Chapitre 6

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PDVAlizée 15/12/14 23:29

Je cours toujours aussi vite.

Je tourne au premier croisement que je vois, priant intérieurement pour que se ne soit pas un cul de sac. Je sais qu'Ashton est derrière moi, je sais que si j'ai le malheur de ralentir il me rattrapera. 

Encore quelques mètres et j'arriverai dans une rue commerçante.

Avances, Alizée, dépêche toi.

Je croise un homme d'une quarantaine d'années qui tient son journal. Je jette un regard derrière moi, aucune trace d'Ashton. Mais ça ne veut pas dire que je suis tirée d'affaire pour autant. Tant pis, je prends le risque, je m'arrête de courir.

_Monsieur, s'il vous plaît je peux utiliser votre téléphone ?!

Il me repond un "non" furtif, avant d'accélérer le pas. J'ai envie de prendre sa tête et de la fracasser contre un mur.

Je passe devant le miroir sans-tain d'une banque -fermée-, et ce que je vois ne me plaît pas du tout. Pas étonnant que l'homme n'a pas voulu me prêter son portable. Dût à ma sous nutrition, mon visage est osseux, mes pommettes ressortent, j'ai l'impression d'avoir des yeux plus grand que d'habitude. Ils sont entourés de cernes roses et violettes. Je suis complètement décoiffée, mes habits ne sont pas en meilleurs état que ceux d'SDF et mes vans, jadis noires, sont devenus marron.

Je ne suis restée qu'une ou deux minutes. Je ne veux pas me voir plus en détail, je suis assez horrifiée comme ça.

Je continue ma course folle. Encore quelques pas et j'atteindrai une Galerie La Fayette ouverte. Je suis si soulagée.

Je sens une main sur mon épaule, tout à coup je suis par terre. Mon bras forme un angle anormal, je sers les dents pour ne pas pleurer devant lui. Il verrouille sa main sur mon coup, me relève pour me plaquer contre le mur.

Nos nez se frôlent.

_Tu pensais t'enfuir aussi facilement, Forks ?

Je ne peux rien répondre, je n'est pas assez d'oxygène.

Il sert plus fort, toujours plus fort.

Le noir complet...

***16/12/14 09:00

Je me réveille dans Le Bureau. Mon bras est douloureux.
Non. Ce n'est pas possible. J'étais si près ! Je frappe sur tous qui se trouve autour de moi. Dans le mur, la porte, le sac... Le sac ? Je m'approche. Peut-être que c'est bête mais j'ai peur de se qu'il pourrait se trouver dedans. Je tire un peu dessus et je fais un bond en arrière. C'est là que je comprends. Mes serviettes hygiéniques.

Je me penche pour les récupérer et je me change.

Je m'allonge et j'attends.

Qu'est-ce que je pourrais faire de plus ?

La porte s' ouvre et Ashton entre.

Je frotte machinalement mon coup.

_Ne fais pas cette tête, tu le mérites amplement.

_Ne me fais pas croire que, si tu étais retenu prisonnier, tu ne sauterais pas sur la première occasion de sortir?

Il rit jaune.

_Je ne parle pas de ta petite escapade.

_Alors quoi ?

Il devient tout à coup froid et sombre. Je n'aime pas la lueur qui anime son regard. Il me fait peur.

Sweet Serial KillerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant