Accepter (Bonus 100k)

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Bonjour à tous.
Oui, c'est étonnant, moi-même, je n'aurai jamais pensé écrire à nouveau sur cette histoire, un jour. Pourtant, j'ai admiré depuis 2017 les vues de cette histoire augmenter encore et encore. Ainsi, j'ai vu que nous avions dépassé les 100k et je me suis rendu compte de l'affection que vous portiez toujours à cette histoire, bien qu'elle soit désormais vieille.

Pour vous remercier, voici un chapitre extrêmement court pour vous permettre de repenser un peu à cette histoire.

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Je m'étais appuyée contre ma fenêtre, celle de notre chambre, à Livaï et moi. Penchée vers l'extérieur, vers cette vue si immense qui me laissait apercevoir de longs et déserts prés, jusqu'à l'horizon dont les murs ne cachaient plus la vue de personne à présent.

Je tenais mon ventre d'une main, pensive, sentant mes lèvres trembler de tristesse. Puis, dans un geste inopportun, une main grande et chaude vint effleurer la mienne, m'enveloppant dans une étreinte puissante dont je connaissais déjà le propriétaire, rien qu'à son odeur si distinctive d'herbe fraîche et de braise. Il embrassa ma nuque lentement, mais avec une passion appuyée. Mais alors qu'il voulut offrir également à mes lèvres un baiser, il ne reçut que ma journée que je détournais.

Son regard gris comme l'acier trancha le mien et il eut suffi uniquement de cela pour que je fonde en larmes. Il me reçut contre son corps, caressant et massant patiemment mes cheveux et mon dos, attendant des explications silencieusement. J'en avais marre de ce silence...
Livaï osa finalement me demander, doucement, d'une fois étrangement douce bien que toujours aussi rauque :

« Qu'y a-t-il [t/p] ? »

Je ne pus que tourner la tête vers l'extérieur et il comprit alors. Il soupira et serra ma main dans la sienne pour tenter de me soutenir. Je m'exclamais, folle de douleur, ce que je n'aurai jamais cru possible, avant :

« Bon sang, mais quand vas-tu enfin oser parler ?!

- Pardon ? Livaï, aussi calme qu'à l'usuelle, bien que son regard se soit tenté de douleur soudainement, me répondit avec un souffle agacé. Je n'ai pas envie de parler de cela !

- Cela fait bientôt 2 ans, Livaï ! Quand vas-tu accepter le départ d'Awegi ? »

Il ne dit rien, à nouveau, comme depuis des années. Le départ de notre seul enfant nous avait blessé, bien plus qu'aucun génie du mal, qu'aucun titan, n'avait pu le faire. Livaï s'était plongé dans une boucle infernale. Peu de temps après la disparition d'Awegi, le mur était tombé, grâce à de nombreux événements dont nous n'avions pas être tenu informés. Nous vivions dans la campagne, reculés de tout, dans notre petit cocon de sécurité. Mais Livaï, lui, avait perdu son unique enfant, qu'il avait chéri pendant 16 ans, et désormais, il perdait la seule chose qui donnait du sens à son existence : le bataillon d'exploration. Quel utilité pouvait-il avoir, sans titan, sans terre inconnue à explorer ? Mais cela, je ne l'avais pas vu, pas immédiatement. Je ne l'avais remarqué qu'à l'haleine ternie par la cigarette de Livaï, qu'à ses absences dans notre lit, lorsqu'il fixait le ciel, dehors, seul. J'avais mal pour lui, réellement, mais je devais avoir mal pour moi aussi. Awegi ne nous avait rien laissés, rien du tout. Pas un seul mot pour s'expliquer, rien...

••••

Aujourd'hui, Armin sortait de son... Son centre d'aide particulière. Je pense qu'il devait avoir amélioré son état, s'il pouvait être parmi nous tous au présent. Il avait demandé à venir chez nous, pour voir ce que nous devenions, et j'avais d'abord proposé d'en profiter pour rassembler toute notre petite communauté, mais Livaï avait uniquement refusé.

Vie Fantôme (Livaï x reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant