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Troisième jour en Russie

Daichi était parti précipitamment, laissant Koushi seul avec son père.

– Je... Merci papa.

– Qu'est-ce que j'ai fais pour mériter ce merci ?

– Tu m'as soutenu, même après la mort de maman. Tu m'as poussé à continuer ce pour quoi je me battais. Tu n'as pas rejeté l'idée que je remonte sur des patins, c'est même toi qui m'a poussé à faire cette présentation ce soir. Alors oui, merci. Merci pour tout, pour maman, pour moi, et pour ce sport. Merci de m'avoir laissé retrouver mes amis, Yakov, Lilia.

Il s'arrêta quelques instants, cherchant ses mots. Il était mal à l'aise, il se dandinait sur ses pieds, mais sa langue se déliait petit à petit, il avait toujours plus de chose à dire. Son esprit n'était que cafouillage, il devait faire le vide dans ses pensées.

Sans prévenir, il se claqua les joues fortement, puis releva le regard vers son père.

– Et merci parce qu'on ne le dit jamais assez. Je ne l'ai pas dit à maman, alors je te le dis à toi.

Il ne résista pas longtemps, et les deux s'étreignirent en pleurant.

Ils pleuraient de joie, parce que Koushi avait enfin dépassé sa peur.

Ils pleuraient de mal, parce que la douleur était toujours aussi forte.

Ils pleuraient de tristesse, parce que l'image de cette femme qui avait partagé leurs vies à tous les deux ne les quittera jamais.

Ils pleuraient parce qu'ils avaient enfin atteint cet objectif qui semblait inaccessible quatre ans plus tôt.

Et ils pleuraient toujours quand Daichi entra dans la chambre, rangeant son téléphone dans sa poche.

CHEVEUX GRIS DE RUSSIE ; hq x yoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant