'ouvre lentement pour faire monter la pression en fixant Georges. Je visualise à mesure que je l'ouvre, le stress monter sur son visage. Mais au moment où j'allais enfin découvrir le contenu de cette affaire, Georges se lève brusquement, rabattant la couverte avec sa main.

G : Non !

J'ai un mouvement de recul. Je ne le lâche pas du regard, bouche bée, attendant une explication. Mais aucun mot ne sort de sa bouche.

A : C'est quoi le problème ? Il y a cinq minutes à peine, tu rigolais de la situation en me disant que c'était juste une pure coïncidence et maintenant tu m'empêches de lire le dossier ! Je crois qu'il y a un truc que je comprends pas bien...
G : Ben... Je pensais pas que tu l'ouvrirais...
A : Georges ? dis-je en levant les yeux au ciel
G : Y'a pas que ça... dit-il en baissant la tête
A : Quoi ? Elle a le même visage que moi ? Elle a habité à la même adresse ?
G : Non...
A : Georges, dis-le moi ! Si tu me le dis pas, je vais le découvrir dans le dossier, alors vas-y !
G : Elle était... sort-il le regard fuyant
A : Tueuse en série ? Psychologiquement instable ?
G : Flic... dit-il tout bas
A : Quoi, t'es sûr ? dis-je en réalisant
G : Avoue que ça fait beaucoup de coïncidences !
A : Laisse moi ouvrir ce dossier ! dis-je sans vraiment lui laisser le choix

De sa main, il libère le dossier que je m'empresse de lire en diagonale. Je découvre petit à petit son histoire, sa corruption, les meurtres commis, le manque de preuves...

A : Et ça s'est terminé comment cette histoire ? Dis-je sans même lever la tête de ma lecture
G : Elle est... morte... !
A : Ah !
G : J'espère que vous avez pas ce point commun en plus...
A : Merci Georges ! Très rassurant !

Du coin je le vois grimacer, toujours plongée dans le dossier.

A : Et pourquoi ce dossier arrive entre nos mains aujourd'hui ? Il date de 1997... dis-je un peu dubitative
G : Karim est sur une enquête, la victime est suspectée d'être impliquée dans cette affaire !
A : Et comme par hasard, elle se retrouve à Sète, dans le commissariat où je travaille...
G : Alors que les faits se sont passés à Angers, il y a 23 ans... Oui...
A : Bon, et bien on va croire à une énorme coïncidence !
G : Ou que sa collègue a des antécédents pas très rassurants... dit-il en riant

Demain Nous Appartient 2.0Où les histoires vivent. Découvrez maintenant