PDVAlizée 31/12/14 11 :01
Nous nous sommes endormis alors que nous regardions nostalgiquement les étoiles. Nous étions descendus du muret et nous nous étions assis tout contre. J’avais posé ma tête contre le torse d’Adam et c’est de cette manière que je viens de me réveiller. C’est la première fois depuis très longtemps que je dors si bien.
Adam remue derrière moi, je tourne ma tête vers son visage. Il a des petits yeux ensommeillés. Je me lève et récupère ma barre de métal que je cale dans mon dos. Adam se lève aussi, je suffoque sous la douleur de mon ventre et Adam s’écroule à mes pieds, sa jambe n’est plus capable de soutenir son poids.
Je me précipite pour le relever et il appuie toute sa carcasse sur mon petit corps frêle et meurtri.
_Il faut faire quelque chose pour ta jambe ! m’écriais-je
_Sans blague. grimace-t-il
Je ferme la bouche en repensant à la stupidité de ma question et je vois Adam sourire et frotter vigoureusement mon dos.
Je vois qu’il essaie de me faire supporter le moins possible son poids mais dans les deux cas, je me sens crouler sous cette montagne de muscle.
Nous reprenons notre route tant bien que mal. Je suis pratiquement pliée en deux et ma mâchoire brule, chaque pas arrache un cri grave à Adam. Nous rejoignons une autoroute et nous marchons sur le côté, à la recherche d’une borne téléphonique SOS. Je sais que nous sommes sur le bon chemin car l’indication était peinte en jaune sur le sol, mais voilà plus d’une heure que nous en cherchons une sans jamais en trouver.
La vitesse des voitures crée un souffle qui claque mes cheveux et ils entrent dans ma bouche et mes yeux. Je ne peux pas dégager mon bras pour les remettre en place -et donc me permettre de voir où nous mettons les pieds- car je dois soutenir Adam. Le froid s’attaque, malfaisant, à mon corps.
Je porte mon regard vers l’horizon et secoue ma tête pour dégager mes cheveux. Des oiseaux décrivent des cercles dans le ciel. J’aimerais tant être comme eux, pourvoir déployer mes ailes et m’envoler loin de tout cela. Etre libre, sentir le vent fouetter mes bras, traverser les nuages blanc et cotonneux. J’aimerais vivre comme tous ces volatiles parcourant les cieux, aller vite, mourir jeune, être sauvage et m’amuser. Mais rien de tout cela ne peut être possible et je me fais assez rapidement cette idée.
On dit qu’il faut croire à nos rêves mais les miens ne croient même pas en moi.
J’aimerais fermer une fois pour toute mes paupières et les rouvrir dans un monde meilleur, pas forcément le paradis, pas forcément la terre mais seulement un monde où je pourrais vivre comme je l’entends. Faire taire mes voix, qui tourbillonnent dans ma tête. Tirer un trait sur mes hallucinations, dont Kylie qui flotte derrière nous, chuchotant toujours la fameuse phrase d’Ashton. Tout oublier et recommencer ma vie.
« Surtout ne reviens jamais en arrière. » disais mon grand-père.
« Même si je fais quelques chose de mal ?»
« Même si tu fais quelque chose de mal. » avait-t-il acquiesçait.
Ma grand-mère nous regardait toujours en souriant et ajoutait :
« Tu ne feras jamais de mal, de toute manière. »
Je lève à nouveau mon nez vers le ciel et je vois deux oiseaux s’amuser ensemble.
Alors que leurs ailes se frôlent, les oiseaux explosent en un petit soleil de flamme dans le ciel. Je ferme les yeux et m’empêche de sursauter parce que ce n’est qu’une hallucination, une hallucination parmi tant d’autre. Quand je me suis échappée hier, j’ai eu l’image qu’Adam pouvait luter avec moi contre mes folies, et pourtant je sais que cet espoir est impossible.

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Sweet Serial Killer
FanfictionLa proie peut-elle rendre meilleure la bête? [Fiction sur Ashton Irwin membre des 5SOS, n'est pas artiste dans l'histoire donc non connu] Fiction terminée Tout droits réservés © 2014-2015 MaroonSky