Chapitre 16

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     Ah ! Enfin j'arrive à l'avoir, le lendemain soir. Je n'ai pas pu l'appeler de toute la journée et je n'ai pensé qu'à ça. Sa voix au téléphone m'apaise, un bref instant. J'aimerai le voir, quand ? Disons... ce week-end ? Pas possible... Pourquoi ? Si, bien sûre que je veux savoir ! Une fête, sur 2 jours et 2 nuits... Je sens l'alcool et la drogue d'ici. Quand est-ce que je peux le voir alors cette semaine ? Vendredi à ? 16h ? Oui ça me va. Son « à bientôt Mike ! » résonne encore dans ma tête, avec cette façon de prononcer mon nom, comme si c'était un petit mot affectueux.

     Vendredi arrive enfin et je jailli du bureau sans prendre le temps de saluer les collègues.

     En passant j'achète un flacon de lubrifiant dans une boutique et je me précipite chez moi, bien décidé à savourer ces quelques heures avec lui.

     J'entends qu'on frappe à la porte. Des coups discrets, à peine audibles. Je me rue dans l'entrée et ouvre la porte à la volée. Dior est là, devant moi, avec ce regard un peu mièvre. Je l'attrape et le tire à l'intérieur. Il n'a pas le temps d'arriver qu'il est déjà à quatre-pattes sur le tapis du salon, moi derrière lui. Ses plaintes m'enivrent, il s'accoude au divan pour mieux résister à mes brusques poussées. Je viens en lui.

     A bout de souffle je me laisse aller contre le canapé moi aussi. Il tourne la tête vers moi. Échange de regards. Il me plait. Cette façon de plonger ses yeux dans les miens, ce demi-sourire complice, cette expression, d'une certaines pureté sur son visage... Il est à croquer.

     Je me lève et le décolle dans mes bras pour le poser sur le lit et m'allonge sur lui.

     Un téléphone sonne, sans doute le sien. Il me jette un regard désolé et, se soustrayant à mon étreinte, se lève pour décrocher. Son expression séductrice se décompose soudainement lorsqu'il reconnait la voix. Il répond deux-trois mots que je ne comprends pas.

     « Qui est-ce ? »

     Son regard inquiet se fixe dans le miens, j'attends en vain.

     « C'est ton patron ? »

     Lentement, il me fait « oui » de la tête.

     « Alors dit-lui que je te prends tout le week-end, 2 jours et 3 nuits, à partir de maintenant. Je paie le double. »

     Il se fige, sans autre réaction mais je vois une lueur briller au fond de ses yeux. D'un ton plus assuré il répond à son « boss ». La discussion ne dure pas très longtemps. Il raccroche, repose son téléphone et relève vers moi un grand sourire étincelant.

     « C'est vrai Mike ?! Tout le temps ??

     - Ahah ! Mais oui ! Aller vient un peu là... »

     Il se précipite contre moi et couvre mon visage de baisers. Une douce sensation de bienêtre et de détente m'envahit. La nuit promet d'être longue...

     Mais avant ça, j'ai envie de quelque chose d'un peu spécial pour demain... Je prends mon téléphone et sort de la mise en veille. Rapide recherche internet. Calé sur mon torse, Dior écarquille ses jolis yeux devant la taille de l'écran tactile, la qualité d'affichage et la fluidité de mon appareil. Je vais sur le site d'un hôtel situé à à peine deux heures de voiture de Bangkok. Je cherche un truc simple, j'ai pas envie de risquer d'être reconnu. Mais bon, je vais pas sacrifier mon confort non plus. Alors je prends un truc sympas, bien situé, les pieds dans l'eau, ou presque, accès direct à la plage. 2 nuits, arrivée à... 10h. J'envoie un message à la compagnie de taxis de luxe chez qui je suis déjà un habitué. Ils seront là à 8h. Parfait.

     « On va à l'hôtel demain Dior, ça te plait ?

     - Quoi ?! Mais... pourquoi ? Me demande-t-il innocemment, mais ravit.

     - Parce que... J'ai envie ! Envie d'être avec toi, de ne plus faire tout ça tout seul. »

     Il se sert contre moi, avec sa bouille attendrissante. J'ai hâte !

Or rougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant