Chapitre 24

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PDVAlizée 30/12/14 13 :59

Je sens un bras s’accrocher à mon poignet et me relever. Je grimace sous la douleur et je regarde avec curiosité un garçon d’une vingtaine d’année. Je fronce les sourcils quelques minutes. Je rattrape mon pull humide, tombé à deux ou trois mètre de moi.

_Alizée, faut partir !

Je reconnais cette voix.

_Adam ?

Je ne l’ai jamais, au grand jamais, imaginé de cette manière.

Il a une mâchoire plutôt carrée et puissante, un peu comme Ashton, les yeux bleu-vert. Ses cheveux sont en bataille et sont châtain. Il a un nez qui remonte en trompette, comme Thomas. Il fait autour de deux mètre et a des jambes immenses.

Il porte un vieux t-shirt sans manche. Son oreille droite déverse une impressionnante quantité de sang, ainsi que sa jambe.

Je grimace un sourire et il tire mon bras et prend ma main. Toucher Adam m’envoie une décharge électrique dans mon corps et je sais à cet instant qu’Adam est bien réel.  

Mes brulures me font un mal de chien

Il traîne mon bras avec lui, il essai de courir mais sa jambe ensanglantée semble le faire souffrir. Nous ne courons pas, on ne le peut pas, sa jambe est beaucoup trop abimée et mon ventre n’est sûrement plus qu’une bouillie de chair, que je refuse de regarder. Nous trottinons en étouffant des cris de douleur, nous traversons le métro. Nous descendons des marches par centaine, nous tournons à droite. Je souris quand je vois une dalle et des plâtres sur le sol. Nous sautons par-dessus le détecteur de billet, malgré la jambe invalide d’Adam, et nous nous dirigeons le plus rapidement possible vers la porte de sortie que j’avais déjà passé quelques mois avant.

Nous traversons l’encadrement de la porte et, jusqu’au dernier moment, je pense qu’Ashton va surgir.

Mais il n’apparaît à aucun moment, sûrement assommé.

Le vent fouette mon visage et mes cheveux volent dans tous les sens. Le froid mord violement ma peau et brûle mon ventre et ma mâchoire. Je suis d’abord éblouie par la clarté du ciel et je protège mes yeux de mon avant-bras. Mon souffle crée de petits nuages blancs devant mon visage.

Adam prend des goulées d’air frais.

Nous reprenons notre course.

Je ne sais pas vraiment où nous nous trouvons mais en tout cas, il n’y a pas un chat à des kilomètre.

Je tourne ma tête et je regarde Adam. Ses yeux  deviennent humides et je presse sa main. Voilà de nombreux mois qu’il n’a pas vu l’extérieur et je comprends tout à fait sa réaction.

Nous rejoignons une étendue de vigne qui s’étend devant nos yeux. Il y a une petite route campagnarde à notre droite. Je ne cherche pas à comprendre ce que fais un métro en pleine campagne, il devait y avoir une ville ici, tout simplement. Le froid scie mes oreilles et mon cou. Chaque parcelle de mon corps est frigorifiée, je vois qu’Adam a le même problème que moi. Il serre les dents et ne se plaint pas.

Nous marchons silencieusement au milieu de cette route. Je tente de remettre mon pull, la sensation du tissu mouillé sur ma brûlure est plus un supplice qu’une délivrance mais je le laisse tout de même. J’ai presque aussi froid que lorsque je n’avais pas mon pull sur moi.

_Tu penses que tout va bien se finir, ma jolie? demande Kylie à mes côtés. Elle étire un sourire digne du chat d’Alice au Pays des Merveilles et balance sa tête sur la gauche.

Sweet Serial KillerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant