-E...Elsa ?
-Et ouai ! Tu dit plus rien d'un coup !
Il resta quelques instants figé, les yeux ronds. Son expression m'amusait et je me surpris a ricaner. J'aimais le voir dans tous ses états, ce connards. Après qu'il est essayé de me tuer, je ne pouvais l'appeler autrement.
Alicia me regardais avec de grands yeux, elle aussi, mais des yeux pleins de joies. Elle avait un sourire jusqu'au oreilles qui me réchauffa le coeur. Elle était attachée a une chaise, et elle saignait du front. Voyant que Julien ne bougeait toujours pas, j'avancais d'un pas décidé et l'enjambais pour délier les cordes de mon amie, sous le regard ébahis du jeune tyran.
Alicia me gratifia a nouveau d'un sourire béa.
-Je savais que tu reviendrais.
Je vit passer dans ses yeux du soulagement, de la joie mais aussi de la douleur. Je réalisais enfin combien ses jours avaient pu êtres terribles après mon départ. Elle semblais avoir changé. Elle semblais plus forte, plus mature.... Et je savais que ce soudain changement n'était pas naturel. Elle avait du vivre l'enfer.
Une soudaine colère monta en moi et je lui fit signe de s'en aller.Julien était maintenant adossé au mur, me dévorant des yeux sans retenue.
-Qu'est-ce que tu lui as fait ? Demandais-je sèchement.
Il pouffa de rire.
-Je croit qu'on doit parler d'autres choses avant tout sa. Comment ce fait-il que tu sois toujours vivante ?
Je lui lançais un regard pleins de haine.
-Sa te regarde pas, connard. Ça te fais chier, hein ? Ça t'emmerde que je sois toujours la !
-Je doit quand même avouer que ton retour me soulage. J'ai regretté de t'avoir poussé.
-Épargne moi tes mensonges ! J'en ai rien a battre de ce que tu ressens ! Criais-je.
Il haussa les épaules et me fixa longuement.
-Qui t'a sauver ? Demanda-t-il a nouveau.
-Je préfère mourir que t'en parler ! Je ne suis pas revenue pour toi loin de la, je suis la pour mes amis.
-Personne ne t'aime ici, Elsa.
-La réaction d'Alicia m'a prouver le contraire, répondis-je immédiatement.
-Il n'y a qu'elle qui t'apprecie. Et moi.
Pour toute réponse, je lui montrait mon majeur et je le vit baisser les yeux. Je constatais que j'avais le dessus sur cet échange, ce qui était sûrement du a son choc de me trouver ici vivante. Et j'allais profiter de cette faiblesse. Oh, oui il allais le regretter.
-Qu'est-ce que tu as fait a Alicia ?
-Ici, c'est moi qui ai le pouvoir, je fait ce que je veux. Je commande et on m'obéis. Ta copine ne m'obeissais pas, et elle m'accusait de ta disparition. J'ai laissé passer un moment, pis sa a commencer a me taper sur le système alors je lui ai fait comprendre. Mais cela ne l'a pas empêcher de continuer alors j'ai utilisé la méthode forte.
Je ricanais ironiquement.
-La méthode forte ? Ça a pas bien l'air de marcher, ton truc !
-Oh, si ça marche, dit-il en se rapprochant de moi, ça marche si bien que tout le monde m'obéis.... sauf elle. Elle est tellement têtue et bornée, c'est une idiote.
-Tu as torturé tout le monde ?
-Oh, une partie.... Dit-il en haussant les épaules.
J'avais l'impression qu'il me parlais simplement d'objets. Il avait l'air d'avoir aucune considération pour les pensionnaires de cet orphelinat. Je devais absolument me méfier dans le futur, car cela pourrait vite mal tourner.
-Tu as tué d'autres personne ?
-Non. Je ne t'ai tué que toi. Mais tu es toujours la.
En disant ces mots, il se rapprocha de moi encore plus, si bien que nos nez se touchaient presque. Je lui lançais un regarde chargé de haine et de mépris.
-Ne me regarde pas comme sa, Elsa...
-Comment veux-tu que je te regardes ? Tu es un monstre !
Il me regarda d'un air désolé et quitta la pièce.
Je soupirais, puis m'en allais a mon tour. Je montais précipitamment dans ma chambre et fermais la porte. Je me plaquais contre le mur et glissais sur le sol. Je sentis enfin mon courage s'envoler, mais me sentais en sécurité dans ma chambre. C'était ma bulle.
Les larmes dévalèrent mes joues, tandis que je sentais une douleur intense me percer la poitrine. Je me sentais si perdue...Oh, oui la vie est une pute....
Je pleurais de toute mon âme quand j'entendis de léger grattements sur ma porte. Je ne prit même pas la peine de sécher mes larmes et ouvrait doucement la porte. Alicia se tenait devant moi, en larmes elle aussi. Et bien, je me sentais moins seule.
-Viens la, chuchotais-je en lui ouvrant mes bras.
Elle me serra contre elle et nous pleurâmes a deux. Je lui caressais doucement les cheveux.
-J'ai toujours cru en toi, Elsa. C'est comme sa que j'ai survécu.
Je sentis de la culpabilité en pensant que pendant qu'elle vivait l'enfer, je m'amusait avec Peter Pan.
-Tu as bien fait, je suis la....
Je lui expliquait comment j'avais su qu'elle n'allais pas bien. Elle sourit et nous nous asseyames sur mon lit. Cela me faisait sourire que je n'avais jamais été très proche d'elle avant mon départ. Mais nous étions de vraies amies maintenant. C'était ma première amie.
-Tout le monde a changé ici. Tout le monde baisse la tête et obéis, je reconnais plus personne. Il faut que tu changes les choses, Elsa.
Je hochais la tête, sans savoir quoi dire. Nous nous couchâmes sur le lit, laissant nos larmes couler sans bruit. Chacune dans sa douleur, nous restions unies.
-J'ai du cacher le livre, me dit-elle après quelques minutes. Je l'ai caché sous les planches de mon lit.
Je relevais la tête, ébahie. Était-elle entrain de parler du livre sur le surnaturel ?
Mon coeur battais a cent a l'heure a l'idee qu'elle sache l'existence de Peter Pan et qu'elle finisse par comprendre que c'était lui qui m'avait sauvé. Elle m'en voudrait si elle savait que j'était partie avec lui en la laissant ici.Je hochais la tête doucement, évitant son regard.
-T'inquiete pas personne ne l'a trouvé. Et pis personne ne découvrira que Peter existe.
Je sentis mon estomac se nouer et j'avalais difficilement.
-Comment le sais-tu ?
Elle rit, visiblement amusée de ma question.
-En fait, après ton départ, j'ai mené ma petite enquête et j'ai trouvé ton livre caché sous ton lit. Je me suis permis de le lire et je me suis dit que ta disparition devait avoir un lien avec cela. Et un soir, j'ai vu une ombre qui volais dehors et j'ai vite compris que c'était lui, et j'ai deviné que tu était partie avec lui. C'est lui qui t'a sauvé, non ?
Je hochais la tête, ébahie.
Elle n'était même pas fâchée ! Elle semblais parfaitement comprendre les raisons de mon depart et les acceptait sans se mettre en colère.-Alicia, j'ai pas voulus t'en parler...
-T'inquiète ! Dit-elle.
Je me sentis soulagée et libérée d'un poids.
-Tu m'emmeneras avec toi ? Demanda-t-elle.
-Pardon ?
-Si il reviens, tu m'emmeneras avec toi cette fois-ci, hein ?
-C'est promis, dis-je en la serrant dans mes bras.
Je lui racontais ce que j'avais vu au pays imaginaire, tandis qu'elle m'ecoutait avec des yeux ronds. Il était plus de minuit et j'était épuisée.
-Je peux dormir avec toi sil te plais ? Demanda-t-elle.
-Mais, oui ! Répondis-je.
Et pour la première fois, je ne m'endormais pas seule. Non, j'était avec une amie, une amie qui m'aimais.
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Peter Pan
FantasyJ'ouvrais la fenêtre et criais : -Je souhaite être heureuse ! Criais-je en regardant l'étoile, Oui ! Je veux être heureuse et partir d'ici ! Une larme coula sur ma joue, tandis que le vent frais me caressais. Je l'essuyais, honteuse de pleurer sans...