PDVAlizée 29/12/13 09:31
Je viens de me lever, la tête lourde. Je ne sais pas par quel moyen j'ai réussie à m'endormir mais en tout cas, les voix s'étaient enfin arrêtées pendant mon sommeil, je n'ai même pas rêvé.
Malheureusement, à partir du moment où j'ai ouvert les yeux, les voix ont repris, toujours plus fortes. Les ombres aussi, elles tournoient autour de moi.
J'éclate de rire, je ne sais même pas pourquoi, je pense que mon cerveau non plus.
Il y a un bruit de fond, je ne sais pas ce que c'est, une sorte d'alarme je pense. Je donnerais chère pour l'arrêter. Je pose mes poings sur mes tempes et je me balance d'avant en arrière.
La seule chose qui me permet de me sentir encore un tant soit peu humaine est la petite neurone dans ma tête, la seule neurone plus ou moins fonctionnelle qui me rappelle que, oui, il y a encore de l'espoir. Il y a encore de l'espoir car je suis encore capable de penser, de résonner. La folie ne m'a pas encore complètement transformée.
Est-ce c'est le fait d'être séquestrée ici qui me rend ainsi, psychologiquement déficiente? Ou bien c'est le fait d'être une meurtrière, un monstre ? Je ne sais pas, je ne le saurais peut-être jamais d'ailleurs.
_Alizée.
Je me retourne brutalement et mon regard tombe sur Thomas.
Mon Thomas.
Il a toujours ses beaux cheveux blonds relevés, toujours le même sourire. Mais il a quelque chose de changer.
Ses yeux sont sombres, beaucoup trop sombres. De sa pupille, en passant par son iris jusqu'au blanc de ses yeux, tout est noir, complètement noir. D'un noir d'encre.
Il me regarde de haut en bas d'un air dédaigneux.
_Regarde toi, souffle-t-il, tu es devenue une pauvre tarée.
Son commentaire me fait l'effet d'un coup de poing dans le ventre, je voudrais repliquer mais je n'arrive pas à parler par-dessus l'alarme.
_C'est bien pour ça que je vais voir ailleurs, tu es tellement inférieure à toute les autres filles. Tu as toujours été bizarre. Je ne suis sorti avec toi que pour ton corps, et puis quand je m'en suis lassé, je n'ai pas rompu car tu me faisais de la peine. Tu imagines ? Tu la peine.
Il s'accroupit pour que son visage soit à la même hauteur que le mien.
Il pose sa main sur ma peau. Je regarde machinalement mon avant-bras et je manque vomir quand je le vois. La main de Thomas a laissé cinq traînés de sang où devait se trouver ses doigts.
Ma peau brûle, elle fume, la douleur est insupportable. Mes mains sont en ébullition comme si mon sang s'était transformé en lave liquide. Mes doigt cloquent, la lave s'étend peu à peu, vient frire mes épaules. Je suis prise de tremblements.
Je me rends compte que, ce que je pensais être une alarme est en réalité mes cris, mes hurlements.
Je pleurs, encore. Je me demande quand mon corps arrêtera de me fournir des larmes, quant il deviendra aussi asséché qu'un vieux parchemin.
_Oh ma pauvre chérie, tu pleures ? demande-t-il, un sourire carnassier se dessinant lentement sur le visage.
J'essuie rapidement mes larmes avec le bout de mes doigts.
Quand je les retire, je vois que ce n'est pas des larmes qui s'écoulent de mes yeux.
C'est du sang, chaud et sombre.
Je crie, je pleure deux fois plus, je ferme les yeux. Le sang dévale langoureusement mes joues, goutte sous mon menton, dévale mon cou, puis la rivière vermeille finit par couler sur mon jean. Mes tremblements se sont transformés en spasmes.
Je ne peux m'empêcher d'ouvrir mes yeux, mais je ne veux pas regarder la silhouette fantomatique de Thomas.
Je pose alors mon regard teinté de pourpre sur mes genoux. Mon jean est complètement taché de sang. Exactement comme l'année dernière. L'image du corps mou et sans vie de Kylie se superpose à mes genoux. Une image mal imprimé sur la rétine de mon œil. Je la repousse brutalement, son corps se retourne devant moi et je m'en éloigne à reculons.
Je regarde Thomas qui vient de me relever, les mains autour de ma taille, son torse contre mon dos.
C'est fou de voir qu'il a gardé son odeur. Je me retourne, mon nez à quelques centimètres du sien.
Il sourit de toutes ses dents. Ses dents tachées de sang, ce sang qui ne me quitte jamais. Ses yeux toujours noirs. Je suis horrifié, je le repousse de toutes mes forces. La lave commence à s'échapper de mes oreilles, mes yeux ne cessent de couler.
La bile monte jusqu'à ma gorge, les spasmes deviennent de plus en plus forts. Je tousse, je tremble.
Ma bouche s'ouvre, mon cou s'aligne à mon oesophage. Première cascade de bile, de sang et de compote. Le flot est si incessant que je n'arrive plus à respirer, le liquide me brûle. Il n'y a plus rien à vomir, mon ventre est complètement vide, pourtant une main invisible continue de chercher quelque chose à rejeter.
Thomas, satisfait, disparaît et nous laisse seule, moi et les voix qui ont pris d'assaut ma tête. Elles sont très agitées, parlent toutes en même temps, je ne comprends pas un mot de leur charabia.
Je suis restée des heures les yeux fermés, en essayant de les faire taire, chose impossible.
***12:11
Tout d'un coup, le silence. J'ouvre les yeux, d'un coup.
_Alizée ?
Je reconnais cette voix qui vient de la pièce à ma gauche.
_Alizée tu vas bien ? C'est moi, Adam.
_Je sais qui tu es. dis-je d'une voix pâteuse.
_Oh Alizée, ça fait du bien de t'entendre.
_J'aimerais te dire que c'est réciproque, malheureusement, je me vois mal répondre ça à mon ami imaginaire.
Je ne voulais pas l'avouer car je voulais m'accrocher au fait qu'Adam était un jeune homme en chair et en os, un vivant, mais j'en suis maintenant malheureusement persuadée : Adam n'est pas réel.
_Qu-Quoi ?
_Ne dis rien, ne t'inquiète pas ce n'est pas ta faute.
Il se tait un moment puis lâche :
_Mais je suis réel !
_Tu ne l'es pas ! Tu es comme toutes mes hallucinations, je t'imagine ! Je le sais Adam, ne ment pas. C'est juste mon cerveau qui m'a créé un ami. Et puis je suis folle, tu le sais non? Puisque tu viens tout droit de ma tête. Tu es juste une voix, sans enveloppe, comme toute celles qui me parlent, tu as juste été le premier, quand je pensais que être saine d'esprit. Et puis tout ça. Tout ça ce n'est qu'un rêve un cauchemar. Actuellement je suis sûrement endormie dans ma chambre, peut-être dans un hôpital psychiatrique ? Ashton, Santana, toi, tout cela vient de mon imagination !
Il ne répond rien, ne cherche pas à se défendre car il sait que j'ai raison.
_CE N'EST PAS RÉEL ! hurlais-je, fière d'avoir enfin compris le pourquoi du comment.
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Hey ! Encore un chapitre un peu weird, si quelque chose vous échappe, demandez moi, je repondrai avec plaisir :')
En média mon dessin d'Alizée, je dais que je l'avais déjà mise mais je voulais mettre un dessin, malheureusement avec les fête je n'est pas eue le temps de dessiner donc voilà
J'espere que votre revaillon s'est bien passé et que vous avez été gaté ! Voilà, allez voter, commenter et dormir, bisounours
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Sweet Serial Killer
FanfictionLa proie peut-elle rendre meilleure la bête? [Fiction sur Ashton Irwin membre des 5SOS, n'est pas artiste dans l'histoire donc non connu] Fiction terminée Tout droits réservés © 2014-2015 MaroonSky