Chapitre 2 T2

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Média : Rumplestiltskin
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Trois mois.
Trois mois que je suis enfermée dans un hôpital psychiatrique.
Trois mois que je suis coupée du monde extérieur.
Trois mois que mes nuits sont hantées par des souvenirs douloureux.
Trois mois que ne vis plus dans le présent mais dans le passé.
Trois mois que ma vie a basculée pour devenir un véritable enfer.
Trois mois que j'attends Peter qui n'est toujours pas revenu.
Trois mois que je lutte pour ne pas croire les médecins et gardé espoir.
Trois mois que je me bats.

Les yeux fixés dans le vide, je reste assise dans ma chambre à regardé par la fenêtre sans vraiment voir. De la buée verglacé c'est formé sur les carreaux tandis que les arbres nus au tronc noueux et recouvert de neige semble compatir à ma peine. J'en déduis donc que nous sommes en hiver. C'est ma saison préférée car c'est celle où j'ai rencontrée Peter...
Les médecins me répète qu'il n'existe pas, mais c'est faux ! Ils tentent seulement de me faire oublier, mais je l'attendrais jusqu'à ce qu'il me retrouve. Il me l'a promis. Soudain, une voix sur-aigue ne ressemblant en rien à celle de mon joueur de flûte favori s'écrit :

- Oh mon dieu, fermez cette fenêtre ! Vous allez attraper froid !

Sans mon accord, elle l'a referme. Peter ne pourra pas rentré ! J'essaye de l'en empêché, mais je suis figé sur place. Les sédatifs administrés plus tôt dans la journée font toujours effet et je garde les yeux rivés sur le sol. L'infirmière s'exclame en posant une couverture grise sur mes genoux.

- Je sais que vous refusez toutes visites, mais quelqu'un d'important souhaite s'entretenir avec vous...

- Laissez nous je vous pris, l'interrompt un homme.

Cette voix ! L'employée s'exécute et la porte se referme avant que des pas sonores ne claques sur le carrelage immaculé.

- Cela fait longtemps très chère...

Même si je lui tourne le dos, je sens sa présence derrière moi. Je n'ai jamais autant voulu la mort de quelqu'un, même pas celle de Peter. Je me rappèlerais toujours de cette voix, ces pas, ce visage et surtout ce nom. Ma haine se résume en un mot : Rumplestiltskin.
Je m'anime un peu, ravivée par la colère et... l'espoir ? Après tout, il est le détenteur de la Boîte de Pandore dans laquelle est enfermé mon ami. Je parviens à articulé :

- Où est il ? Je me renseigne sèchement.

- Je ne comprends pas, de quoi parle tu très chère ?

Rumplestiltskin c'est déplacé sur le côté, au niveau de mon accoudoir droit. Je me tourne lentement vers lui et l'observe. Son teint hâlé est encore plus bronzé qu'avant, rendant ses dents plus blanches qu'elles ne le sont en réalité. Ses lèvres fines et fendus sont étirés en un sourire suffisant et son costard est toujours parfaitement à sa taille. Seul ses cheveux bruns grisonnants légèrement, son regard terne et cerné et ses rides marqué évoque son âge avoisinant la cinquantaine d'année.

- Vous savez ce que je veux, Rumple.

- Sache douce enfant que je ne réponds qu'au nom de Mr Gold dans ce monde.

- Donc personne ici ne connaît votre réel identité ? Et qui êtes vous dans ce monde-ci ?

Je suis étonnée de parvenir à tenir une conversation aussi longue et cohérente que celle-ci. Je pensais que le revoir me ferait sombré dans la folie - et Dieu sait s'il n'est pas déjà trop tard pour moi - mais je ne me suis jamais sentie aussi lucide depuis plusieurs mois. Personne ne m'a semblé aussi vrai que « Mr Gold » car après tout, il est allez tout comme moi au Pays Imaginaire et a fait lui aussi la connaissance du Capitaine Crochet et de Peter Pan.

- Je suis désolé, mais je ne connais qu'un seul monde et c'est celui-ci. Je dirige une humble boutique d'antiquité, mais je suis avant tout le propriétaire de Storybook.

J'entends déjà ses pas s'éloigner en direction de la sorti et le désespoir me submerge. Il me confie avant de s'en allez :

- Vivre avec la connaissance de deux réalités alternatives à de quoi rendre fou n'importe qui.

Lorsque Rumplestiltskin quitte définitivement la pièce, un vide insupportable m'envahit. Mon corps est alors parcouru de spasme et je me mets à hurlé à plein poumon, le visage ruisselant de larme.

Point de vu Mr Gold

Je tâte ma poche pour être certain que mon précieux objet s'y trouve toujours et souffle tout bas :

- Tu entends ce cri ? Ce cri de souffrance et de désespoir qui déchire le cœur de ta précieuse petite Céleste ? C'est ce que j'ai ressentie quand tu m'as enlevé mon fils ! Après tout, ce n'est qu'un juste retour des choses mon chère Peter.

Je descends les escaliers de l'hôpital et m'arrête à l'accueil avant de sortir. La secrétaire déglutit péniblement en m'apercevant mais se force à me sourire chaleureusement. Cette employée sait parfaitement que je peux facilement la faire viré d'un claquement de doigt si je le veux, et je ne suis pas connu pour ma pitié.

- Je peux faire quelque chose pour vous monsieur Gold ?

Je souris avec suffisance, fier d'imposer une telle crainte sur les habitants de Storybook.

- Oui, je veux être informée des moindres fait et geste de la patiente de la chambre 720 à l'étage C. S'il y a du nouveau, je veux être le premier prévenu. Ai-je été clair ?

- Oui, Mr Gold ! Dit elle la voix chevrotante.

Point de Peter

Un son à fendre le cœur résonne dans tous les couloirs de ce labyrinthe géant et je plaque instantanément mes mains contre mes oreilles. C'est comme-ci ce hurlement partageait une douleur qui m'atteignait toute autant que son propriétaire. Lorsque ça cesse enfin, je soupire un bon coup. La voix de mon fils renié remplit alors l'air.

- Tu entends ce cri ? Ce cri de souffrance et de désespoir qui déchire le cœur de ta précieuse petite Céleste ? C'est ce que j'ai ressentie quand tu m'as enlevé mon fils ! Après tout, ce n'est qu'un juste retour des choses mon chère Peter.

Quoi ? ! Une colère immense m'envahit et je frappe violemment tout ce qui m'entoure en lâchant un chapelet de juron. Après avoir calmé mes nerfs, je me laisse glissé le long du mur, la tête entre les mains et les genoux replié contre ma poitrine. Je perds espoir, je n'arriverais jamais à sortir d'ici. Pourtant, je dois continué à me battre pour elle, pour ma petite étoile.

I would win [ Réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant