Chapitre 9

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Je me retournais encore et encore dans mon lit, n'arrivant pas a trouver le sommeil. 
Je n'arrivais toujours pas a croire le fait que j'avais vu la licorne noire de mon rêve. 
Cette licorne semblais me chercher car elle m'avais suivis jusqu'ici. Et si c'était un signe ?
Je soupirais.
Cet animal noir portait le même crochet que celui de Julien, elle devait donc lui appartenir.

"Quand on a une licorne, on est définitivement un habitant du pays imaginaire"
En me remémorant les paroles de Liam, j'en arrivais a la conclusion que Julien habitait ici. Et puisqu'il portait ce crochet autour tu cou, il devait être le fameux capitaine Crochet.

Je déglutis.
Mes rêves me montraient donc la vérité.

Je sursautais.
Mais si mes rêves me montraient la vérité, alors Alicia avait réellement des problèmes et je devais lui venir en aide !
Je ne pouvais pas rester ici sans rien faire en  laissant mes amies dans le pétrin. Je n'était pas assez égoïste pour faire cela.

Je devait attendre le retour de Peter et des autres garçons.

***

Apres une demie-heure d'attente, ils arrivèrent enfin.
Je sautais hors du lit et courrait a leurs rencontre. 


-Tu ne dors pas ? Me demanda Peter.
-Non.... répondis-je.
-Vous ne les avez pas retrouvés ? Demanda Zayn a Niall.
Niall hocha négativement la tête.

-Il faut que je te parle, dis-je en entraînant Peter dans sa chambre.
Il m'offrit un sourire charmeur et j'eu de la peine.

-Je doit partir, Peter.
-Quoi ? Pourquoi ? Demanda- t-il.
-Mes amies de l'orphelinat ont des problèmes et je ne peux pas les laisser comme ca.
Une expression furieuse se forma sur son visage et je me sentis coupable.
-Tu ne partiras pas..... Je ne te laisserais pas partir encore une fois ! Cria-t-il.
-Encore une fois ? Mais qu'est-ce que tu racontes ?

Il ce retourna et me regarda, perplexe.

-Peu importe. 

Je soupirais et baissais les yeux.
Il s'approcha de moi et me prit le menton.
Son regard était doux et triste.
Son visage se rapprocha lentement du mien et je sentis son souffle me caresser.
Il m'embrassa tendrement.
Milles sensations me traversèrent tandis que notre baiser s'intensifiait.
Nos langues entrèrent en contact et valsèrent en parfaite harmonie.
Notre baiser fut si torride que nous dûmes nous séparer a regret pour reprendre notre souffle.
-Je suis désolée... Murmurais-je.
-Comment sais-tu que tes amies vont mal ? Me demanda-t-il.

Je baissais la tête et cherchais une excuse.

-J'ai un mauvais pressentiment.

Il soupira et rejeta sa tête en arrière.
-D'accord... vas-y.

Il écrasa furieusement ses lèvres contre les miennes et disparut aussitôt.
Je n'avais rien a emporter et me glissais hors de la chambre.

-Les gars... je doit partir.... Dis-je toute gênée.
-Quoi ? Me demanda Liam.

Niall me regarda avec des yeux ronds et fit tomber son paquet de gâteau par terre.

-Oh non ! Cria Niall en me serrant dans ses bras.
-Vous allez me manquer ... Susurrais-je doucement en évitant leurs regards pour ne pas fondre en larmes.

Ils s'approcherent de moi et nous fîmes un câlin collectif.
Tous sauf Peter qui restait dehors, regardant les étoiles.
Je savais qu'il m'en voulais et j'esperais qu'il me pardonnerait assez vite.

Après avoir donné un bisous a chacun des garçons perdus, je sortis de la maison le coeur gros, et rejoignis Peter .

-T'es prête ? Me demanda-t-il.
-Oui.

Il s'envola et je le suivais dans le ciel.

Le trajet fut long et silencieux.
Je n'osais rencontrer son regard, tandis que Peter regardais fixement droit devant lui.
Après une demi-heure environ, nous arrivâmes devant l'orphelinat.

-On y es, dit-il sèchement.

Je retenais mes larmes tandis que je revoyais l'horrible endroit ou j'avais passé toute ma vie.
Je tournais autour du manoir, cherchant un endroit ou entrer.
Je remarquais que la fenêtre de la chambre d'Alicia était ouverte. J'entrais sans faire de bruit et remarquais que la pièce était vide. Il n'y avais personne.
Je me retournais et vit Peter qui me regardais, posé au bord de la fenêtre.
Avec un pincement au coeur, je m'approchais de lui.

-Au revoir Pe...

Au moment ou mon visage se rapprochais du sien, il s'envola avant de m'avoir laissé terminé.

Je laissais couler mes larmes, laissant s'echapper ma déception et ma tristesse.

-Pardonne moi Peter... Chuchotais-je.

Le voir s'eloigner dans le ciel sans même se retourner me faisais terriblement souffrir. Pour me donner du courage, je pensais a mes amies de l'orphelinat. Je ne pouvais pas les abandonner en ne me souciant que de mon bonheur personnel.

J'avancais a pas de loup dans la chambre, afin de ne pas faire grincer le parquet. Je devais rester discrète.
J'ouvrais doucement la porte de la chambre et me glissais dans le couloir sombre. Il n'y avais personne en vue, ce qui m'inquietais.
A cette heure-la, il y avais toujours du monde dans les couloirs qui ce bousculait pour aller dans la salle de bain, ou chercher des choses avant d'aller se coucher.

Je tendis l'oreille et me rendis compte qu'il n'y avais pas signe de vie a l'etage. Je me collais mon oreille contre l'une des portes des chambres et entendis de légers ronflements.
Tout le monde dormais.... sauf Alicia. J'entendis soudain des bruits sourds venant d'en bas. Je descendis doucement l'escalier, et vit de la lumière dans le bureau du directeur.
Je me cachais précipitamment sous une table basse de la salle commune, afin de tout entendre sans me faire remarquer.

-Quand est-ce que tu vas comprendre qu'elle est morte ? Elsa est morte ! Cria la voix de Julien.

-Non.... je ne te crois pas... Répondis faiblement la voix chevrotante d'Alicia.

-Tu n'est qu'une pauvre folle ! Apprend a te taire et a obéir !

Sur ces mots, j'entendis des bruits étranges et je comprit qu'il la frappais. Elle gémit de douleur.

-Combien de temps vas-tu m'enfermer ici ?

-Jusqu'a ce que tu baisse les yeux quand je te regarde. C'est moi qui commande maintenant. Admet le, Elsa est morte. Si tu l'admet, je te laisserais sortir.

-Elle n'est pas morte ! Cria Alicia.

J'entendis des pas et je prit peur.
Je courrais précipitamment et entrais en trombe dans le bureau.

-Non, Elsa n'est pas morte ! Criais-je, je ne suis pas morte !

Julien se retourna et me regarda, les yeux ronds.

-E...Elsa ?

-Et ouai ! Tu dit plus rien d'un coup ! 

Peter PanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant