Chapitre 19

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PDV Santana 29/12/13 10:01

J’enfourche ma Harley Davison et je mets mon casque. Je préfère ressembler aux Daft Punk plutôt que de mourir aujourd’hui dans un stupide accident. Je m’installe et fais vrombir le moteur de mon petit bijou. Je jette un œil à mon portable pour vérifier l’heure et l’adresse, je dois aller fournir de l’héroïne pour un client. Je rajuste ma veste en cuir et mes gants de motard puis je range la béquille d’un coup de talon expert.

Je m’engage sur l’autoroute. Je double artistiquement un conducteur. Il me fait un signe, que je reproduis à l’exact en redressant à mon tour mon majeur, puis j’éclate de rire fasse au visage rouge pivoine du chauffeur.

Mes pensées dérivent jusqu’à Ashton. Je ne vais plus beaucoup au métro, je préfère le voir en dehors. La véritable raison est que je ne veux pas entendre Alizée. Je me sens fautif car c’est moi qui lui ai tendu un joint. C’est à cause de moi qu’elle s’est tout rappeler. Depuis je ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe dans sa tête. Je ne sais pas ce qu’elle s’est souvenue mais cela devait être vraiment traumatisant pour la mettre dans cet état. Elle en est venue à penser qu'Adam Lember n'est pas réel.

Le vent souffle et fait claquer ma veste contre mon torse. La musique provenant du pot d’échappement de ma Harley glisse jusqu’à mes tympans et je souris de plaisir.

Ma bécane s’arrête devant un vieil HLM délabré, sûrement abandonné. J'enlève mon casque et passe une main dans mes cheveux.

Mon client descend, il doit avoir une vingtaine d’année, les cheveux bruns. Il tend une main incertaine pour recevoir son sachet.

C'est un petit nouveau, je vais pouvoir m’amuser. Je pose le sachet dans sa paume, et, avant qu’il ne puisse refermer ses doigt, je cris :

_Tu te fou de moi ?

Je m’applaudis intérieurement pour savoir aussi bien jouer la comédie, sans m’envoyer des fleurs bien sûr.

J’adore voir la réaction peureuse de mes nouveaux clients fasse au « fameux Santana ».

Le garçon se met à transpirer de façon incontrôlable, et je me dis que c’est sûrement la première fois qu’il commande de la drogue.

Il ouvre la bouche et la referme, je sors lentement mon revolver de ma poche.

_ Va s’y, dis ce que tu as sur le cœur, je ne vais pas te manger tu sais. Dis-je en dévoilant un sourire cannibale un peu trop large.

Il se met à trembler et à ce moment-là, si j’avais pu mourir de rire, je l’aurais fait.

_Je m’excuse, désolé, désolé ! Ne me fais rien ! plaide-t-il, sincèrement persuadé qu’il a commi un acte impardonnable.

Je m’approche je fais glisser le revolver jusqu’à sa paume d’Adam. Je le laisse en suspension quelque minute pour être sûr que son caleçon est bien humide. Mon doigt glisse jusqu'à la gâchette.

-BANG ! hurlais-je

Les yeux du garçon manquent lui sortir de la tête. Il sursaute et, je le jure, je suis sûr qu’il a fait un petit coucou aux oiseaux tellement il a sauté haut. Il agrippe son sachet et part en courant comme un dératé.

Je suis pris d’un incontrôlable fou rire. Je suis contraint de m’appuyer sur ma Harley pour garder l’équilibre et je suis obligé d’essuyer les larmes qui me montent aux yeux.

Alors celui-là, je crois que depuis que je trafic de la drogue, c’est celui qui a eu la meilleure réaction !

Je remonte sur ma moto une fois calmés. Mon téléphone vibre et j’ouvre un message venant de Black, envoyé d'un téléphone jetable.

Je démarre Harley, sans prendre la peine de mettre mon casque, je ne vais pas très loin.

Je me gare sur le parking du vieux bar. J’entre tranquillement sous les sifflements des jeunes filles et les onomatopées "Oh!" ou "Ah!" venant des hommes. Je parcours la salle du regard. A droite, le bar, une quantité impressionnante de boissons posées dessus. Au centre de la salle repose des tables de billard, quelques roulettes, des tables crasseuses et avant tout des gens par soixantaines.

Je m'affale sur un tabouret devant le bar.

_Qu’est-ce que je te serre, Santana ? demande la jeune fille, Lauren je crois. Elle est serveuse depuis je-ne-sais-combien-de-temps, je l’ai toujours vu derrière ce bar.

_Juste une bière. lâchais-je

Elle me la serre et avant que je ne puisse ouvrir la bouche elle dit:

_Elle est offerte par la maison !

Je la remercie, l’avale d’une traite. Alors que je vois mon fournisseur Black, au fond de la salle, je reçois une grande tape dans le dos, assez forte pour me couper le souffle. Je me retourne prêts à remettre à sa place l’homme mais mon regard se pose sur lui et je retiens mon geste. Il fait autour de deux mètre, une quarantaine d’année, des cheveux noirs et une quantité impressionnante de tatouages sur les bras.

_Santana ! Fa lontano, fratello !

Un italien qui parle avec un accent espagnol ? Je le regarde sans rien dire à me creuser la mémoire.

_Hey ! Si… Come stai ? dis-je pour combler le silence entre nous. Je farfouille mes souvenirs pour retrouver qui se tient devant moi. Sûrement un collègue et il pourrait me tuer sur le champ si je semble ne pas me souvenir de lui.

_Bene, tu ? Dove ci siamo visto ? Ah beh, a Parlerma !

L’information atteint mon cerveau et je retrouve rapidement l’identité de cet homme.

_  Bene, bene. Eh si, Diego. dis-je, fière de me souvenir enfin.

Diego est un espagnol qui s’est exilé en Italie pour fuir la police. Je l’ai rencontré quand la mafia sicilienne me voulait avec eux. Je me souviens qu’il avait tué au poignard trois personnes devant mes yeux, un sacré lascar qui m’adore. Je ne sais par quel moyen mais il s’est pris d’une curieuse affection pour moi. Un peu comme pour un homme s’occuperait d’un petit chiot.

Il continue à me faire la conversation un bon moment puis je me dégage subtilement et je m’engage à rejoindre Black, assis sur une vieille banquette.

Je me glisse à côté de lui. Il me tend brutalement le sachet avec un petit papier puis se lève rapidement.

Bonjour à toi aussi. Pensais-je

_Black, Attends !

Il se retourne et rajuste sa capuche.

Black a toujours été comme cela, froid et distant. Je ne sais pas si ça m’est exclusivement réservé ou s’il fait ça à tout le monde mais en tout cas, je n’entends pratiquement jamais le son de sa voix.

Peut-être que je l' intimide, qui sait ? C'est vrai que je peux être très intimidant comme mec ! Oui, alors il est schizophrène et une de ses multiples personnalitée est un homme muet ? Je pencherais pour la première explication.

Il revient s' asseoir.

_Notre accord tient toujours,  tu sais pour la fille ?

Il hoche la tête puis sort du bar rapidement.

Au revoir à toi aussi.

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Bonjour a tous ! En ce moment je faisais beaucoup de chapitre à l'ambiance "lourde" alors grâce a Santana, j'ai pu en faire un plus léger, pour détendre l'atmosphère :') J'ai aussi fait un dessin de Michael :') Oui je sais j'ai update alors qu'on est lundi mais je suis en ennuis total alors voilà XD

Merci beaucoup pour toutes vos vues, pour vos sublimes commentaires et pour tout vos votes ! Merci aussi à celle qui ont ajouté mon histoire dans leur liste de lecture et celle qui me suivent !
Voilà, allez voter, commenter et dormir, bisounours ♥

Sweet Serial KillerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant