CHEVEUX GRIS DE RUSSIE ; hq x yoi

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Cinquième jour

Alors qu'il était en Amérique pour son Championnat, Victor avait passé une soirée alcoolisé avec ses amis américains – sa première cuite d'ailleurs. Des gages étaient tombés, et peu se souvenaient encore de ce qui s'était passé. Mais Victor avait commandé une centaine de ballons, qu'il voulait faire livrer chez son copain, pour lui faire une « surprise ».

Mais la surprise avait vite tourné au drame, et si dans un premier temps, Koushi avait éprouvé une profonde haine envers Victor, avec le temps, il avait finalement réussi à lui pardonner en partie.

– C'est pas grave. Il ne se souvient même plus de la soirée.

– Et ton père il en pense quoi ?

Minako connaissait bien les parents de Koushi, et elle ne les avaient pas oubliés, malgré les années.

– Je préfère qu'il ne sache pas que je suis à Kyushu, et encore moins avec celui qui nous a fait tant de mal.

– Attends, il ne sait pas que tu es là ?

– D'après Takeda-sensei, il sait juste que nous sommes bloqués dans une ville pour la semaine, et que nous reviendrons quand nous aurons un bus.

Koushi se releva, Minako voulut faire de même mais sa tête tournait, elle resta à terre.

– Et tu ne penses pas qu'il faudrait qu'il le sache ?

– Je... Peut être.

– Alors appelle-le. Sinon c'est moi qui le fait.

– Mais on rentre demain !

– Je m'en fous, tu l'appelles !

La brune se tira tant bien que mal à l'intérieur de l'auberge, et referma la porte au nez de Koushi.

– Tu ne rentres pas tant que tu ne l'as pas fait !

Koushi ne voulait même pas imaginer les regards de ses amis, qui voyaient une alcoolique rentrer en hurlant à travers la porte. Koushi pourrait bien rentrer par derrière comme il l'avait fait avant, mais bon, il savait que Minako ne le lâcherai pas tant qu'il ne l'avait pas fait. Et il voulait éviter que l'histoire au complet ressorte devant tout le monde.

Il attrapa son téléphone dans sa poche et descendit jusqu'au lac. Il venait souvent ici avec ses parents, quand il était petit. C'était avant l'accident, ses parents habitaient à Kyushu. Puis, quand Koushi était parti en Russie, sa mère russe était partie avec lui, et son père restait au Japon, car c'était son travail qui permettait à tous les trois de vivre confortablement. De plus, cette relation à distance convenait plus ou moins à tout le monde, et personne ne se plaignait.

Et avec l'accident, Koushi avait complètement déménagé au Japon, gardant toujours sous le coude sa double nationalité, au cas où.

Avant qu'il n'ai pu composer le numéro, le téléphone sonna : son père l'appelait.