CHEVEUX GRIS DE RUSSIE ; hq x yoi

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Troisième jour en Russie

– Je vais vous laisser hein.

Le père de l'argenté reparti aussi vite qu'un coup de vent, laissant les deux adolescents ensemble. La gêne s'installa rapidement entre eux : ils s'assirent sur leurs lits, rouges comme des tomates, se jetant des petits coups d'œils de temps en temps, et devenant encore plus rouge quand leurs regards se croisaient.

– Je...

– Dai...

– C'était magnifique.

Koushi le regarda, interloqué.

– C'était magnifique et je ne vais pas pouvoir dire quoi que ce soit d'autres concernant ta prestation, parce qu'aucun mot ne pourra la décrire.

– Merci.

L'argenté attira son ami dans ses bras. Il était bien là, respirant son odeur qu'il aimait tant, écoutant sa respiration quand il était gêné...

Daichi, de plus en plus mal à l'aise, décida de détendre l'atmosphère, et se mit à chatouiller le plus vieux.

– Ah Dai- ahh non aah !

Les deux rigolèrent ensemble un bon moment, puis Daichi lâcha sa proie, tout en restant sur lui. Il le surplombait de tout son corps, leurs visages étonnement proches.

– Dai... Tu sais que tu es le seul de l'équipe à savoir où je suis le plus chatouilleux ?

– Oui, et je compte bien le rester encore un moment.

Ils se rendirent compte que leur amitié était plus forte que jamais, qu'ils se connaissaient trop bien. Sans crier gare, Koushi posa sa main sur celle de Daichi, rougissant toujours plus.

– Tu sais je crois qu'on devrait parler.

– Parler de quoi ?

– Tu sais très bien.

– Je sais mais je veux l'entendre de ta bouche.

– T'es chiant Kou.

– Moi aussi je t'aime Dai.

Comprenant que l'humour n'avait rien à faire ici, il rougit brusquement et tourna la tête.

– Ou-oublie.

La tension était forte oui, mais ils avaient déjà affronté pire : les matchs contre Nekoma, Shiratorizawa, Aoba Johsai ou encore Fukurōdani donnaient une pression de malade , mais là, Daichi avait l'impression qu'il allait se liquéfier sur place s'il ne faisait rien.

La douce main de son ami remua sur la sienne, le tirant à ses pensées. Il leva doucement le regard sur Koushi : il le trouvait magnifique. En trois ans, il avait vraiment mûri, il était devenu un homme incroyable.

– Dai, tu me regardes de la même manière depuis trois ans.

– Et ça veut dire quoi ?

Koushi approcha son visage de celui de Daichi, humidifiant ses lèvres.

– Hum... Tu veux vraiment le savoir ?