Bonus

102 10 0
                                    

6 ans après l'épilogue

Le soleil s'infiltrait entre les rideaux, inondant la pièce d'une douce lumière d'hiver. L'argenté enfouit sa tête contre les oreillers quand la porte de la chambre s'ouvra dans un petit grincement. L'individu essaya de faire le moins de bruit possible, mais le parquet le trahit. L'argenté sourit, avant de se faire attaquer par le nouveau venu.

– Debout !

– Attaque de chatouilles !

L'argenté sauta sur le brun en le couvrant de chatouilles sur le ventre.

– Haha ! Arrête ! Papa !

– Qu'est ce qui se passe ?

Les deux sur le lit jetèrent un regard au brun, appuyé contre la chambranle de la porte.

– C'est lui qui m'a attaqué !

– Haiko, va manger ton petit dej, on va être en retard sinon.

– Oui papa !

Le petit brun descendit du lit et courut vers son repas.

– Ne cours pas dans les escaliers !

Encore dans les draps, Koushi rigola, attirant l'attention de Daichi. Haiko avait rejoint leurs vies quatre ans plus tôt. Le petit garçon de 6 ans avait perdu ses deux parents dans un accident de voiture, à quelques pas de l'ancien appartement de Koushi. N'ayant pas d'autre famille, l'argenté l'avait ainsi adopté, avec l'aide de Daichi. Et même s'il ne l'avait jamais avoué, Daichi savait que c'était en partie à cause de leurs passés en communs que Koushi s'était tant attaché à cet enfant.

– Viens.

Daichi s'assit sur le lit, attirant son amant entre ses bras.

– J'ai fait des œufs brouillés, il y a du pain, du jambon et je suis passé à la boulangerie.

– Tu es génial.

– Tu me le répète tous les jours.

– C'est parce que tu le mérites.

Koushi embrassa doucement la mâchoire de son homme, puis prit possession de ses lèvres dans un long baiser plein d'amour.

– Beurk !

Il rigola en voyant leur fils devant eux, tirant la grimace de l'année.

– Qu'est-ce que tu fais ici ?

– J'ai fini de manger !

– Allez, on va s'habiller !

Daichi suivit le jeune garçon dans sa chambre, choisissant ses vêtements. Koushi en profita pour se lever tranquillement. Il se doucha puis alla déjeuner.

– Haiko !

– Oui ?

Le petit brun descendit les escaliers, habillé par Daichi. Koushi dut s'empêcher de rire en le voyant ainsi vêtu : Daichi n'a jamais réussi à l'habiller comme il fallait.

Il chassa rapidement la vision de son fils habillé en arc-en-ciel pour lui poser la question qui le tourmentait.

– Est-ce que tu as fini la brioche ?

Le visage du petit se décomposa. En arrivant dans la pièce, Daichi éclata de rire.

– Dai ! C'est pas drôle !

– Kou, vous avez la même addiction pour la brioche tous les deux, alors si c'est drôle.

– J'te boude.

L'argenté gonfla les joues et fit la moue. Son amant s'approcha de lui, l'entourant de ses bras, tout en lui murmurant des choses qui restèrent entre eux. Le boudeur ne se laissa pas faire et grogna contre Daichi. Puis le brun posa ses lèvres dans le cou de l'argenté, remontant progressivement vers son oreille. Koushi ne put empêcher un gémissement s'échapper de ses lèvres, s'étirant pour laisser le champ libre à son amant.

Daichi continua sa douce torture en grognant. Koushi se sentait partir, il agrippa le bras de son amant alors qu'un autre couinement résonna dans le salon.

– Dai...

– Si tu continues comme ça je ne vais pas réussir à m'arrêter.

– Mais j'en ai envie...

– Haiko n'est pas loin.

Le petit brun en avait profité pour filer dans sa chambre, espérant que son père oublie qu'il avait délibérément fini la brioche. Daichi embrassa le front de Koushi, avant de s'écarter de lui.

– Tu ne vas quand même pas me laisser dans cet état !?

– Papa !

Le cri d'Haiko donna une bonne raison à Daichi de fuir, que Koushi n'apprécia pas.

– Daichi !

L'appelé rigola en allant voir son fils.

Une petite heure plus tard, la petite famille se retrouva devant la patinoire, en compagnie de leurs amis. Ils avaient réservé la patinoire pour la journée, pour apprendre comme il fallait aux enfants.

Daichi aidait Haiko à chausser ses patins avec Tanaka et Kageyama, alors que Koushi était sur la glace. Il ne portait qu'un simple tee-shirt noir, ainsi qu'un leegings fin. Il faisait des tours de glace, les yeux dans le vide.

– Allez Haiko, Sakura, en piste !

Sakura était la fille de Kageyama et Hinata, d'un an la cadette d'Haiko. Daichi poussa les deux enfants vers la glace.

– Regarde c'est papa !

Koushi avait maintenant repris ses esprits, patinant à reculons. Il prit une vitesse considérable dans sa courbe, avant de s'envoler pour un saut parfaitement bien maîtrisé. Il enchaîna plusieurs figures compliqués, les yeux fermés. Il connaissait sa glace par cœur, il pouvait effectuer n'importe quoi les yeux fermés.

Tous ses amis s'étaient pressés contre le bord. A chaque fois qu'ils allaient à la patinoire, ils avaient droit à ce spectacle dont aucun ne se lassait. Les petits se hissaient comme ils pouvaient pour voir le corbeau au centre de la glace.

Daichi ne le quittait pas des yeux. Cette légèreté, cette grâce, tout chez Koushi le faisait retomber amoureux de cet ange à chaque fois.

– Haiko ! Sakura ! Venez.

Les deux petits montèrent sur la glace, tenant le bord. Koushi profita d'un court temps de répit pour aller voir son homme. A peine il était arrivé à sa porté que Daichi se précipita sur ses lèvres, l'embrassant de tout son amour.

– Daichi...

– Tu es toujours magnifique sur la glace.

Koushi rigola doucement, embrassant une dernière fois son amant avant d'aller rejoindre les apprentis patineurs.

La nuit tombait quand la petite famille rentrait chez eux. Haiko dormait à l'arrière de la voiture, mais se réveilla bien vite en sentant la bonne odeur du repas préparé par Koushi. Il avait de la chance : ses deux papas savaient très bien cuisiner !

– Haiko, tu voudras retourner à la patinoire ?

– Oui !

Durant tout le repas, Haiko racontait sa journée, même s'il l'avait passé avec ses parents.

– Tu préfères le volley ou le patin ?

– Euh...

Haiko semblait réfléchir, les yeux levés et le doigt sur la joue. Koushi rigola encore, son fils avait des réactions tellement adorables...

– Les deux !

Daichi regarda son amant. Leur fils n'arrivait pas à choisir quel sport il ferait à l'avenir, et ce n'était pas gênant. Tant qu'il faisait ce qu'il aimait, ils seraient toujours contents pour lui.

Je viens de me rendre compte que je ne n'avais jamais mis en ligne ce petit bonus pourtant promis... Bon, du coup il est là ! Et vous pouvez retrouver cette ff ainsi que toutes les autres sur AO3, sous le pseudo de RedLiizard ;)

CHEVEUX GRIS DE RUSSIE ; hq x yoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant