Peter Pan

Chapitre 25

Le Jolly Roger contenais deux cabines privées et une trappe commune pour le reste de l'équipage. J'avais espérer que Julien décide de me laisser dans la trappe commune, seule. Mais il en avais décidé autrement. Il me demanda de le suivre et j'hésitais un instant.

-Allons, suivez-le mademoiselle ! Hop-la ! Me dit Monsieur Mouche.

Je baissais la tête et suivais Julien dans la deuxième cabine privée.

-Assis-toi, me dit le jeune garçon en me montrant un fauteuil au fond de la cabine.

Je marchais et m'y installais. Je savais que lorsque Julien me demandais de m'assoir, c'était mauvais signe, mais je devais contenir ma peur et rester digne. Si je voulais sortir vivante de ce bateau, je devais rester le plus sympathique possible, quitte a jouer la comédie.

-Alors, on s'est amusé pendant mon absence ? Me demanda-t-il avec un sourire léger.

Je ne su quoi répondre. Je ne voulais en aucun cas subir sa colère a nouveau. La seule chose que je souhaitais, c'était partir d'ici au plus vite. Je décidais pourtant de dire la vérité, car dans le cas contraire, mon interlocuteur devinerais que ma réponse était un mensonge. Je hochais la tête positivement, fixant le sol. Julien se rapprocha, s'accroupit et me prit le menton.

-C'est bien que tu te sois amusée, ma petite fleur. Parce que maintenant tu es avec moi. Peter ne sera plus qu'un souvenir pour toi.

Je m'empêchais de crier le contraire. Mais mes yeux durent trahir ma colère car Julien me fixais, amusé.

-Tu t'entend bien avec Peter ?

Question piège.

-Répond ! Dit-il doucement pour ne pas me brusquer. Il m'attrapa le bras et je fis un mouvement de recul.

-As-tu peur de moi ? Me demanda-t-il choqué.

-Après que vous m'ayez torturé et enfermé ? Oui ! M'écriais-je.

Il soupira.

-Je ne le referais jamais plus, je te le promet. C'était une grave erreur de ma part.

Je levais les yeux aux ciel.

-Maintenant répond a ma question Elsa. Est-ce que tu t'entend bien avec lui ? Es-tu proche de lui ?

-Oui.

Je l'entendis grincer des dents. Il se leva, me prit par le bras et me fit me lever. Puis il prit ma place dans le fauteuil et tapota sa jambe, afin que je m'assois dessus. Je m'exécutais avec amertume.

-Je comprend qu'il ai l'air sympathique au premier abords, mais sache que Peter es cruel et qu'il a perdu son ombre a cause de cela.

-Je sais, marmonnais-je.

-Moi j'ai toujours la mienne, dit-il avec un sourire charmeur.

Je détournais les yeux. Je ne voulais pas recroiser son regard. Mes seules pensées tournaient autour de ma liberté que je venais de perdre. Je devais partir au plus vite, et cela m'obsédais.

-Enfin, bon ! Tout cela n'a plus d'importance maintenant ! Peter cour a sa perte. Et je prendrais sa place. Je serais le prochain Peter Pan et tu seras a mes cotés.

Je le regardais et ne pus m'empêcher de rire. Il le remarqua et me regarda intensément.

-Ne fais pas ton charmeur, Julien. On sais tous que tu deviens très vite un monstre. Et pour ce qui es de Peter, je m'occuperais personnellement de son cas, afin de m'assurer de son bien.

-Tu tiens a lui, on dirais.

Je ne répondis pas.

-J'ai beau essayer, je ne peux jamais gagner ton cœur autant que lui. Qu'a-t-il fais pour gagner ta confiance ?

-Il ne m'a pas torturé, lui ! Lancais-je.

Il caressa une mèche de mes cheveux, pensif.

-Je dois te laisser, Elsa. J'ai a faire. Repose toi si tu le souhaite, ou trouve une occupation.

Je me levais et lui aussi. Avant que je m'éloigne, il m'attrapa brutalement et plaqua furtivement ses lèvres contre les miennes. Je n'eus même pas le temps de protester qu'il était déjà partis. A ma plus grande honte, son baiser ne me laissais pas indifférente. Mais pourquoi existait-il cette attirance envers ce monstre ? Je me haïssais pour cela.

Je fus prise d'une bouffée de chaleur et décidais de me changer. Je décidais de trouver une tenue plus confortable. J'ouvris une grande armoire et fouillais. Les tiroirs étaient remplis des vetements de Julien, mais je finis par découvrir une penderie remplie de robes féminines. Je trouvais un grand nombre de robes, et l'une d'elle me sauta aux yeux. C'était une jolie robe de couleur bleu foncés , avec des rebords noirs, accompagnée d'une pair de bottes en cuir. Son parfum était fort et embaumais la pièce. Je l'enfilais et admirais le résultat dans le miroir.

Après cela, je finis par décider de faire un tour du bateau. Je fermais doucement la porte de la cabine et sortis lentement. Puisque j'étais sur un beau navire, j'avais décidé d'en profiter un peu. Je commençais a marcher sur le pont, observant les vagues se cogner contre la paroi, et sentais l'odeur iodée de la mer. Le vent faisait voler mes cheveux, et je devais admettre que cet endroit pouvais être agreable.

-T'es la, toi ?

Je me retournais et apercevais Christina qui me jeta un regard pleins de haine.

-Et ouai ! Lui répondis-je avant de tourner les talons.

Je décidais de retourner a la cabine, quand j'entendis la voix de Julien.

« Que faire ? Elle ne me regarde même pas dans les yeux !»

« Patience mon fils, patience. Je te trouverais ton élixir d'amour et tout cela sera terminé je te le promet. »

« Merci ! »

J'entendis des pas et me précipitais dans la cabine. Alors comme ça, Julien comptais utiliser une potion d'amour pour me faire flancher ? Mon cœur battais a tout rompre. Je devais m'enfuir avant qu'il ne soit trop tard.

-Tu ne veux pas sortir un peu ? Me demanda Julien, alors qu'il me trouva assise dans sa cabine.

De toute évidence, il ne m'avais pas vu sortir tout a l'heure.

-Oh, je vois que tu t'es changé ! Me dit-il. Cette robe te va a ravir, ou l'as-tu trouvé ?

-Dans la penderie. Oui je veux bien faire un tour du bateau, mais j'ai peur de déranger l'équipage.

-Laisse moi te faire une visite, me dit-il.

Je décidais de le suivre. Nous arrivâmes sur le pont.

-Ou as-tu trouvé cette robe ?

Je me retournais et vit le Capitaine Crochet qui me regardais fixement, l'air ébahis.

-Dans la penderie de la cabine, répondis-je doucement.

Il s'en alla a toute allure. Je continuais la visite avec Julien, qui finis par me montrer le reste du bateau. Le Jolly Roger était un bateau magnifique et je devais avouer être conquise.