Sweet Serial Killer

Chapitre 31

 PDVAlizée 06/01/15 02:00

Ma chute est retenue par une poigne de fer autour de mon poignet. Une main puissante et forte et je lâche un hoquet lorsque je remonte comme un élastique puis lorsque je retombe lourdement comme une pierre. Ma tête est prête à exploser. Mais qu'est-ce qu'il se passe non de dieu ?

Ma barre d'acier, toujours coincé le long de ma colonne, m’abîme la peau, jusqu'à ce qu'elle glisse et tombe dans le fossé sous mes pieds, en un bruit sourd.

Un nuage de papions plus réels qu'ils ne le sont vraiment m'entoure de leurs milles couleurs, aussi vives que les ailes d'Adam. Ils se prennent dans mes cheveux, piquent mes yeux et mordent ma peau.

Je sens mon ventre se cogner contre le bord du pont, je mord ma langue tant mes brûlures et le choc sont douloureux, et j'entends un grognement d'effort venant de la personne enchaînée à mon bras.

Je suis tirée et même si je me débat, il ne me lâche pas. Il ne desserre pas sa prise une seule seconde, comme si, ironiquement, sa propre vie dépendait de ma chute. Je sens mon corps entier être soutenu par le béton froid. Les doigts ne se retirent pourtant pas.

Deux mains empoignent mes épaules et me relèvent brutalement.

_ Mais qu'est-ce que tu fous ! hurle Ashton à ma figure.

Je l'imagine me regarder comme si j'avais commis un pêcher capital, ce qui est sûrement vrai d'ailleurs. Ses doigts s'enfoncent dans ma chair, comme s'il avait peur que je disparaisse d'une minute à l'autre et, oh oui, ce que j'aimerais me volatiliser. J'aimerais être partout est nul part, sortir d'ici et retrouver Adam.

_Regarde moi quand je te parles ! cri Ashton en secouant mon pauvre corps. Je tourne ma tête et mon regarde glisse de l'horizon jusqu'aux prunelles vertes d'Ashton, reflétant une colère sourde et une soudaine inquiétude.

_Qu'est-ce qu'il t'as pris ?!

Il me secoue toujours plus fort et je me demande comment a-t-il pu être un tant soit peu doux avec Kylie. Je crois que je vais vomir s'il n'arrête pas maintenant.

_Tu serais morte à l'heure qu'il est !

Il serre la mâchoire, si fort que j'en étendrais presque ses dents grincer et il passe sa main sur son visage. Il glisse sa main dans la poche arrière de son jean sombre et en sort, tremblant d’épuisement, un paquet de cigarette. Il en sort une comme un joyau et le place entre ses dents.

Son briquet se porte jusqu'à l'embout du cylindre et quand une flamme apparaît il jette violemment le briquet dans le vide. Je suis du regard la petite lumière jaune descendre, descendre, descendre jusqu'à ce que je ne la voie plus.

Il m'attire contre lui alors que je referme mes bras autour de son torse, geste automatique. Je sens le cœur d'Ashton battre contre mon oreille, un son étrangement à la foi semblable est opposé aux battements d'Adam.

Ils sont lents, un peu comme si chaques souffles arrachaient un temps de réflexion à Ashton, peut-être que lui aussi désire-t-il être libre ?

Je me suis détachée de lui de moi même, surprise et nauséeuse. Je ne sais pas ce qu'il nous a prit pour nous prendre l'un dans les bras de l'autre comme si nous étions amis. Chose que nous ne sommes pas, mais au final au point où nous en sommes, n'est-ce pas futile de s’inquiéter d’éléments aussi inutiles ?

Il a toujours sa cigarette au bec et je lève les yeux vers le ciel d'encre, où je vois au loin un perroquet voler, ses ailes aux miles couleurs étendues de chaque côtés de son corps.

Ashton relève lui aussi son visage vers le ciel, sûrement curieux, mais son regard s'encre de nouveau sur mon visage alors que mes yeux redescendent peu à peu vers mes pieds, honteuse.