Chapitre 5

29 4 1
                                    

     On ferme la porte hâtivement et je la colle contre le mur. Nos bouches s'écrasent l'une contre l'autre tandis que je lui porte une main sur la poitrine, l'autre sur son magnifique postérieur. Elle fait de même avec moi et je la sens s'aventurer sur mes muscles fessiers. Une vision, fugace mais brutale, me saisit soudainement. Une vision ou plutôt... une sensation. Des fesses, dénudées sous ma main, plus petites que celles que je tiens actuellement. Une taille fine... Je redouble d'entrain et sens un début d'érection naître dans mon entre-jambe. La blonde émet de petites plaintes sexy et me scotche contre son bassin. Je glisse aussitôt ma main entre ses belles cuisses de sportive. Nouvelle « vision », ma main qui s'empare d'un sexe d'homme et se met à l'astiquer avec conviction. Soudain j'arrête tout, coupé dans mon élan.

     Quelqu'un vient d'entrer dans les vestiaires et je saisis l'occasion pour faire comprendre à la belle blonde que là c'est vraiment pas assez intime pour moi. Je ne lui laisse pas le temps de réagir et me précipite dans les vestiaires des hommes. Je suis odieux ! Enfin après quand on se jette comme ça l'un sur l'autre, faut pas s'attendre à une comédie romantique. Je me change en quatrième vitesse et me rue chez moi, encore plus transpirant qu'à la sortie de la salle de muscu.

     Mais qu'est-ce qui m'arrive ? C'était quoi ces visions ? Ces sensations ? Des flash back ? Non. Enfin... c'est pas impossible.

     Je me passe sous la douche, froide pour me ressaisir et me lave entièrement. Au moment de sortir j'enfile mon peignoir blanc et cherche la petite serviette pour les cheveux. Mais où est-elle ? Elle n'a pas pu disparaître comme ça ! Je retourne la salle de bain avant de sortir, excédé par la journée. Il n'a pas pu me la voler tout de même ! Ah... Elle est là, toujours bien pliée sur le lit. Je me sens con d'un coup.

     Je m'approche lentement et la prend doucement dans ma main. Sans réfléchir je la porte à mon nez pour en respirer l'odeur, mais elle ne sent que le propre.

     Je m'affaisse sur le lit et me laisse envahir par ces visions et sensations que je cherche à refouler depuis l'épisode des vestiaires. La fatigue lève la chape de pudeur.

     Des sensations étranges m'envahissent. Un petit cul bien rond dans une main, une cuisse fine mais tonique que je remonte sur ma hanche, mon autre main qui glisse dans cet entre-jambe pour aller tripoter un sexe en érection... Une taille fine et fluide que je fais glisser sans effort pour la retourner, un à-coup de mes hanches, une pénétration musclée, mon râle de plaisir, des plaintes indéterminées...

     Un sursaut de ma part me ramène brutalement à la réalité. Ai-je dormi ou était-ce cet état de demi-conscience dans lequel on se plonge juste avant le véritable sommeil ? Un ressenti particulier me fait baisser les yeux. Pour en avoir le cœur net je soulève le bord de mon peignoir. Je suis raide comme un manche.

     Je décide de dormir nu pour une fois.

     J'espère que cette histoire me laissera très vite en paix.

Or rougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant