CHEVEUX GRIS DE RUSSIE ; hq x yoi

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Cinquième jour 

Tous les joueurs de volley étaient réunis autour de leur passeur gris, encore dans la patinoire. Il les avait amené dans le vestiaire. L'annonce de Victor avait poussé Koushi au centre des regards de ses amis. Assis sur le banc, il prit une grande inspiration.

– J'ai... J'ai eu un accident de voiture il y a 5 ans.

– Grave ?

– Ma mère est morte. Et moi... J'ai fini dans un lit d'hôpital pendant plusieurs mois.

– Pourquoi tu n'as jamais rien dit ?

L'argenté releva la tête, un regard dur planté sur son capitaine.

– Tu crois que c'était simple d'en parler ? Je ne comptais rien dire, mais Victor a tout précipité. Il m'a toujours mit dans la merde, et il ne s'arrêtera pas.

– Pourquoi tu dis ça Suga ?

– Arrêtez avec vos questions. Vous en savez trop, je me tais maintenant.

Koushi se leva et parti vers le fond de la patinoire, à l'abri des regards. Il en avait trop dit, et il savait qu'il n'y avait plus de retour en arrière possible. La cabane au fond du bâtiment n'avait pas changé. Toujours aussi petite et chaleureuse. Il l'ouvrit et s'engouffra dedans.

Des costumes étaient accrochés aux murs, un casier barré de nombreux stickers et autocollants. Lentement, il ouvrit le casier : des patins noirs. Les lames argentés reflétaient sans mal la tête larmoyante de Koushi.

Il secoua sa tête, essuyant les larmes qui floutaient sa vue. Il toucha les patins du bout des doigts, les pleurs redoublèrent. Cela faisait trop longtemps qu'ils n'avaient pas servis, les toiles d'araignées pouvaient en témoigner.

Doucement, Koushi attrapa les patins, ainsi qu'un costume et une paire de gants, puis referma le casier. Il coinça ses affaires dans son sac de sport, et sorti avec ses amis.

– C'est bon on peut y aller !

Il fit abstraction des regards plein de pitié de ses coéquipiers, puis il prit le chemin de l'auberge, caché derrière un sourire faux.

A l'extérieur les attendaient Hiroko, Mari et Minako.

– Euh les gars, passez devant, je vous rejoint tout à l'heure pour manger.

Koushi utilisa ses amis pour passer par l'arrière des bains. Il y avait une planche qui se décollait sans problème du mur, il n'avait qu'à la déplacer un peu pour se faufiler à l'intérieur de la maison. Et sans bruit il monta les escaliers, en direction de la chambre commune. Il cacha ses récentes trouvailles au milieu de ses affaires, il ne voulait pas que les volleyeurs les trouvent.