CHEVEUX GRIS DE RUSSIE ; hq x yoi

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Deuxième jour

Le soleil se levait doucement sur Kyushu, en même temps que les volleyeurs. Takeda les informa qu'il avait réussi à trouver un nouveau bus pour les ramener à Miyagi, mais qu'il n'arriverai pas avant la semaine prochaine, en raison des fortes neiges qui gênaient les routes.

– On va donc rester au moins une semaine ici. J'ai prévenu vos parents et le lycée, ne vous inquiétez pas.

Ils furent tous heureux de pouvoir rester une semaine dans les montagnes, le cadre était magnifique. Mais le repos fut de courte durée, puisque Ukai leur prévu des séances d'entraînements, pour ne pas perdre la forme.

Ils revenaient d'un footing matinal quand Mari les accueillit.

– Dites, vous pourrez prendre mon frère avec vous demain ?

– Ouais si tu veux, je demanderais aux profs.

Mari et Tanaka s'entendaient très bien, et ils formaient souvent un petit trio avec Nishinoya. Suga était content de voir que ses amis s'entendaient bien avec les gens de Kyushu, mais il stressait aussi de ce qu'ils pourraient dire, qui l'embarrasserait.

Une fois qu'ils étaient tous propres, ils allèrent dans le salon. Ils discutaient tranquillement quand la femme qu'ils avaient vu la veille débarqua. Elle s'installa devant la télé.

– Passe moi la télécommande !

– Mais non c'est l'heure de ma série !

– C'est l'heure du patin !

– T'avais qu'à y aller.

– J'y serais si Yūri n'avait pas abandonné.

– Mari ! Minako !

Les deux femmes se tournèrent vers la maîtresse de maison, les mains sur les hanches.

– Arrêtez de vous battre pour un rien toutes les deux. D'ailleurs Minako, tu devrais aller parler à Koushi.

– J'ai pas envie.

– Et moi j'ai envie.

Koushi prit la main de Minako et la tira à l'extérieur, sous les regards interrogateurs de ses amis.

– Je reviens les gars !

La brune râlait encore, et à en juger son odeur, elle n'en était pas à sa première bouteille de la journée. Koushi la lâcha quand ils arrivèrent sur les bancs devant la maison. Assis, ils regardaient le lac gelé quand elle se décida à parler.

– Pourquoi t'es revenu ?

– On était en panne.

– Et tu t'es souvenu de nous, comme ça ?

– Ouais...

Minako souffla, et se leva.

– Je n'ai rien à te dire.

– Et le fait que Yūri ait arrêté ?

Elle serra les dents. Elle ne voulait pas avoir cette discussion avec lui, pas maintenant, et pas du tout.

– Il arrête tout.

Cette phrase fit mal à Koushi. Il savait que les résultats n'étaient pas au rendez-vous pour son ami, mais de là à tout arrêter... Il restait son coéquipier, même des années plus tard.