CHEVEUX GRIS DE RUSSIE ; hq x yoi

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Cinquième jour

Comme convenu, Koushi descendit pour le repas. Il mangea avec tout le monde, essayant d'oublier les regards de pitié dont il faisait l'objet. Victor arborait un grand sourire moqueur, Yuri lui envoyait des coups de pieds sous la table, le provoquant sans cesse.

Et bien vite, Hiroko remarqua la tension négative autour de sa table.

– Bon les garçons, qu'est-ce qui se passe ?

Victor et Koushi continuaient de se fixer du regard, la pression montait.

– Si c'est comme ça...

Hiroko retourna en cuisine, elle posa le torchon et le plat qu'elle avait dans les mains, et prit les deux argentés par les oreilles. Elle les poussa dehors, avec la consigne de se réconcilier avant de pouvoir rentrer.

– Hiroko ! Mais bordel il fait froid !

Il avait beau être midi, la température ne montait pas au dessus des 5°, et ils n'avaient sur le dos que de simples pulls, pas assez chaud pour la fraîcheur habituelle de Kyushu en hiver.

Cependant, la petite femme ronde ne laissa passer aucune protestation, et retourna à sa cuisine. Les deux garçons se lançaient des éclairs, ça n'allait pas être simple !

Puis au bout d'un certain temps, ils arrêtèrent de se regarder, s'ignorant juste. Et encore après, Koushi se mit à parler.

– Pourquoi tu me mets dans la merde comme ça tout le temps ?

– Pourquoi tu mens comme ça tout le temps ?

Le plus jeune soupira. Non, décidément, ça n'allait pas être facile du tout !

– Je...

– Tu crois que je n'avais rien vu ? Tu as faire croire à tes amis que tu étais en troisième année, mais tu as deux ans de plus !

– J'ai perdu deux ans de ma vie dans un hôpital, alors oui, je pense que j'ai le droit de mentir sur mon âge.

– Ça aurait pu être plus rapide si tu m'avais laissé entré ce jour là.

– Je ne pouvais pas.

– Ah bon ? Tu as enfin trouvé une raison ? Ou tu cherches toujours ? Non parce que Yakov ne sait pas pourquoi tu m'as interdit de franchir cette putain de porte, Yurio ne sait rien et Mila ne veut rien dire !

– Mila est toujours chez Yakov ?

– Ne change pas de sujet s'il te plaît. Si je n'étais pas venu entraîner Yūri, je ne t'aurais jamais retrouvé, et encore, c'était par pur hasard ! Alors dit moi ce qui ne va pas, dit moi ce que j'ai fait de mal ou ce que je n'ai pas fait, qu'on passe enfin à autre chose tous les deux, et que je puisse me concentrer pleinement sur les prochains Championnats de Yūri.

Koushi tourna la tête, il ne voulait pas que Victor voit ses larmes. Mais quand il se décida à prendre la parole, sa voix tremblotante le trahit.

– Je... Ce n'est pas toi le problème.