PDVAmélia 22/12/1413:27
Je me rends à mon cour de piano. Mes chaussures s'enfoncent dans l'épaisse couche de neige qui recouvre le trottoir. Je suis prise d'un haut-le-coeur quand je vois une grande photo d'Alizée accrochée, à la manière d'élections présidentielles, devant la mairie. Elle fait un grand sourire sur la photo, dévoilant une rangée de dents blanches. Cette photo date d'il y a environ quatre mois, c'était pour l'anniversaire de Jeremy. Je m'approche et je me rends compte qu'une multitudes de cadeaux, de petits mots et de lettres reposent sur la table.
Quelle bande d'hypocrite.
La plupart ne lui ont jamais adressé la parole, d'autre ne l'aimaient même pas. Je vois le cadavre d'un ballon rouge crevé par terre, et je me demande quel genre d'insensible peut détruire ainsi l'offre d'une personne à une autre. Je lis quelques mots, très peu sont originals même si certains ont essayés de l'être, en utilisant du papier de couleur ou des stylos paillettés. La grosse majorité dégouline de sucre comme "Alizée (on note le fait de ne pas faire de faute d'orthographe à son prenom) on t'aime fort, tu fais partie de notre coeur". D'autre sont bêtes ou impersonnels.
Alizée me manque vraiment. Vraiment plus qu'à cette bande d'imbéciles qui lui écrivent des lettres mielleuses. La véritable amitié ne se traduit pas par des mots, ni par des actions mais plutôt par un sentiment. Je reste à observer la photo. Ses cheveux auburn sont rassemblée en une tresse, qui dévoile les jolis traits de son visage. Ses yeux gris étincellent. Même en y mettant le plus de volonté au monde, il est difficile de se souvenir des traits d'un visage, disparu de la circulation, sans photo.
Je sens un bras se glisser autour de mes épaules et même sans regarder je sais que c'est Lorenzo. Je ne sais pas ce que je serais sans lui. Il observe lui aussi tristement l'autel morbide d'Alizée.
_Je n'ai pas vu Thomas depuis un bout de temps. soufflais-je
Thomas et Lorenzo sont meilleurs amis depuis longtemps, et je sais que Lorenzo n'aime pas la façon dont réagis Thomas à la disparition de sa copine.
Il ne vient même plus en cour, il ne sort plus. Il vient de temps en temps au lycée, quand sa mère l'oblige, mais les vacances l'ont encore plus refermé sur lui même.
Les gens ferment les yeux à ses absences compte tenu des circonstances.
_Je sais. repond-il
Il jette un oeil à son téléphone, il prend ma main et lance:
_Tant pis pour ton piano.
Nous nous dirigeons vers le parking de son appartement. Je m'assois sur le siège passager et Lorenzo fait vrombir le moteur de son tas de ferraille.
Nous passons le trajet en silence, arrivés devant la grande maison de Thomas, nous nous avançons vers la porte.
Lorenzo sonne. Un jolie dame vient nous ouvrir.
_Oh, Lorenzo mon garçon ! dit-elle en le serrant dans ses bras. Elle me salut également.
_Vous cherchez Thomas, j'imagine ?
Nous acquiesçons.
_Je l'ai poussé à sortir un peu, les enfants. Je n'en pouvais plus de le voir aussi mal, il faut qu'il prenne l'air. avoue-t-elle tristement. Comment va Diana ?
_Pas mieux... dis-je
_Pauvre petite...
_Les temps sont dur en ce moment, Marie. lache Lorenzo
_Je suis contente que vous soyez là pour lui. finit-elle.
Nous la quittons et nous reprenons la voiture. Arrivés, nous saluons la femme qui nous ouvre. "Non, Thomas n'est pas au centre culturel, désolé." Nous reprenons la voiture. On arrive. Non, Thomas n'est pas au conservatoire, désolé. Voiture. Bonjour. Non, Thomas n'est pas chez Jeremy, désolé. Voiture. Bonjour. Non, Thomas n'est pas au bar, désolé. Voiture. Bonjour. Non, Thomas n'est pas chez Diana, désolé. Voiture. Bonjour. Non. Thomas n'est pas à son entraînement d'Handball, désolé. Voiture...

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Sweet Serial Killer
FanfictionLa proie peut-elle rendre meilleure la bête? [Fiction sur Ashton Irwin membre des 5SOS, n'est pas artiste dans l'histoire donc non connu] Fiction terminée Tout droits réservés © 2014-2015 MaroonSky