Je m’adossais contre le mur, ne sachant que faire. Le nouveau directeur semblais horrible, il me faisais peur et je me demandais comment allais devenir l’orphelinat.
Après de longues heures, j’entendis la voix d’une des filles, je l’appelais et lui racontais a travers la porte ce que j’avais vu hier.
-Mais pourquoi tu te baladais dans les couloirs ?
-Oh , j’arrivais pas a dormir, mentis-je.
-Quand est-ce que tu pourras sortir ? Me demanda-t-elle.
-Dans trois jours, je croit.
En effet, je passais trois longs jours enfermées dans ma chambre, et je n’avais le droit de sortir que pour aller au toilettes. Je comprenait a quel point le directeur était stricte et dur.
Je jurais de ne plus jamais faire de bêtises. Mais je ne savais pas que j’allais bientôt devoir briser cette promesse....
Je passais ces jours a lire, a observer par la fenêtre, regardant l’horloge tourner très lentement.
Jamais le temps ne me parut aussi long. L’ennui était si fort que j’essayais de dormir pour passer le temps. Je révisais mes leçons, ou chantais des chansons, afin de ne pas devenir folle. Je me répétais en moi de ne plus jamais sortir dans les couloirs le soir.
Lorsque enfin après trois jours d’enfer, le directeur vint me chercher, il me dit :
-Voila, Mademoiselle Elsa, j’espere que cette punition vous servira de leçon. Vous pouvez reprendre vos activités.
A mon grand soulagement, je reprit mes cours et a mon regret, le dur nettoyage du jardin.
A cause de mon absence, les mauvaises herbes avaient envahis le jardin et je passais cinq longs jours a me surmener. Mais je préférais sa que d’etre enfermée.
Une semaine après ma punition, le directeur nous appela dans la salle commune :
-Bonjour a tous, donc maintenant que vous avez fait ma connaissance, vous connaissez, j’espere que vous ne ferez pas de bêtises et que vous serez obéissants et respectueux car vous avez de la chance qu’un homme comme moi s’occupe d’orphelins comme vous !
Je vous présente mon fils Julien, il es capitaine d’un bateau et il va s’occuper de vous pendant mon absence d’une semaine. Vous avez intérêt a lui obéir au doigt et a l’oeil car il me racontera tout et vous serez punis sévèrement.Je déglutis tandis que j’observais Julien s’avancer avec un sourire malsain. Je devais admettre qu’il était magnifique mais il était quand même le fils du directeur et je ne pouvais fantasmer sur lui. Tandis que toutes les autres filles de l’orphelinat l’admiraient bruyamment, Julien semblait apprécier et se gonfler d’orgueil, comme s’il était conscient de son effet sur les femmes et qu’il savourait.
Le directeur se racla la gorge et nous demanda de reprendre notre travail.
Je retournais donc au jardin tandis que Julien faisait un tour des lieux avec son père. Environ une dizaine de minutes plus tard, ils arrivèrent au jardin, qui était maintenant parfaitement propre, et je doit dire : somptueux. La haie était parfaitement taillée, et pas une feuille n’etait par terre. Tout était parfaitement a sa place, sans que cela ne paraisse trop carré, et trop bien rangé. A vrai dire, ma décoration me faisais penser aux jardins des châteaux et j’en était très fière.
-Voila le jardin, dit le directeur a son fils.
-Il es bien entretenu, dit-il, et qui est cette fille qui s’en occupe ?
Je me retournais mais n’osais pas répondre, de peur de paraître insolente, je me méfiais du directeur.
-C’est Elsa, la meilleure de toutes, comme tu peux le voir elle est douée.
Je baissais la tète, trouvant ce moment si gênant que j’aurais tout donné pour ne pas être la.
Julien s’approcha de moi et me sourit.
-Tu fais du bon travail Elsa, dit-il.
Et lorsqu’il se pencha pour regarder une plante de plus près, je vit sortir de sa chemise un collier en forme de crochet.
-Bon nous devrions y aller, dit le directeur.
Julien suivis son père pour le reste de la visite et je ne les revit plus jusqu’au dîner.
Après être remontée dans ma chambre et avoir prit une douche, j’enfilais une robe bleue et descendait manger avec tout le monde.
Julien était assis a l’une des extrémités de la longue table et regardait sans retenue les filles qui rougissais en remarquant ses regards indiscrets. Je savais qu’elles en rajoutaient pour se faire remarquer et cela me fit sourire. Contrairement je m’assis calmement a la table et ne gloussais pas, me servant de la salade, comme si de rien était, alors que je savais que Julien me fixait.
-Bonjour, dit une voix séduisante a mon oreille.
-Bonjour, répondis-je calmement, tandis que je me retournais et découvrit Julien.
-Que dirais-tu de venir t’assoir près de moi ? J’ai a te parler.
Sous son ton amical, je savais que je n’avais pas le choix. A contre-coeur, je prit mon assiette et allais s’assoir près de lui.
-Donc, tu es celle qui décore le jardin ? Me demanda-t-il en se servant de la salade a son tour.
-Oui, dis-je.
Je ne comprenait pas pourquoi il me demandais cela puisqu’il le savais déjà.
-Mon père m’a dit qu’il t’a punis la semaine dernière ? Qu’est-ce qui s’est passer ?
-Je me baladais dans les couloirs la nuit.
-Hum-hum, je voit.
Je continuais a manger, sans savoir ou il voulais en venir.
-Tu es pourtant la plus sage de toutes, qu’est-ce qui t’a prit ?
-Je n’arrivais pas a dormir, mentis-je a nouveau.
-Bref, je voulais te dire que si tu cherches des livres en particulier, dans la section fantaisie, je pourrais te les faire découvrir en l’absence de mon père. Mais ne t’avise pas a le faire toute seule dit-il avec un sourire.
Je souris poliment, sans trop savoir s’il était sincère ou non. Après avoir terminé mon repas, je remontais dans ma chambre et m’enfermais car j’avais besoin de penser.
Après avoir ouvert ma fenêtre pour faire entrer l’air frais, je m’assis sur mon lit, pensive.
Julien était-il sincère ? M’avais-t-il menacé ou invité a passer du temps avec lui ?
Mes pensées dérivèrent vers son collier en forme de crochet.
Et si..... ?
Non, c’est pas possible !
Il faut que je me documente sur lui, pour en savoir plus, mais je ne peux pas lui demander de m’aider car si c’est vraiment la personne a qui je pense, il ne vaudrais mieux pas lui faire comprendre que je m’interresse a lui.
Et surtout.... Que je m’interresse a Peter Pan.
A mon grand regret, je vais devoir redescendre cette nuit....
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Peter Pan
FantastikJ'ouvrais la fenêtre et criais : -Je souhaite être heureuse ! Criais-je en regardant l'étoile, Oui ! Je veux être heureuse et partir d'ici ! Une larme coula sur ma joue, tandis que le vent frais me caressais. Je l'essuyais, honteuse de pleurer sans...