Dom Malefoy

eighteen

Après avoir vu la jeune Gryffondor s'inquiéter du sort de cet imbécile de Weasley, Drago avait tourné les talons et était parti en trombe, sous l'incompréhension la plus totale du professeur de potions ainsi que des élèves curieux qui avaient observé la scène. Le Serpentard n'avait que faire d'être au centre des attentions, il n'avait pas besoin de se justifier, auprès de qui que ce soit.

Tout le long du trajet pour rejoindre son dortoir, le blond se repassa en détail la scène qui venait de se dérouler devant ses yeux, en tentant de comprendre. Tout d'abord, il s'était inquiété pour Hermione, vraiment inquiété que quelque chose de grave ne soit arrivé. Puis, après avoir vu son état désastreux, il s'était énervé contre ce connard de Weasley. Enfin, le mot "énerver" était un euphémisme ici. Il était fou de rage, le Serpentard n'aurait pu se contenir de le frapper, si la brunette n'était pas venu au secours de celui qui la faisait tant souffrir. Drago serra les poings à ce souvenir et avait le visage dur. Avait-elle une idée pour se sortir de tout ceci et ne rien faire paraître faisait parti de son plan ? Drago avait beau se demander, tenter de trouver une explication plausible qui aurait pu pousser la lionne à se précipiter vers cet idiot, mais à son plus grand regret, il ne trouvait décidemment pas.

De plus, il tenait de plus en plus à la jeune femme. Elle lui avait ouvert son cœur, elle avait décidé elle-même de lui parler de tout ceci à lui, et uniquement à lui. Cela ne signifiait-il rien pour elle ? Pour le jeune homme, la soirée d'hier lui avait pourtant ouvert les yeux. Drago s'était battu des années contre cette fille qu'il pensait inférieure à lui, mais, finalement, elle était tellement plus que lui. Hermione était touchante, attachante et pleine de bonnes volontés. En ce moment, elle traversait une très mauvaise passe et il voulait tout faire pour l'aider. Il ferait n'importe quoi si seulement elle lui demandait. Son histoire le touchait, et lui faisait raviver de lointains souvenirs qu'il avait espérer enfouir à tout jamais au fond de lui-même. Malheureusement, ils avaient du remonter à la surface suite aux révélations de la Gryffondor...

La revoir soudainement toucher le visage de ce débile de Weasley, le fit partir immédiatement au quart de tour et il frappa avec vivacité le mur de pierres à côté de lui, faisant gonfler son biceps. La douleur physique l'aidait à enlever le douloureux souvenir qui trottait dans sa mémoire. Comment avait-elle pu lui faire cela ? Drago avait baissé ses gardes pour elle, il lui avait fait confiance et lui avait montré une autre partie de lui, un côté que seule sa mère connaissait. Le Serpentard se sentait trahï. D'autant plus que ce n'était pas par n'importe qui. Il y'a bien des années, tout ceci n'aurait jamais existé entre eux, mais maintenant qu'il s'était ouvert à son ancienne ennemie, il ne pouvait revenir en arrière. Ils s'étaient mutuellement confiés beaucoup trop de choses pour tout oublier. Quoi qu'ils fassent, leur rivalité avait cessé.

Drago continua de déferler sa rage sur le mur, le sang qui coulait de ses mains ne l'arrêtant pas le moins du monde. Mais malgré tout les coups qu'il pouvait donner, il ne parvenait pas à enlever le poids qui s'était abattu sur son cœur. Un poids qui le faisant tant souffrir. Drago n'avait jamais ressenti cela auparavant, une telle souffrance, c'était inconcevable. Quel sortilège avait-elle lancé sur lui ? Depuis cette année, il ne faisait que connaître de nouvelles sensations, et dans ce cas-là, le blond n'appréciait absolument pas ces nouveautés. La sensation était équivalente à des milliers de coups de couteaux qu'on enfonçait en plein dans son myocarde. La respiration saccadée, Drago s'arrêta net, les poings ensanglantés posés sur le mur. Ses cheveux blonds collaient sur son front plein de sueur. Par Merlin ! Il devait faire partir cette douleur, c'était insoutenable.

La main gauche serrant l'endroit où se trouvait son cœur, une lumière passa dans l'esprit du jeune Malefoy et il esquissa un sourire en coin. Il avait trouvé comment la faire partir.

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Une malicieuse petite tête blonde tenait entre ses mains d'attrapeur les cuisses de la jeune femme brune qui était à califourchon sur lui. La brunette tenait entre ses doigts la fine couverture verte de son hôte, et elle se mordait ardemment les lèvres de plaisir. Drago, quand-à lui, se laissait saisir par l'agréable sensation de se sentir en elle. Le blond la regardait se tordre de plaisir et de la voir ainsi, faisait encore plus grandir son érection en elle. Putain, elle était sacrément bonne elle. Avec un petit air joueur, les yeux émeraudes de la Poufsouffle le regardait avec envie. Drago ne put s'empêcher d'avoir un sourire en coin en se disant qu'il comprenait enfin ce que les professeurs voulaient inculquer aux élèves à travers leur phrase fétiche ; "il faut resserrer les liens entre les différentes maisons".

Le serpent entrait et sortait en elle, tout en se relevant légèrement pour léchouiller la poitrine complètement nue de la brunette. Sa langue passait habilement sur les tétons durcis de sa partenaire, ce qui la faisait haleter. La main droite de la jeune fille se plaça sur le torse du garçon devant elle, et elle y planta légèrement ses ongles. Drago grogna, tout en remontant vers sa nuque blafarde pour la couvrir de baisers.

Drago faisait tout pour tenter d'oublier la douleur dans son cœur, ou au moins l'atténuer un minimum. Mais malheureusement pour lui, le fait était là ; cela faisait déjà une bonne demi-heure qu'il était en compagnie de la douce jeune fille et il ne parvenait pas à oublier la scène de l'après-midi. En touchant de ses doigts fins les doux cheveux bouclés de la Poufsouffle, Drago sentit son cœur se serrer de plus en plus. Qu'est-ce qu'il aimait les cheveux d'Hermione... Non ! Drago, concentre toi. Ne pense plus à elle, elle te fait penser n'importe quoi. Elle a profité de toi, elle t'a senti vulnérable et en a joué. Ce fut après cette dernière pensée et cet énième pincement au cœur, que le jeune Malefoy s'inséra encore plus profondément à l'intérieur de la jeune femme, un air taquin planté sur son visage. Oublie Drago, oublie...

Mais soudain, le visage d'Hermione lui vint en mémoire. Drago pouvait la distinguer nettement, ses belles joues roses meurtries par de grands hématomes. Il voyait la brunette, et Ron qui la frappait, encore et encore. Que pouvait-il bien se passer alors que lui était ici ? La battait-il encore ? Putain, si Weasley était actuellement en train de lever la main sur elle, il allait lui éclater la gueule. Le serpent ferma les yeux, faisant tout son possible pour tenter de chasser la jeune Gryffondor de son esprit, mais c'était peine perdue. Même dans ce que Drago excellait le mieux, elle arrivait à s'immiscer et à le bouleverser. Sans réfléchir, Drago plongea soudainement ses yeux gris dans ceux émeraudes de sa partenaire d'un soir, ce qui eut le don de la faire sortir de la transe dans laquelle elle se trouvait.

- Je suis désolé, murmura-t-il la bouche pâteuse.

- Que.. Pardon ? demanda-t-elle, incrédule.

- Je dois y aller, j'ai quelque chose de très urgent à faire.

- Plus urgent que de passer la nuit avec moi ? dit-elle en faisant la moue.

- Ne le prends pas mal. Mais oui, bien, bien plus urgent je ne le crains.

Drago soutenu son regard, jusqu'à temps qu'elle comprenne qu'il était totalement sérieux. Tout en soupirant, la jeune fille se déplaça sur le côté et Dom Malefoy sauta du lit pour enfiler rapidement quelques vêtements qui jonchaient le sol. Le blond, inquiet, sortit de la chambre sans même adresser un regard à la Poufsouffle et courut à travers sa salle commune tout en passant maladroitement une main dans ses cheveux blonds. Il devait absolument la voir, s'assurer qu'elle allait bien et qu'elle lui donne enfin les explications qu'il mérite. Son cœur n'allait pas tenir le coup sinon. Drago courut pour la deuxième fois aujourd'hui, pour se trouver cette fois-ci, à l'endroit où il était encore ce matin-même. La salle de bain des préfets.

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