Sweet Serial Killer

Chapitre 27

PDVAlizée 01/01/15 10 :30

Alors que la main se pose sur mon épaule, je sursaute. Mon corps se fige et il me faut une bonne dose de courage avant de pouvoir tourner la tête et la pivoter jusqu’à me retrouver face à la personne qui se trouve derrière moi.

Ce que je vois m’étonne au plus haut point.

C’est Adam.

Mais il y a un grave problème.

Je me tourne et jette un regard vers la marche où se trouvait Adam quelques secondes plus tôt, l’Adam qui me demandait de descendre. Il s’y trouve toujours et il me faut cligner des yeux une dizaine de fois pour retrouver une vue normal. Kylie, Ashton et Thomas ont disparue, ainsi que l’Adam qui se trouvait sous mes pieds.

Une hallucination. J’aurais dû y penser ! Jamais Adam n’aurait pu sauter –même les deux mètres de mon imagination- avec sa jambe !

Je tremble de peur quand la réalité de la situation me frappe de plein fouet. Je suis bien dans une oliveraie, mes pieds effleurent le bord. Sauf que les marches ne font pas deux mètres, mais beaucoup plus. Si j’avais sauté, je me serais sans doute fracassée, voir tuée. Tout cela n’était que des hallucinations. Je regarde le sol et essai de contrôler les nausées qui menacent ma gorge. J’ai toujours eue le vertige. Toujours se fichu vertige qui me retournait l’estomac en haut des plongeoirs. C’est la principales raisons pour laquelle j’ai fait autant de natation. Parce que c’est le seul sport où je peux tomber en étant pratiquement sûre que je n’aurais rien. L’eau est de nature rassurante, elle glisse, fait flotter mon corps. Mais dès que je me retrouve hors de la piscine, je ne suis plus maître de mes émotions.

Je me souviens d’une sortie à la plage avec mes amis, nous avions grimpé en haut d’un grand et imposant rocher, sur  lequel les garçons prenaient leurs envoles pour nous montrer à quel point ils plongeaient bien. Les filles sautaient en criant et riant, essayant d’éclabousser le plus possible les garçons, et puis il y avait moi. Je savais parfaitement que je ne pouvais pas me noyer, après quatre ans de natation acharnée, c’est presque impossible, et pourtant je tremblais comme une feuille. Je ne le montrais pas, évidement, une championne de natation ayant peur de plonger ? Non, impossible, et pourtant. Je sautais toujours, à mon corps défendant.

_Alizée ?!

La voix d’Adam me tire de ma rêverie. Je n’ai pas le courage de le regarder, je n’ai plus le courage d’assumer mes hallucinations qui deviennent plus graves de jour en jour. Toujours plus réelles, plus fortes, plus dures.

Adam s’agite toujours derrière mon dos et passe finalement une main sur mon ventre avant de m’attirer contre lui, loin du bord. Je tourne mon visage vers le sien et je rencontre son regard. Je baisse automatiquement le visage, honteuse de mes faiblesses. Pourquoi Adam, qui a été retenu depuis beaucoup plus de temps, tient le coup et pas moi ?

Il place ses mains dans mon dos et me retourne face à lui.

_Mais qu’est-ce qui t’as pris ?! cri-t-il

_J-Je…

_T’imagine si je n’étais pas arrivé !

J’imagine très bien Adam, j’imagine très bien mon corps disloqué, mort baignant dans une flaque de sang sombre.

Je dégluti et m’éloigne plus loin du bord. Il m’attire contre lui et cale son visage dans le creux de mon cou. Mon ventre brûle mais la douleur en vaut la peine. Je peux sentir son cœur battre la chamade contre mon oreille, presque plus fort que le mien.

Qu’est-ce que je ferais sans lui ?

_Qu’est-ce qu’il s’est passé ? demande Adam

_ Je… Je croyais que tu étais en bas et…